La plupart des secteurs du pays baignent dans une opacité. Le mal est surtout perceptible au niveau des services publics. Peu d’informations circulent à propos de leurs activités. Ce qui fait que, les populations sont généralement obligées de faire un parcours de combattant avant de se voir servir par « ces administrations publiques dans lesquelles l’opacité est érigée en règle ».
Des exemples illustrent cet état de choses. Depuis 1980 que le Centre Administratif des Services Economiques et Financiers ( CASEF) a vu son immeuble construit à Lomé, c’est en août dernier que, ses responsables ont jugé bon de mettre à l’entrée une plaque indiquant ce service important. Pareil pour l’Institut National de la Propriété Industrielle et Technologique ( INPIT). En une décennie d’activités, c’est en mars dernier que Mme Kanda, Directrice de cet institut a trouvé qu’il était temps que son service soit connu des Togolais. Et ce ne sont les responsables du Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS) sis à Tokoin-Doumasséssé à Lomé et dont les services sont tant recherchés par la population, qui nous démentiraient.
En une vingtaine d’années d’activités de ce centre, c’est en 2007 que sa plaque indicative a été enfin rendue publique. Avant cela, il n’était pas rare de voir des compatriotes apostropher des individus dans la rue pour leur demander avec empressement le siège dudit centre. Imaginons un peu que ces compatriotes aient des frères dans un besoin pressant de transfusion sanguine. Ainsi de suite pour d’autres structures vitales du pays dont les noms n’ont été cités ici. Leurs premiers responsables ne font rien pour communiquer. Même lorsque les journalistes les approchent pour avoir des points d’éclaircissements sur leurs services, ceux-ci rechignent à parler ou leur ferment les portes au nez. Quel genre de développement peut-on amorcer dans une telle situation? L’opacité dans laquelle évolue la plupart des administrations publiques et privées du Togo n’arrange qui que ce soit même pas ceux qui pensent en tirer un réel profit. On gagnerait beaucoup en s’ouvrant un peu plus aux autres et surtout aux populations qui, souvent dans la nécessité se laissent abuser par de malhonnêtes individus en quête de gain facile, causant des manques à gagner à l’économie nationale.
Ali BABA Lynx.info