Takouda Koffi : Il pille et dégonfle la douane

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On ne se réjouit pas du Malheur de son prochain dit on. Mais ce qui est arrive aux délinquants devenus des millionnaires simplement parce que leur profession fut douanier fait la satisfaction de ceux qu’ils piétinaient. Oui ces petits douaniers sont dégonflés et exposés au grand public.

Le cas du petit Koffi, Tchalim Koffi, est celui qui a fâché plus d’un. Cet homme avait échoué plus de cinq fois à l’examen du BEPC à Pya et donc son niveau intellectuel s’est limité là. C’est ainsi qu’il s’était rendu a Lomé et se baladait dans les rues. C’était les temps forts d’Eyadema qui avait mis Tchalim Pitchin, le frère du ministre Tchalim Kozah, comme directeur de cabinet au ministère de l’Intérieur. Par le système « medefrere« , Tchalim Pitchin avait mis tous les délinquants de son village Tchamde, les Tchalim et les proches dans la douane et les autres dans la police nationale. Bien que fainéant, Koffi avait eu l’idée de signer le nom Tchalim bien qu’il était d’une autre famille mais pauvre. Comme tel il était balancé dans la douane. Dans la douane togolaise si tu as une protection au sein du pouvoir, tu ne peux être affecté que d’un poste juteux à une frontière ou l’employé entre chaque jour les poches pleines d’argent. C’est le cas du petit douanier Koffi qui est devenu d’un coup riche. Il commençait par sortir des buildings du sol et s’acheter de belles voitures. Il ne traite plus avec ses amis restés dans la délinquance. Il a changé de classe et fait la compagnie des personnes riches. Il avait tout mais les diplômes lui manquaient pour être complet dans sa nouvelle classe ; or l’argent peut les acheter. Il devint, on ne sait par quel miracle, bachelier sans un numéro de table, et même aurait une licence de l’Université. Le dernier contrôle des diplômes dans la fonction publique l’a découvert et lui a ramené à son CEP. C’est ce qu’il ne veut pas entendre et aurait donné sa démission. On a pu mettre la main sur lui parce que le plus influent de leur classe sociale est actuellement au bas de l’échelle : c’est bien sur Kpatcha Kpatcha. S’il n’était pas en prison, personne n’aurait pu toucher Tchalim Koffi de son vrai nom Takouda Koffi.

Au lieu de reconnaitre qu’en voulant trop gagner on perd, et se contenter des biens qu’il a acquis au moyen de fraude, Koffi veut se faire justice. Il semblerait qu’il déverse des centaines de mille aux charlatans en vue de tuer les cadres de la douane chargés de déceler les faux diplômes. Il est tellement saoulé par l’argent qu’il ne veut plus comprendre la raison. Son niveau intellectuel ne lui permet pas de savoir qu’ayant posé cet acte, il devait finir sa vie en prison.

Jean-Luc TRUMAN

Lome – TOGO

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