Togo : Le syndrome Compaoré guette Faure Gnassingbé

0

Le Président togolais a tout faux parce que la Constitution qu’il prétend vouloir respecter est celle que son père (Gnassingbé Eyadéma) a tripatouillée en 2002.

Porté au pouvoir par l’armée depuis la mort de son père, Gnassingbé Eyadéma, qui a dirigé le Togo durant 38 ans d’une main de fer, Faure Gnassingbé qui en est à son deuxième quinquennat à la tête du pays, veut se présenter une troisième fois à sa propre succession. Et même si la Constitution établie par son père depuis 2002 lui permet de se présenter autant de fois qu’il le voudra, l’opposition et la société civile togolaise ne comptent pas se laisser faire.

C’est comme qui dirait que le vent de révolte qui a balayé Blaise Compaoré de la présidence burkinabée a pris la direction de Lomé.
Après sa déclaration faite au Ghana le 25 novembre et qui stipule qu’il va se représenter en 2015 pour briguer un nouveau quinquennat, parce que la Constitution le lui permettait,Faure Gnassingbé a été vigoureusement taclé par l’opposition, par la voix de Claude Ameganvi, Coordinateur du Balai citoyen au Togo, mouvement dont le nom fait référence à celui qui contribua à la chute de Compaoré au Burkina Faso. « Le Président togolais a tout faux parce que la Constitution qu’il prétend vouloir respecter est celle que son père (Gnassingbé Eyadéma) a tripatouillée en 2002. Or son père est mort et cette Constitution tripatouillée a disparu avec lui. Nous avons engagé une campagne pétitionnaire pour collecter 500 000 signatures afin d’exiger de l’Assemblée nationale le retour à la Constitution de 1992, c’est-à-dire son rétablissement intégral avec effet immédiat », a-t-il dit sur France24.
Ce vendredi, 16 organisations de défense des droits de l’Homme vont marcher sur la capitale togolaise, malgré les menaces de répression du pouvoir, pour réclamer les réformes politiques avant la présidentielle.Ayo FAYE

Leukssenegal.com 

Partager

Laisser une réponse