La France peut être vaincue si les ivoiriens sont tous unis derrière les dioulas. Appel sincère et franc d’un musicien mercantile. Au finish, la haine et le mépris du chanteur Tiken Jah Fakoly contre le président Laurent Gbagbo se résumait à un problème régionaliste, tribal. Loin des fanfaronnades, Tiken Jah Fakoly a depuis l’arrivée d’Alassane une place, sinon une bonne place sous le soleil. L’homme aux cheveux longs et à la barbichette qui chante que les politiciens « allument le feu et après viennent l’éteindre » et qu’il aurait « Tout compris » n’en était pas vraiment une icône de la lutte pour une Afrique débarrassée de la françafrique et de ses politiques. D’ailleurs, le rebelle Abdoulaye Traoré convertis depuis, recadre le chanteur. « C’est l’un des pions essentiels de la rébellion. Il a joué un rôle très important. C’était un pion essentiel. Il était chargé d’héberger tous les éléments à Bamako. C’est lui le tuteur. Il nous a mis dans toutes les conditions. Il organisait des concerts. Les fonds recueillis étaient mis en notre disposition. Il s’est enrichi dans la rébellion. Il faisait du trafic du coton. C’est son petit frère qui était chargé de convoyer les camions vers le Mali. Il était dans un deal avec Kouakou Fofié ».
Après avoir mordu la poussière lors d’un concert dit de Réconciliation avec une salle pratiquement vide depuis l’arrestation de Gbagbo, Tiken Jah, semble avoir compris qu’il n’est pas dans les cœurs des ivoiriens, tout comme son mentor Alassane Ouattara. Son concert à Bamako pour réconcilier les ivoiriens s’est soldé par un échec cuisant. Celui d’Abobo , patatras ! L’homme toute honte bue finira sa course en expliquant au confrère Le soir que le concert fut fait un jour ouvrable. Autant demandé comment feu Lucky Dube ou Fally Ipupa remplissent les salles de lundi à vendredi. Bien pire, l’homme qui était pratiquement devenu le parrain de la rébellion au Mali fini aussi par comprendre que tant qu’il n’y aura pas union des Ivoiriens, la Côte d’Ivoire sera une sous-préfecture de la France. Pour cela, et avant de prendre l’avion pour la France, il appelle à l’union des Ivoiriens pour terrasser la France comme l’archange St-Michel se démenant à terrasser le diable. Mais seulement si les Dioulas dirigent la Côte d’Ivoire. C’est sa définition de la Françafrique. Et le secrétaire de la Jeunesse pour une Afrique Unie, Rodrigue Kpogli analysait déjà l’homme dans une interview à Lynx.info : « Quant à Tiken Jah Fakoly, lui le chantre autoproclamé de la lutte contre la françafrique, il est content que la françafrique triomphe mais cette fois-ci c’est la bonne françafrique car elle oint à présent un dioula ». Quand un pays est laissé entre les mains de fumeurs de chanvre, comme des mecs pris au hasard et qui se font les portes parole d’une jeunesse et qui doivent eux-mêmes subir une cure d’éducation de mentalités, c’est le résultat. Un économiste mondain en plus pour diriger et planifier du haut ce banditisme international, et le bout du tunnel n’est plus pour demain. Pauvre Côte d’Ivoire !
Camus Ali Lynx.info