C’est ainsi que dans le marigot politique togolais, il y en a qui sont prêts à tout, nous répétons bien, prêts à tout pour devenir ministre ou le conserver même si c’est pour une seconde d’horloge. Pour être ministre et le demeurer sous les tropiques, eh Dieu, ce n’est pas une mince affaire. Les marabouts, vendeurs d’illusions, « cadenasseurs » et « formateurs » d’esprits devant l’Eternel en savent beaucoup, eux qui ne ferment plus l’œil à chaque veille de formation de gouvernement et qui sont sollicités à minuit et trois heures du matin surtout. D’aucuns vont jusqu’à recourir à des pratiques insupportables pour « manger » seulement ministre et le rester aussi longtemps. Poursuivons tranquillement la route pour retrouver les ministres dont la santé ne répond plus et qui s’en tiennent comme si leur vie en dépend. C’est dans cette dernière catégorie de ministres pas comme les autres que s’inscrit main levée Brim Bouraïma Diabacté, ministre togolais de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle. Au fait, qu’ont-ils à courir derrière ce poste mêmes malades ou à un pas de la tombe ? Pour quel rendement ? Et leur santé ?
Concernant le cas Diabacté, nous savions ce monsieur malade depuis et toutes ses facultés loin d’être en place sauf Gilchrist et son ami Faure. Nous savions aussi que le vieux Diabacté ne pouvait pas tenir aussi longtemps. La preuve nous est donnée le vendredi 17 janvier où il s’est écroulé devant un parterre formé de certains de ses collègues ministres, de journalistes et d’invités venus assister à une réunion sur l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE). Diabacté n’était pas en forme à son entrée au gouvernement mais comme en Afrique et plus particulièrement au Togo, refuser le poste ministériel n’est pas dans le vocabulaire, il a accepté faire le sacrifice. Tout dans sa démarche et son regard montre à suffisance qu’il ne peut être apte au poste. Pour ceux qui ne le savent pas, le ministre Diabacté a été victime du surmenage lorsqu’il était directeur au collège d’enseignement général de Tokoin-nord à Lomé entre 1994 et 1998. Ses élèves l’appelaient à l’époque Diabacté le fou. Après cette crise de son système nerveux, il ne s’est plus bien senti jusqu’à ce jour.
A Lomé, ceux qui savent bien voir peuvent se rendre compte facilement de l’état de l’homme qui regarde souvent comme il est six heures du matin en Indochine pour emprunter les termes humoristiques de feu président Eyadema. Brim Diabacté ne se porte pas bien mais il est au gouvernement en qualité de ministre de l’Enseignement Technique et de la Formation professionnelle. Dans un pays où les hommes qui pètent la forme ne sont pas rares à l’appel, ça frise du cynisme. Un homme dans son état peut-il offrir quel rendement à son poste ?
Pâ Tamba Lynx.info