Alors que la fin des combats à Syrte, ville côtière situé à 360 km à l’est de Tripoli, reste incertaine, des partisans armés fidèles à Mouammar Kadhafi ont affronté des forces du Conseil national de transition (Cnt) vendredi à Tripoli, la capitale libyenne, causant de lourdes pertes dans les rangs des rebelles, selon des médias.
Des tirs ininterrompus ont été entendus dans la capitale libyenne vendredi après-midi, après qu’un certain nombre de loyalistes armés favorables à Kadhafi ont tenté de hisser de manière symbolique le drapeau national vert de l’ère Kadhafi, dans le quartier populaire d’Abou Slim, connu pour abriter des fidèles du « Guide » libyen.
Selon des témoins cités par l’Agence Xinhua, une quarantaine de partisans ont ensuite tiré en l’air avec des armes automatiques et occupé les rues, scandant des slogans en l’honneur de M. Kadhafi, dont le sort reste inconnu depuis la prise par les rebelles de son complexe militaire de Bab Al-Aziziya à Tripoli.
Des affrontements avaient également été observés dans plusieurs quartiers de Tripoli, selon le correspondant de la BBC dans la capitale libyenne.
Aucune information officielle n’a été fournie jusqu’à présent sur les bilans de ces incidents mais la chaîne de télévision Russia Today (RT) basée à Moscou (Russie) affirme sur son site internet que « plus de deux cent (200) combattants du Cnt ont été tués vendredi à tripoli par les forces pro-Kadhafi ». A 100 km au sud de la capitale libyenne, les forces loyalistes ont repris le contrôle de Gharyan, où des drapeaux verts flottent désormais dans la ville, selon RT.
Le Cnt a été surpris par ces affrontements violents pour la première fois à Tripoli, plus de 50 jours après la prise de contrôle de la capitale libyenne. La veille, ses combattants avaient été contraints de battre en retraite de Syrte en raison de la forte résistance des forces de Kadhafi dans cette ville qu’ils tentent de faire chuter depuis le 15 septembre.
Les dirigeants intérimaires libyens entendent proclamer la libération totale du pays après la chute de Syrte, même si le « Guide » de la Jamahiriya Mouammar Kadhafi demeure introuvable, et que ses fidèles contrôlent toujours plusieurs régions de la Libye.
Alors que certains pensaient que la visite du président français, Nicolas Sarkozy, et du Premier ministre britannique, David Cameron, le 15 septembre dernier à Tripoli, signait le dernier acte de la chute de Kadhafi, la guerre en Libye semble loin d’être terminée.
« Préparez-vous à une guerre de gangs et de guérilla, à la guerre urbaine, et à une résistance populaire dans chaque ville pour vaincre l’ennemi partout », avait exhorté le colonel Kadhafi.
(Avec RT & Xinhua).