Les media avec un flux d’information en continu dont tout ou absolument tout doit faire l’objet d’informations et de débats, y compris tout ce qui peut relever de vie privée, s’étaient bien gargarisés au sujet de ‘Simone Gbagbo.’ Chacun y était allé avec sa cruche d’encre et son cruchon de salive. Un seul motto. Simone Gbagbo doit être écrasée. Raison? Sa position de femme engagée à ressusciter les valeurs de lutte pour la libération de l’Afrique n’a jamais plu aux colons et néo-colons qui avaient réussi à abattre la mouvance de la ‘Femme-résistante’ Africaine depuis au moins un siècle.
Vieilles fripouilles et pucelles en mission
Pas question donc qu’un esprit ‘révolutionnaire féminin’ se ‘mature.’ Pour cela, toute ‘mauvaise herbe’ comme Simone Gbagbo qui a toujours porté le flambeau de la ‘renaissance’ de la femme Africaine, devrait être ‘herbicidée.’ Ainsi, on a vu poindre contre elle, de façon récurrente, de nombreuses observations et critiques malveillantes pour briser cette lutte.
Mauvais procès. Campagne médiatique de dénigrement. Injures publiques. Simone est attaquée de toute part et sous tous les angles par le monde occidental au service du capital financier international. Même de vieilles fripouilles aux doigts fripés, aux lèvres cernées et au front ridé, sans fait d’arme rédactionnelle et des pucelles dans les couloirs des rédactions qui retrouvent leurs articles-chiffons dans les paniers-brouillons à recycler ou dans les broyeurs à papier, sont dans l’arène pour essayer à trouver en Simone les caractéristiques d’une vilaine bête.
Philosophie coloniale
La désapprobation de l’engagement de cette femme de combat répond à une philosophie politique. Perpétuer l’idéal qui a désarticulé tous les compartiments de l’Afrique précoloniale. Continuer à handicaper l’Afrique de ses enfants insoumis. Une philosophie dont le pan fondamental est la démonstration de la puissance des puissants afin qu’aucun grain de sable ne déraille la mécanique de pillage qui a été installé en Afrique depuis plusieurs siècles.
Il faut repréciser que dans son engagement politique, la première Dame Simone Ehivet Gbagbo n’est pas une ‘wonder woman’ super active sur les plateaux du grand capital ou sur le tapis rouge de l’escroquerie politico-humanitariste enrobé de sang. Encore moins une exhibitionniste forcenée ni une metteuse en scène d’une vie feutrée et mensongère comme Dominique Ouattara et le gang des femmes de chefs d’Etat occidentaux, Français en particulier. Dont l’arrière-cour est aussi sale et noire que la houille.
Reprendre le combat
Simone est juste une politique engagée. Ni le temps qui passe, ni le poids de l’âge sur ses épaules, ni les liens de la prison, n’ont altéré sa combativité. A 68 ans ce 20 Juin 2017, son combat n’a pris aucune ride. ‘Je serai de retour bientôt parmi vous. Nous allons reprendre et continuer le combat là où nous l’avions laissé. Croyons en nos forces dans notre lutte.’ A-t-elle déclaré. A révélé LG Info du 19 Juin 2017. Ces propos indiquent que Simone Gbagbo ne pense pas sortir de prison pour se cloitrer en grand-mère dans un coin à bercer les enfants. Même si elle doit le faire pour ne pas briser la fonction traditionnelle de la famille, le plus important est ailleurs. Ensemencer en chaque femme capable de se battre pour son continent, les grains de la ‘Resistance.’ Elle l’a dit. ‘Croyons en nos forces dans notre lutte.’
Feumba Samen
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