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Centrafricaines, Centrafricains depuis le 23 mars 2013, je ne me suis pas adressé à vous directement, pour vous expliquer les origines des événements criminels qui se produisent, jusqu’à assassiner notre jeune démocratie tout en créant une confusion dans notre beau Centrafrique.
Par la confiance que vous m’avez faite dans les urnes successivement en 2005 et 2011, je vous prie de retenir que ces actes graves, criminels planifiés et exécutés depuis des mois dans notre pays dont, je vous ai informé, ont fini malheureusement par se réaliser et, surtout, par une mise en place de stratégies ayant pour objectif de nous anéantir brutalement. Nos envahisseurs s’imposent aujourd’hui sur le sol de nos ancêtres. Ces forces du mal ont été irrésistibles dans leurs entreprises de destruction de notre pays, réduisant à néant tous les efforts, les investissements socio – économiques réalisés par nous ces dernières années.
Aujourd’hui, à plus de 10 mois de la fin brutale des uns et des autres de la démocratie dans notre pays, nous pouvons nous rendre compte des erreurs et retenir les responsabilités qui sont les nôtres à la lumière des désastres crées pars ces étrangers venus capter notre pouvoir et mettre à néant notre indépendance politique. Face à ces crimes multi formes, plus d’un d’entre nous est victime des rebelles de la séléka actuellement. Je ne peux que demander aux mercenaires étrangers sévissant sur notre territoire de déposer leurs armes et de quitter sans conditions notre Centrafrique.
Je demande aux forces rebelles de la séléka et autres groupes d’auto défenses citoyennes de cesser toutes violences, persécutions, viols et menaces confessionnelles sur nos populations. Nous condamnons ces exactions fermement.
Trop de vies de nos compatriotes ont été mises en danger grave depuis le 10 décembre 2012 à ce jour.
Par la confiance que vous me tenez, je vous prie de ne pas transformer notre beau pays en une espace criminogène.
Il est temps que nous nous réunissons autour d’une table entre Centrafricaines et Centrafricains pour élucider ce dont nous souffrons. Nos problèmes de communication entre nous qui sont à l’origine des violences que nous déplorons.
Centrafricaines, Centrafricains, c’est dans la paix, l’acceptation de l’autre avec sa différence dans notre pays qu’il nous sera possible de nous rassembler pour rechercher des solutions sincères aux maux qui nous gangrènent.
Nous ne pouvons établir une paix actuellement en ignorant nos sœurs et frères regroupés au sein de l’entité « anti – balaka ». Car, ce sont eux, qui ont défendu la dignité nationale et concouru à limiter nos malheurs, souffrances, aux côtés des forces étrangères face aux mercenaires embauchés par la séléka qui ont capté notre pouvoir.
Votre confiance en moi, ne m’autorise pas à prendre des initiatives sans vous en rapporter. Je resterai celui sur qui vous pouvez compter pour notre unité nationale, la paix et la concorde nationale comme nous avons su les faire ensemble.
Je vous promets un retour au pays dès que possible si, les conditions sont réunies.
Merci à toutes et à tous.
Que dieux vous bénisse.
Fait le 14 février 2014,
Pour le FROCCA(*)
(*) Front pour le retour à l’ordre constitutionnel en Centrafrique
Son président,
Général François BOZIZE YANGOU VONDA
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