C’est la nouvelle trouvaille d’un président ayant reçu une éducation familiale perverse, des connaissances scolaires et universitaires à la limite de la nullité, moulé et façonné par une civilisation occidentale qu’il connait à peine. Comment quelqu’un qui a obtenu son NBA (ou diplôme de dactylographe) dans les boites de nuit de Washington DC avec les filles de joie peut-il faire émerger un système éducatif et de recherches performants, condition sine qua non de la stabilité politique et du décollage économique ? Depuis quand l’éducation a préoccupé cet irresponsable ?
Avant de mieux comprendre les vraies intentions de notre boucher national, une autopsie de l’enseignement supérieur telle que les Gnassingbé père et fils nous ont léguée s’avère nécessaire :
Les programmes de l’enseignement supérieur n’ont jamais été articulés autour des besoins du monde du travail de telle sorte à encourager et développer l’esprit d’initiative et la création d’emplois. La preuve est qu’à la sortie de l’université et d’autres établissements supérieurs, les étudiantes et étudiantes togolais n’ont souvent que 4 choix : primo, espérer un « Fofo » ou « Mèdèfrère » pour l’insérer dans une boite d’où le phénomène très inquiétant du « Mèdèfrèrisme », symbole de la culture de la médiocrité nationale. Secondo, attendre le concours de recrutement des enseignants car là au moins on a la chance de ne pas être bousculés par les enfants et beaux frères des barons du régime, un choix synonyme de pis-aller où on retrouve des diplômés en faculté de sciences économiques et de gestion enseignant les maths aux lycées modernes et dont les élèves appellent impitoyablement « chefs de groupe » car incapables même de donner un domaine de définition d’une équation mathématique élémentaire et se tiraillent avec leurs élèves sur la méthode et les résultats des exercices. Tertio, partir faire les basses besognes en occident quand ils ne sont pas morts dans le désert libyen ou dans les eaux de Lampedusa. Et enfin, quand tout échoue, ils s’improvisent en Zémidjan express et titrologue-commentateur éclairé des titres des presses écrites devant l’immeuble du CASEF et d’autres points chauds de la capitale et villes de l’intérieur du pays.
L’enseignement supérieur au TOGO n’a fait aucun effort pour soutenir le développement culturel, social et économique par le partage d’expertise avec les communautés rurales et urbaines dans un partenariat gagnant-gagnant. Mes expériences d’agent de collecte et de traitements de données sur plusieurs études réalisées au TOGO, avec une connaissance approfondie des réalités socio-économiques du peuple des profondeurs, me permettent de dire sans risque de me tromper que c’est NON et il suffit de voir les théories enseignées à la faculté d’agronomie et l’Ecole des ingénieurs, comparées aux conditions rudimentaires et très archaïques des techniques culturales du monde rural pour s’en convaincre.
L’enseignement supérieur n’a jamais formé ( et c’est le lieu de le redire fort et haut) les citoyens aux valeurs qui sont à la base d’une citoyenneté démocratique ou faciliter le renforcement des perspectives humanistes ; on n’a pas besoin d’une étude ou d’experts pour s’apercevoir que le nombre de gangsters, trafiquants, voleurs, violeurs, pervers, menteurs, irresponsables par densité de population a plus que quatriplé en moins de dix ans et le gouvernement actuel est le symbole le plus édifiant de ce gangstérisme d’Etat qualifié quand on sait que des membres du gouvernement de Faure participe aux assassinats de fillettes dans notre pays sans mentionner les crimes politiques masqués en crimes crapuleux. Beaucoup de ces fossoyeurs de la société sont issus de nos universités et autres écoles supérieures.
L’enseignement supérieur au TOGO, à l’instar d’autre pays africains, n’a pas développé l’esprit critique, la capacité d’analyser les problèmes de la société et d’appliquer des solutions à des problèmes et surtout d’accepter la responsabilité sociale et au finish la société se retrouve avec des responsables irresponsables. Si le TOGO est malade c’est avant tout à cause de cette élite dirigeante incapable d’analyse critique historique ou factuelle et cette élite dirigeante qui préfère être aux services de nos ennemies est à l’image de cet enseignement supérieur symbole de l’aliénation du nègre. Face à une incapacité à se projeter dans l’avenir et proposer des alternatives crédibles, la nouvelle élite se contente de regarder l’avenir dans le rétroviseur en faisant tout reposer sur l’histoire tout en occultant leurs responsabilités.
L’enseignement supérieur ainsi que les étudiants qui y étudient, les enseignants qui y font des recherches ou professent soumettent-ils leurs capacités intellectuelles à la rigueur critique et morale pour défendre les valeurs éthiques comme la paix, la justice, la liberté, l’égalité, la solidarité, la liberté académique ? Nous disons encore NON et la preuve la plus éclatante est notre éminent enseignant chercheur le Professeur NICOUE BROOHM qui nous a enseigné la philosophie politique et qui semblait afficher un standard moral irréprochable et quand nous voyons aujourd’hui avec quels dédain, mépris et condescendance il méconnait officiellement les revendications légitimes des enseignants togolais, je dis que nous ne sommes pas encore sorti de l’auberge, nous les bons nègres.
L’enseignement supérieur au TOGO n’a souvent pas fait les efforts souhaités pour être un partenaire actif de l’ensemble du système éducatif en préparant les personnels éducatifs, en améliorant les formations initiales et continues des enseignants en particulier du primaire et secondaire et en encourageant la recherche ; les défis qui se posent avec acuité à l’enseignement primaire et post-primaire ainsi que l’attestent les grèves et revendications du monde enseignant au moment où nous écrivons ces lignes nous donnent raisons.
A travers l’histoire des peuples et des nations, l’enseignement supérieur et la recherche ont toujours été des composantes essentielles du développement culturel, socio-économique et politique des nations. Les défis auxquels l’enseignement supérieur togolais est confronté sont liés à la place qu’il occupe dans les stratégies de développement (s’il en existe une) de nos dirigeants, qui sont en fait les sous-lieutenants de l’impérialisme international qui n’a aucun intérêt à nous voir évoluer.
Si l’Asie est devenue une puissance émergente c’est parce qu’elle a construit des systèmes d’éducation et de recherche performants depuis les années 70 avec des exigences de reformes en termes de filières, de curricula, de contrôle et de coût et de mobilisation des ressources avec une bonne gouvernance et une bonne gestion, le tout sur un fort substrat idéologique fondé sur la légitimité démocratique. Dans ce cas de figure, il appartient à l’Etat lui-même d’en donner le bon exemple.
Et comme j’ai coutume de le rappeler aux dirigeants africains « la liberté se construit à la sueur du travail, un engagement même au péril de sa vie, un sérieux, une rectitude intellectuelle et morale» et ce n’est pas avec un lâche comme Faure qu’on pourra remettre en cause ce système éducatif anachronique, vestige du colonialisme. Nous assistons au grand réveil des mafias avec une crise criminelle majeure qui déferle sur le monde, la plus grande menace contemporaine, et nous savons aussi que la mafia n’a jamais toléré l’enseignement démocratique et l’égalité des chances. Le dernier des togolais sait aussi que les Gnassingbé sont dans tous les réseaux mafieux de la planète et que le TOGO est géré par une des mafias les plus dangereuses. Comment pourra-t-il faire des reformes aussi capitales sans remettre en cause les grands intérêts de ses parrains ?
De quel enseignement supérieur nous parle Faure aujourd’hui ? Celui que son père a détruit au soir de sa vie parce que les étudiants ont osé réclamer plus de libertés et surtout l’alternance politique pendant que lui Faure était en boites de nuit en occident sablant du champagne? Nous savions qu’en construisant l’Université du Benin en 1970 (devenue Université de Lomé) l’effectif qu’il devrait accueillir et si aujourd’hui cette université a un effectif pléthorique c’est que ni les premiers responsables du pays, ni ceux qu’ils ont nommé à la tête de cette institution n’ont rien fait pour résoudre les problèmes complexes et multidimensionnels par une approche interdisciplinaire et transdisciplinaire. Ce n’est pas un hasard si aujourd’hui l’enseignement supérieur n’est pas capable de s’engager dans des activités visant à améliorer le vécu quotidien des togolais par la réduction de la pauvreté et la faim, régler les problèmes de l’intolérance, la violence, l’analphabétisme, la dégradation de l’environnement et de la morale. C’est après avoir eu l’onction de Hollande pour briguer un troisième mandat contre la volonté du peuple togolais que l’enfant de sabine vient nous parler de la qualité et quantité de l’enseignement supérieur ? Tous les indicateurs, selon les différentes agences de renseignements savent que le TOGO tout comme le voisin du nord est dans la zone orange et 2015 sera l’année de tous les dangers si FAURE tout comme son parrain du FASO refuse de quitter le pouvoir. Tout comme en 199O la jeunesse estudiantine sera le fer de lance de cette révolution en 2015. Et selon les indiscrétions, la DGSE et d’autres agences auraient demandé au plus Faure des togolais de faire des reformes afin de calmer la jeunesse estudiantine. De qui se moque-t-on ? Ils ne tromperont plus personne. Avant de reformer et développer les universités et ecoles supérieures du TOGO, les étudiants et les enseignants chercheurs réclament avant tout la liberté et l’alternance politique. Ce n’est pas en transformant le campus en camp de gendarmerie, en maltraitant et en embastillant les étudiants, en menaçant permanemment les enseignants et surtout en refusant de quitter le pouvoir (que FAURE n’a jamais mérité) que la paix et le développement seront une réalité au TOGO. Personne n’est indispensable pour diriger le TOGO et Faure qui a fait l’occident devrait être plus intelligent pour le savoir.
Ce que le peuple togolais demande dans son intégralité c’est le départ sans condition de FAURE du pouvoir avant ou au plus tard en 2015 pour qu’il réalise son destin car on ne peut faire le bonheur d’un peuple contre sa volonté.
Si la poignée de main entre François Hollande et le petit dictateur togolais le 15 novembre dernier à Paris est un signe de soutien pour que ce dernier reste au pouvoir après 2015, la France endossera une lourde responsabilité devant l’histoire et elle payera un lourd tribu car Faure est un malade aussi dangereux dans sa folie pour lui-même que pour les togolais. Et si FAURE choisit la voie de la folie, il trouvera cette fois-ci des millions de fous sur sa route.
Paul Lanwi Lynx.info