Traumatisé par une vague de décès devenue une malédiction dans la famille, un Kennedy n’avait pas manqué de lâcher cette phrase :«Quelqu’un en haut ne nous aime pas ».
Les Madjoulba ne sont pas du reste. La sœur et la mère du lieutenant-colonel Toussaint Bitala Madjoulba étaient encore dans les chambres froides en attente d’une réunion familiale pour leur enterrement quand les «tueurs » de Faure Gnassingbé sont venus ajouter à la liste, le nom de Toussaint. Ainsi, les Nawda ont enterré la sœur du lieutenant-colonel, le jeudi 11 juin suivi de la maman qui a aussi été enterrée le 12 juin 2020 dans le bourg de Siou. Reste le cas du lieutenant-colonel. De nos sources, il y a un problème de communication. Bien que, le ministre Gilbert Bawara ne soit lié que du côté paternel à la famille Madjoulba, donc devrait être effacé de la sphère décisionnelle, l’homme serait dans toutes les combines. C’est lui qui parle. C’est lui qui décide des directives à donner, de la suite des programmes à faire curieusement devant le chef de famille qui n’est autre que, Calyxte Batossie Majoulba, lui aussi colonel et actuel ambassadeur du Togo à Paris. Calyxte serait devenu du haut de ses galons un petit « béni-oui oui », un petit godillot qui ne fait qu’accepter les ordres sans lever le petit doigt. Les Nawda dispersés dans le monde entier, voient d’un très mauvais œil cette incursion voire cette immixtion du ministre Gilbert Bawara dans un problème qui n’a d’autre but que, de prendre de vitesse tout le monde et d’enterrer le colonel Bitala Madjoulba dans l’irrespect total de la tradition du pays Siou. On parle du cercueil qui devrait être sous scellé. Cette diaspora très remontée de la suite que veut donner le ministre Gilbert Bawara en faveur de son patron Faure Gnassingbé a tenu à la rédaction Lynxtogo.info de rappeler que, tout Nawda qui prendrait sur lui de faire autre chose que, ce que dit les rites, et coutumes devrait en répondre un jour. Bien noter que chez les Nawda, la filiation matrilinéaire est dominante et le chef canton actuel (Emilie Barandao) est bien une femme. Les Baoulé avec la reine Pokou ne faisaient pas autre chose !
Ici, il s’agit bien d’un peuple, le peuple Siou qui tient à sa fierté et à sa dignité, de la famille Madjoulba qui veut justice pour son fils et des Togolais qui disent plus jamais ça ! Il faut maintenant attendre de voir entre Faure Gnassingbé et ses soutiens dans le Siou/Doufelgou et les populations de ces mêmes contrées, les premiers qui auront le dessus sur l’autre ?
Camus Ali
Lynx.info