Le Lynx écrit, Agbeyomé Kodjo réagit

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Droit de réponse

Dans votre noble et légitime volonté d’investiguer, d’informer mieux encore d’éduquer les masses, permettez-moi de vous adresser mes sincères félicitations pour le travail combien périlleux que vous entreprenez en vue de véritablement conférer aux médias togolais leur statut de quatrième pouvoir.
Je ne puis cependant m’empêcher de vous faire remarquer que l’article intitulé « Agbéyomé KODJO huile ses OBUTS » que vous avez publié sur votre site sous la plume de Djima Matapari le 24 janvier 2011 sous le lien (http://www.lynxtogo.info/politique/politique/1005-agbeyome-kodjo-il-huile-ses-obuts.html#JOSC_TOP), recèle moult contre-vérités qui entachent malheureusement l’excellent travail que vous abattez. C’est plus qu’un devoir, non seulement de remettre de l’objectivité au cœur de votre article, mais également de permettre à vos lectrices et lecteurs de se faire une opinion à travers ce droit de réponse dont je vous saurai gré de faire la publication.

Visiblement, votre article manque d’objectivité et cherche à jeter un discrédit sur la formation politique OBUTS, qui vient de sortir de son Congrès Extraordinaire de la Renaissance ayant pour thématique « Ensemble dans un nouvel élan pour l’Alternance et le Changement au Togo »
N’eut été les atteintes graves à l’intelligence du peuple Togolais et à l’honneur de notre parti, j’aurais pu m’en amuser tant il est proche d’un scénario de polar pour benêts. Dès les premières lignes, je me suis rendu compte qu’on était bien loin de la déontologie journalistique : manque d’objectivité, formules péremptoires, amalgames et conjectures approximatives. Tout cet effort pour jeter un discrédit sur la formation politique OBUTS.
Faut-il rappeler que ces assises ont été convoquées au décours de la troisième reconnaissance officielle d’OBUTS après l’échec des manœuvres du pouvoir visant à la dissoudre au lendemain de l’élection présidentielle, en raison de son refus de prendre part au Gouvernement de Large Ouverture et de Grande Compétence (GLOC) motivé par son combat pour l’idéal démocratique fondé sur l’éthique politique dans notre pays.

Les observateurs avisés ont apprécié la qualité de l’organisation de ce Congrès, les résolutions et recommandations pertinentes qui ont sanctionné les travaux, qui ont vu la participation de toutes des fédérations OBUTS provenant de l’ensemble des préfectures du Togo, de celle de la Cote d’ivoire et d’une délégation de la diaspora togolaise au rang de laquelle figurait le CVU.
Les instances dirigeantes mises en place, notamment le Bureau Politique, le Conseil National et le Commissariat aux Comptes ont été élus démocratiquement par le Congrès sans qu’aucune contestation ne soit exprimée. Votre correspondant vous a-t-il rendu compte que les instances ont été imposées au Congrès ? Il faut savoir raison garder, et éviter de verser dans le dénigrement le plus abject dans l’unique but de vouloir discréditer. L’argument aussi facile que léger qu’on a l’habitude d’avancer au Togo pour vilipender un leader politique, est le recours au tribalisme. Les Togolaises et Togolais, dignes et honnêtes juges suivent l’actualité politique de près. Ils reconnaitront que ce travers n’est point ma marque de fabrique.
Par ailleurs vous prenez la liberté de vous en prendre à ma vie privée et celle de mes proches par une sorte d’amalgame et de contrevérités dans le dessein inavoué de jeter l’anathème sur nous, en nous faisant passer pour ce que nous sommes loin d’incarner, et pire dans le mépris absolu du respect dû aux morts. Que vient chercher la mémoire de feu Yaya MALOU dont l’Université de Lomé porte son épitaphe pour les éminents services qu’il a rendus à l’Education Nationale de notre pays ?
La Constitution Togolaise garantit la liberté de conscience et de culte. Chacun est libre d’appartenir à la chapelle de pensée ou d’opinion conforme à ses convictions, encore faut-il que les faits que vous avancez soient exacts. Affirmer que ma carrière et les défis multiples que j’ai relevés sont le fait des appartenances ésotériques, relève d’un grave mépris que seules peuvent s’autoriser des plumes qui ont d’autre ambition que celle d’informer convenablement.

Le combat pour la ventrocratie ne fait pas partie de la ligne politique d’OBUTS. Ceux qui, au moment où nous contestions la victoire de Faure, se livraient à la danse du ventre et autres opérations de charme, pour obtenir des strapontins dans Le Gouvernement de Houngbo II sont connus.
OBUTS est, et demeure le seul parti qui a refusé de déserter la Conférence Constitutive du FRAC qui a permis la désignation de Jean Pierre FABRE ; il est, et demeure le seul parti ayant pris part aux élections à reconnaitre la victoire de l’UFC et du FRAC. OBUTS est également le seul parti à lancer la Résistance citoyenne dans la nuit du 4 au 5 mars 2010, et à prendre part activement à toutes les manifestations du FRAC, jusqu’à la naissance de l’ANC.

Votre article semble hélas se contenter du pilotage à vue actuel de l’opposition que récusent nombre de togolais à l’instar d’OBUTS qui appelle à un repositionnement stratégique du FRAC. La démarche actuelle d’OBUTS, c’est de mieux capitaliser le crédit de confiance du Peuple togolais dont la désespérance sociale et la déshumanisation sont pires que celles qui ont vu le triomphe de la révolution du jasmin en Tunisie !

La cohérence et la sincérité de notre engagement politique nous permettent d’être sereins et fermes dans nos convictions. Notre formation politique est résolument engagée aux côtés du Peuple togolais tout entier, et entend les cris de désespoir de la majorité silencieuse de nos compatriotes. Nous sommes et serons aujourd’hui comme demain dans toutes les luttes émancipatrices du Peuple togolais pour la vérité des urnes et des comptes publics en vue de l’instauration d’une société de confiance et de prospérité partagée sur la Terre de nos Aïeux.

Agbéyomé KODJO
Président National d’OBUTS
Lomé 27 Janvier 2010
     

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