Pourquoi les hommes aiment les emmerdeuses ?

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En thérapie de couple, il arrive toujours un moment où la femme dit à son mari : « Je ne suis pas ta mère !

On fait des efforts pour être charmante, attentive, féminine et on remarque que les hommes sont souvent avec des harpies. Huit explications psys déculpabilisantes.

Elle lui rappelle sa mère

Anne coupe systématiquement la parole à son mari quand il raconte une histoire. Teigneuse : « Tu me l’as déjà raconté dix fois ». Énervée : « Oui, bon et alors ? ». Quand elle ne lui balance pas des « Accouche » rageurs parce qu’elle estime qu’il ne parle pas assez vite. Elle est hyperspeed, lui doux comme un agneau. Analyse de Serge Hefez, psychiatre et thérapeute de couple et de famille et Gisèle Harrus-Révidi, psychanalyste : « Elle lui rappelle sûrement sa mère ». « Le premier objet d’amour d’un homme est toujours sa mère » explique Serge Hefez « mais cet amour est chargé d’ambivalence ». Le petit garçon adore sa mère et la craint en même temps. C’est elle qui le comble mais aussi qui le punit. Les hommes finissent souvent par projeter sur leur compagne ce personnage à la fois tant aimé et redouté. Quand ils ne trouvent pas une femme qui est la copie conforme de leur maman, ils s’arrangent parfois inconsciemment pour téléguider la leur. La plus charmante des compagnes peut ainsi être se retrouvée métamorphosée en mégère. Sans forcément d’ailleurs y trouver son compte. C’est ainsi que, raconte Serge Hefez « En thérapie de couple, il arrive toujours un moment où la femme dit à son mari : « Je ne suis pas ta mère ! Je ne veux pas être comme ta mère »

Avec elle, il ne s’ennuie pas

Elle change d’avis comme de chaussures. N’arrête pas de se plaindre qu’il ne l’écoute pas, ne la comprend pas. Deux minutes après, elle ronronne et se love contre lui. Un volcan. Elle l’aime et le déteste, le vénère et le méprise dans la foulée, hurle pour un rien. Bref, elle est un peu fatigante. Lui ? Il l’adore… Il n’a pas l’air de se rendre compte qu’elle exaspère tout le monde avec ses états d’âme et ses revirements permanents. Il a l’air accro. Maso ? Pas vraiment. D’après Gisèle Harrus-Revidi, il serait plutôt content parce qu’il ne s’ennuie pas : « Ce genre de femme explosive met du piment dans une vie de couple en soufflant le chaud-froid ». Avec elles, on ne s’endort pas et on aime, même si le prix à payer est d’être traité comme un chien devant témoins…

A une jolie fille, il a préféré une jolie folle

Elle est très jolie et très givrée. Extravertie, séductrice, décolletée. Exaspérante. Un peu hystérique, souvent énervée, assez fréquemment malade. Une montagne russe. Il lui arrive toujours des histoires invraisemblables qu’elle raconte avec un luxe de détails auxquels personne ne croit. Sauf lui. Il est fasciné, scotché. Quand elle va se coucher avec sa migraine, épuisée par sa journée de travail, le laissant seul à gérer le dîner, les enfants et parfois les invités, il ne songe pas à protester. Elle est fragile, vous comprenez. Avec elle, il a le beau rôle. Il est l’homme fort et viril qui la rassure et la protège. « Beaucoup d’hommes donnent un sens à leur vie en devenant les thérapeutes de leur femme » explique Gisèle Harrus-Revidi. Ils choisissent ces casse-pieds égocentriques parce que sont des femmes qui souffrent et à leurs yeux, cela fait partie de leur charme. « A l’heure actuelle, ce sont les jolies folles qui retiennent, plus que les jolies filles, avec le mystère de leur douleur » insiste la psy. Valorisant pour un homme, de se dire qu’il va pouvoir « réparer » cette jolie compagne dont il ne voit que les fêlures…

Elle le rassure

C’est le paradoxe suprême. Quoi quil fasse, ce n’est jamais bien. Quand il fait les courses, il oublie la moitié de la liste ou il dépense trop. Quand il s’occupe des vacances, il prend un hôtel minable. Quand il fait un cadeau, ce n’est jamais la bonne taille ni ce qu’elle aurait choisi. Plutôt étonnant de voir ce manager autoritaire et respecté se laisser rabrouer comme un enfant à la maison.

Telle une princesse orientale, elle le fait marcher à la baguette. Pas si rare, à en croire Serge Hefez : « Ces hommes très dominants, socialement et professionnellement, se remettent dans leur peau d’enfant quand ils rentrent à la maison. Ils régressent avec délices ». Cela les rassure, confirme Gisèle Harrus-Révidi .

C’est une bombe sexuelle

Elle ne travaille pas mais ne fait rien à la maison quand il est là. Non seulement elle ne lève pas le petit doigt, mais elle explose devant ses invités parce qu’il ne pose pas les assiettes au bon endroit, parce qu’il oublie les sous-plats, parce qu’il a oublié d’éteindre la hotte ou parce qu’il n’a pas rabaissé le couvercle des toilettes après son passage. Elle le harcèle. On se dit qu’elle doit bien le « tenir » d’une manière ou d’une autre. Sexuellement, peut-être ? On l’imagine lascive et déchaînée sous la couette en dépit de son air renfrogné assez anti-aphrodisiaque.. « Ces femmes ont souvent une très forte demande sexuelle. Leurs récriminations, reproches et voltes faces permanentes peuvent émoustiller une libido un peu assoupie », pense Gisèle Harrus-Révidi. Les casse-pieds sont souvent des frustrées qui mettent en scène leur insatisfaction, analyse également Serge Hefez : « Le challenge, pour un homme, c’est de satisfaire sa femme. Il prend sur le terrain sexuel une revanche par rapport à ce qui se joue dans la relation ». C’est dans cette alternance que la libido trouverait son piment érotique…

Il a quelque chose à payer

Elle n’est jamais contente et fait la tête pour un oui ou pour un non. Elle est capable de gâcher une soirée en ne desserrant pas les dents. Sans explication. Elle a l’art de mettre les autres mal à l’aise. Son mari ne se rend compte de rien. Il est aux petits soins. Elle dispense ses faveurs aux amis dont elle ne craint rien et manie avec dextérité l’art du ragot et de la brouille. Les hommes sont totalement sous le charme, les femmes la détestent. Elle s’en fiche. Elle exige des cadeaux, se fâche pour un mot maladroit et envoie des scuds bien acérés à tous ceux et celles qui ont des relations trop privilégiées avec son mari. Il est sous emprise mais ne s’en plaint pas. « Il a certainement une dette à payer et c’est elle qui en profite » analyse Gisèle Harrus-Révidi.

Elle le valorise

Elle n’arrête pas de le booster, de le stimuler. Elle est tout le temps sur son dos. Élabore ses stratégies professionnelles, le pousse à aller de l’avant. Il est sous haute surveillance. Évidemment, elle le reprend sans arrêt et adore se disputer avec lui devant témoins. Et en même temps, elle a terriblement besoin de lui et sait le montrer. Elle est jolie, intelligente. Une punaise amoureuse. Comment résister ? « Ce sont des femmes qui font complètement confiance à l’homme qu’elles choisissent au départ mais sont toujours immédiatement déçues. Elles sont insatiables, par définition » explique Gisèle Harrus-Révidi. Elles n’en demeurent pas moins valorisantes. Grâce à elles, ils font d’ailleurs souvent des étincelles professionnelles.

Elle n’était pas comme ça quand il l’a connue

Avec les enfants et les années, le stress de la vie quotidienne et les soucis, nous devenons toutes un peu mégères de temps en temps. Parce que nous aspirons à une certaine égalité à la maison. Parce qu’il n’a pas fait carrière comme nous l’imaginions. Les raisons d’être teigneuses ne manquent pas et on finit par se lâcher. « Inconsciemment, quelque chose entretient le jeu et crée une dynamique de couple » explique Serge Hefez. Les frustrations et insatisfactions de l’une font écho aux fragilités de l’autre. Autrement dit, quand un homme est avec une emmerdeuse, cherchez la faille de son côté…

Femmeactuelle.fr

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