Le mercredi 14 Avril 2010, la veillée de prières et de chants organisée au siège de l’UFC par le FRAC et ses alliés a été empêchée par des éléments de la gendarmerie nationale.
Dès 16h00 le siège de l’UFC et ses environs ont été bouclés par un dispositif musclé fort de plusieurs centaines de gendarmes.
Quelques instants plus tard, les éléments de la gendarmerie ont fait irruption dans les locaux du siège de l’UFC qu’ils ont saccagés, emportant le matériel informatique, une dizaine de téléphones fixes, cinq ventilateurs, et le matériel de confection des cartes de membres, avec des milliers de cartes de membres vierges, de même qu’une somme de 22 MILLIONS CINQ CENT MILLE FCFA.
Une centaine de personnes se trouvant sur les lieux, en majorité des femmes, ont été arrêtées et emmenées avec brutalité à la gendarmerie, la plupart menottées et malmenées.
Lors des interpellations et dans les locaux de la gendarmerie, toutes les personnes arrêtées, notamment les jeunes, ont été passés à tabac. Certaines femmes ont subi des touchers vaginaux, des viols et autres traitements inhumains et dégradants. Des rafles se sont poursuivies tard dans la nuit tandis que le siège de l’UFC restait occupé par des gendarmes.
Dans les environs du siège de l’UFC, il y eu des échauffourées entre les jeunes militants indignés et les gendarmes.
Le FRAC condamne avec la plus grande fermeté, les actes de gangstérisme, l’arbitraire et la violence gratuite dont ses membres et sympathisants ainsi que les paisibles populations de Lomé ont été victimes à l’occasion d’une veillée de prières et de recueillement. Il dénonce le cambriolage des locaux de l’UFC par des gendarmes censés protéger la sécurité des personnes et des biens.
Le FRAC exige la libération sans condition de toutes les personnes arrêtées, la restitution immédiate des sommes et des matériels volés ainsi que la remise en état des locaux et des meubles saccagés au siège de l’UFC. Il demande que les auteurs et les commanditaires de ces actes criminels soient traduits devant les tribunaux.
Le FRAC exprime sa compassion à toutes les victimes des exactions, humiliations et harcèlements perpétrés par la gendarmerie.
Le FRAC appelle les populations togolaises à se mobiliser davantage et à participer plus massivement que jamais, à la marche du samedi 17 Avril 2010.
Fait à Lomé, le 15 Avril 2010,
Pour le FRAC,
Le Vice-Président de l’UFC,
Patrick Lawson