Les Français sont juste intervenus en dernière minute pour éviter l’humiliation à leur serviteur d’hier.
Il ya des faits qui passent pour être anodins aujourd’hui mais qui en réalité sont entrain de participer à reécrire l’histoire de l’Afrique fancophone, Parmis ces faits là, il faut citer sur les situations sociopolitiques au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire.
L’intention ici est nullement de miniser le rôle éminemment important joué par le peuple burkinabé dans le changement intervenu dans leur pays. Juste qu’il faut savoir situer les évènements dans leurs contextes exacts.
C’est passé inaperçu, mais l’observateur attentionné a remarqué que la “révolution” populaire qui a eu lieu au Burkina Faso a été entièrement monté depuis Washington. Cette révolution répondait à l’ultimatum de Obama aux dirigeants africains qui s’éternisent au pouvoir.
Obama a été on ne peut plus Clair en disant aux dirigeants africains qu’il avait invitéS (ou convoquéS) que l’Afrique n’avait a besoin d’institutions fortes et non d’hommes forts. A cette invective du président américain, Blaise Compaoré a cru bon de répondre en ces termes « Il n’y a pas d’institutions fortes, s’il n’y a pas d’hommes forts pour poser les jalons de ces institutions, dans la durée ». Blaise Compaoré s’était permis cette boutade parce qu’il savait qu’il avait rendu d’énormes services aux occidentaux dans leur tentative de colonisation de l’Afrique de l’Ouest surtout. Il se disait que ces derniers lui doivent du respect mais aussi reconnaissance.
L’erreur stratégique de Blaise Compaoré c’est de ne pas avoir compris que les américains étaient devenus plus gourmands que de raison. Devant les tergiversations des français, qui du reste sont devenus les suppôts des USA, les américains ont voulu montré à qui veut le savoir, que la donn politique en Afrique de l’Ouest était desormais dictée par eux.
On le sait aujourd’hui, les américains ont mis beaucoup de moyens à la disposition de plusieurs acteurs au Burkinan Faso pour faire partir Blaise Compaoré du pouvoir. Les Français sont juste intervenus en dernière minute pour éviter l’humiliation à leur serviteur d’hier. Et pour reprendre un peu la main, ils ont convaincu des militaires proches de l’ex homme fort du Burkina de rester dans le pays.
Y en a Marre, Filimbi, Balai Citoyen une jeunesse africaine récupérée par le milliardaire américain George Soros Sous nos yeux les USA sont entrain de ravir la vedette à la France au Burkina et en Côte dIvoire.
Tous ceux qui ont suivi le déroulement de la crise des 16-17 septembre 2015 pourront attester que tous les acteurs extérieurs impliqués dans la résolution de la crise en faveur des hommes de Blaise Compaoré sont tous des “hommes” de la France. Dans le même temps, on remarquera que les USA, très impliqués dans cette affaire par l’entremise de leur ambassadeur, affirmaient ouvertement être du côté du peuple.
En pleine crise, l’Ambassadeur des USA a déclaré qu’il n’était pas d’accord avec le projet d’accord proposé par la CEDEAO alors qu’il était partie prenante aux négociations qui ont abouti à la proposition dudit projet. On pouvait même lire sur la page facebook de l’Ambassade que les USA étaient du côté du peuple.
l’Ambassadeur des USA a déclaré quil nétait pas daccord avec le projet daccord proposé par la CEDEAO.
La France, prise à son propre piège, était obligée de sauver son honneur en obtenant “par la force” de Diendéré que ses hommes lui remette Michel Kafando, Pui en prenant ses distances avec les putchistes, Mais c’était déjà tard.
L’observateur averti ne se laissera d’ailleurs pas surprendre du fait que ce sont les américains qui les premiers félicitent le peuple burkinabé pour sa bravoure, Les USA profitèrent également de l’occasion pour annoncer publiquement qu’ils sont prêts à aider les autorités burkinabé sur le plan de la sécurité.
Même scénario en Côte d’Ivoire
Devant les hésitations de la France en Côte d’Ivoire face à la situation sociopolitique délétère, Alassane Ouattara s’est tourné à nouveau vers son ami et financier de plusieurs mouvements burkinabé pour lui venir en aide. L’aide américaine n’a pas tardé à venir, Ainsi, contrairement à ses prises de positions très critiques envers le régime Ouattara par le passé, la National Democratic Institute (NDI), une organisation du gouvernement américain, s’est publiquement engagée auprès du gouvernement ivoirien pour certifier les élections à venir malgré la dénonciation de l’opposition vis à vis des conditions non équitables desdites élections. C’est cette attitude assez bizarre que dénonce Dr. Prao Séraphin lors de sa conférence du 11 Octobre 2015.
Ainsi donc les USA s’engage à légitimer la mascarade électorale de Ouattara en Côte d’Ivoire simplement dans le but de détrôner la France dans son ex pré-carré.
Thomas Diop
Panafricaniste
[fcomment}