Témoignage : « Mes excuses, Dieudonné »

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Dieudonné ; vous êtes l’humoriste le plus talentueux de France et de Navarre

 

Quand on parle de Dieudonné et que l’on se croit obligé de rajouter « je n’aime pas forcément ses sketchs », ou de Soral avec « je ne suis pas toujours d’accord avec ce qu’il dit », ou encore de Faurisson avec « cela ne veut pas dire que je pense comme lui », c’est que l’on a la trouille de la police de la pensée personnifiée désormais par tout interlocuteur ou lecteur. Il n’est plus possible de parler de ces « monstres » de manière naturelle, sans éprouver le besoin de se couvrir à l’avance. Nous en sommes arrivés là. Dans le mea culpa qui suit, l’auteur de l’article, Charles Danten, a eu le courage de revenir sur un comportement qui a été (et qui est encore) commun à beaucoup de gens dans la période post-Charlie. RI
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Mes excuses, Dieudonné

« Tais-toi si tu ne sais pas, ne répète pas comme un perroquet ce que te disent les médias de masse, ne parle pas à travers ton chapeau », comme on dit au Québec.

Or, j’ai fait tout le contraire dans un billet que j’ai publié sur le forum des sceptiques du Québec, intitulé Je ne suis ni Charlie Hebdo ni Dieudonné. Je suis honteux. Je ne sais pas ce qui m’a pris. Faut croire que les attentats du 11 janvier 2015 m’ont bouleversé au point de perdre la raison. Je devais absolument dire mon mot, tellement j’étais choqué par ce qui venait de survenir. Mal m’en prit. Mea culpa.

S’il s’avère que mes commentaires sur Charlie Hebdo étaient tout à fait justifiés, je me suis royalement trompé sur le compte de Dieudonné, que j’ai décrit en gros comme un capitaliste démagogue n’ayant qu’une chose en tête : gonfler son compte en banque. Quelque temps après avoir écrit mon billet, me sentant mal à l’aise d’avoir peut-être manqué de jugement, j’ai pris la peine d’approfondir la question, comme chaque fois qu’un sujet me tient à cœur. Je ne prétends pas être devenu un spécialiste de Dieudonné, tant s’en faut, mais j’en connais suffisamment sur lui et son réseau pour donner une opinion beaucoup plus juste et intelligente.

J’ai visionné plusieurs de ses spectacles sur YouTube, tous aussi drôles les uns que les autres. J’ai découvert son site, Quenel+, où l’on trouve une foule d’informations alternatives. J’ai écouté toutes ses vidéos, le Bal des Quenelles, Opération Lumumba, etc. Nous ne sommes pas d’accord sur tout, mais sur beaucoup de choses.

Comme tous les satiristes, Dieudonné transforme en rire ce qui lui fait de la peine. Il n’aime pas vivre dans ce qu’il considère comme un pays occupé par des collaborateurs communautaristes qui se sentent Israéliens avant toute chose, et il ne se gêne pas pour le dire à sa façon. Il est par définition – c’est son métier, pardi ! – d’une bouffonnerie farouchement antisioniste. Il se moque des figures de proue de ce mouvement mondialiste à vocation messianique qui dirigent désormais, en permanence, toutes les instances économiques, médiatiques, politiques, juridiques, scientifiques et culturelles de son pays. Il s’oppose à une politique étrangère qui favorise Israël et le lobby américano-sioniste au détriment du peuple français. Il dénonce la guerre « humanitaire » en Yougoslavie, en Libye, en Irak, et bientôt en Syrie et en Iran. Il défend mordicus les Palestiniens opprimés et massacrés par un pays artificiel qui se maintient uniquement par la force et la terreur.

Cet irréductible Gaulois camerounais dit « non » à une Europe sans frontières découpée, charcutée et désossée à la hache par les bouchers de la Finance. Il s’érige contre la sacralisation de la Shoah et les puissants lobbys gays et féministes, ennemis de la famille. Il tourne en dérision les m’as-tu-vu du show-business et des médias, qui gagnent leur vie en lessivant le cerveau de son peuple à coup de bling-bling et de caniches. Dans la plus pure tradition française, Dieudonné se moque de tout et de rien, y compris de lui-même, un mulâtre têtu comme un Breton qui fait trembler par son impertinence et son insoumission toutes les élites françaises qui sont en train de dissoudre la France dans l’Europe américaine.

En conclusion, je vous présente mes excuses, Dieudonné ; vous êtes l’humoriste le plus talentueux de France et de Navarre. En terme de courage, de subtilité, d’autodérision, d’insolence, d’irrévérence et de créativité, vous les dépassez tous de plusieurs têtes. Vous ne vous attaquez pas seulement aux catholiques ou aux musulmans, comme les vendus de Charlie Hebdo. Tout le monde y passe, y compris les juifs, les sionistes, Israël et la Shoah. Il n’y a pas de raison, pourquoi ce deux poids, deux mesures ?

Si l’argent a pour vous son importance, c’est tout de même le nerf de la guerre et vous en avez besoin pour poursuivre votre combat et payer les amendes qui s’abattent sur vous comme la peste ; ce n’est pas du tout ce qui vous motive. Vous avez comme moi, et la plupart des gens qui vous suivent, une sainte horreur de l’injustice.

Vous n’êtes pas plus raciste ou antisémite que la plupart des gens. Vous cherchez tout simplement à défendre votre beau pays, la France, contre la destruction par un pouvoir illégitime qui s’impose par de fausses promesses, les coups en douce et le mensonge. Vous refusez de vous soumettre aux diktats d’une petite oligarchie sioniste qui sème la terreur et le chaos dans le monde entier, y compris chez les Français de confession juive qui ne se soumettent pas à sa dictature. Vous avez OSÉ mettre le doigt sur quelque chose de fondamental : vous avez désacralisé la Shoah par l’ananas et ridiculisé les marchands de Venise par le rire.

Vous ne serez jamais pardonné, et vous le savez. Vous vous attaquez en toute connaissance de cause à des gens impitoyables d’une cruauté formidable, des fabricants d’antisémitisme par leurs comportement destructeurs et dominateurs, des antihumains, des terroristes de la pensée aveuglés par leurs privilèges, la peur, la haine et l’amertume, des escrocs de haut niveau qui n’arrêtent pas de se remplir les poches au nom d’une prétendue souffrance qui dépasserait en envergure celle de tous les peuples de la Terre.

Ne perdez surtout pas courage, M. Dieudonné ; de plus en plus de gens, y compris de confession juive, comme Éric Zemmour, Jacob Cohen et Gilad Atzmon, sortent des limbes pour vous défendre et prendre la relève. Une armée d’insoumis va bientôt se lever pour assassiner la loi Fabius-Gayssot, qui assassine elle tout débat sur la Seconde Guerre Mondiale, notamment sur le génocide des juifs et les prétendues chambres à gaz, que beaucoup de gens sensés, dans tous les pays du monde, remettent en question.

Est-ce un crime ? Je ne le pense pas. Chercher la vérité et s’opposer à l’injustice sont le devoir de tout humain qui se respecte.

Encore une fois merci, M. Dieudonné, si je suis moins bête aujourd’hui, c’est bien grâce à vous.

Charles Danten

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