Depuis les indépendances, les pays africains ont toujours plus ou moins été contraints d’avoir des relations étroites avec l’ex-puissance colonisatrice. Pour arriver à leurs fins, c’est-à-dire mieux assujettir les états africains et piller allègrement leurs richesses, les Présidents français ont mis en place un réseau mafieux appelé officieusement Françafrique. Par ce réseau, la France a toujours imposé sa politique et ses hommes aux pays africains. C’est ainsi que, face au nationalisme de Sankara, la France de Mitterrand a fait tuer ce jeune patriote pour imposer aux burkinabés, son ami d’enfance Compaoré.
Depuis bientôt cinq ans, Sarkozy a pris les rennes du pouvoir français. S’il est vrai qu’il a été élu par les français pour défendre les intérêts de cette puissance impérialiste, interrogeons-nous sur les actes qu’il a posés en Afrique.
Au plan politique, sa première visite en Afrique s’est effectuée à Dakar, l’ex-capitale de l’AOF, comme pour signifier son attachement à une plus violente néo colonisation inspirée du nazisme, surtout qu’il y déclara que « l’Afrique n’était pas suffisamment entrée dans l’histoire ». Il faisait ainsi étalage d’une méconnaissance totale de ce continent et surtout de la farouche résistance africaine à la colonisation française et des centaines de milliers de morts occasionnés par cette France qui n’est venue en Afrique que pour y puiser les richesses indispensables à son économie, à son développement voire à sa survie.
Sarkozy, pendant son mandat, a innové très négativement dans les relations France-Afrique. Il a donné à ces relations une dimension très violente, d’une violence à la fois ouverte et sournoise, plus que tous les Chefs d’Etat français ou européens qui l’ont précédé.
Il est l’auteur, le commanditaire des guerres de Côte d’Ivoire et de Lybie qu’il a menées, juste pour chasser du pouvoir des patriotes africains, mais en mettant en avant des raisons farfelues d’installation de démocratie et de préservation des vies humaines, comme si Dieu l’avait chargé de ce mandat. Quand aujourd’hui on fait le constat, de ses nombreux crimes dans ces pays, des régimes sanguinaires et dictatoriaux qu’il y a installés, on comprend alors que la France, fidèle à ses principes de toujours privilégier quoi qu’il en coûte, ses intérêts rien que ses intérêts, peut tuer impunément des milliers et des milliers de jeunes africains, sans que cela ne puisse émouvoir les soit disant organisations des droits de l’homme.
Pour atteindre ses objectifs, Sarkozy fait itérativement usage du mensonge, de la délation, de la subversion, de la corruption, des crimes. Dans cet ordre, il a utilisé les médias à sa solde : AFP, France24, TV5 et autres démembrements de cette presse du mensonge et de la désinformation, pour toujours véhiculer au niveau de l’opinion mondiale une image fausse des dirigeants patriotes africains.
La couardise de Sarkozy l’a conduit aussi, à utiliser à fond les institutions internationales telles l’ONU, l’UA, l’OTAN … démontrant ainsi, s’il en était encore besoin, que ces institutions sont au service exclusif des pays développés pour perpétuer leur domination sur le reste du monde et particulièrement sur les pays africains. Aujourd’hui, Sarkozy a donné à la grande majorité des africains de réaliser que la pauvreté des pays du continent noir est due aux pays développés et particulièrement à la France qui pille ses richesses, qui maintient l’insécurité par la réalisation répétée de nombreux coups d’état pour placer des hommes liges à la place de patriotes nationalistes, empêchant ainsi les gouvernants de mettre en œuvre une véritable politique de développement. Le dernier exemple est celui, tout récent, du Mali où la France vient de fomenter encore un énième coup d’état contre un patriote, un démocrate en fin de mandat qui a décidé de ne pas violer la constitution de son pays en n’étant pas candidat. Comment comprendre alors la raison de ce coup de force si ce n’est pour placer un pantin au pouvoir, à même de brader les richesses maliennes ?
Il est vrai que laisser libres des pays africains comme la RDC, le Nigéria, la Côte d’Ivoire …, c’est leur donner la possibilité, sur le moyen terme, de prendre le dessus sur plusieurs pays de l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE) dont la France.
Ces agissements de Sarkozy ont créé et renforcé dans l’esprit de nombreux africains un sentiment anti-français. Il faut se souvenir de l’accueil à lui réservé à Libreville lors des funérailles de Omar Bongo ; il faut craindre et ne pas s’étonner, à terme que des français soient sournoisement voire ouvertement chassés de certains pays africains. Car la politique africaine de ce Chef d’Etat français fait montre de voyoucratie et de cruauté. En témoignent les bombardements de la résidence d’un Chef d’Etat étranger(Le Président GBAGBO) abritant de nombreuses personnes dont des enfants.
Pour mieux gagner l’estime du parrain, pour les Présidents africains qui, dans la pratique se satisfont de leur rôle de « préfet » ou « gouverneur des colonies », l’appartenance à la secte des francs-maçons et précisément de la grande loge de France est un atout primordial. C’est donc devenu une mode pour ceux-ci et d’autres politiciens véreux de se livrer corps et âme, c’est le cas de le dire, à cette secte pernicieuse qui, comme toute secte est d’essence et de source diaboliques.
Pendant les années de règne de l’hyper Président français, l’asservissement de l’Afrique par la France a été renforcé au prix de milliers de vies humaines et de nombreux gâchis économiques.
Ce Président-candidat a su imposer aux Présidents africains les intérêts des multinationales de son pays telles Bolloré, Bouygues, Total, Areva et biens d’autres. Ces grandes entreprises, présentes dans de nombreux pays africains, y détiennent des exclusivités et le monopole dans l’énergie, le transport, la téléphonie … annihilant ainsi toute concurrence et s’octroyant selon leur bon vouloir des bénéfices colossaux.
On constate que les économies africaines n’ont guère progressé durant ce quinquennat « sarkozyen ». Pire, des entreprises nationales rentables, des nouvelles concessions d’exploitation ont été cédées à vil prix à des intérêts français ; pour Sarkozy tout est mis en oeuvre pour obtenir des marchés importants.
Pour cacher ses agissements économiques néfastes aux pays africains, la France s’est imposée aux organisations régionales UEMOA, CEDEAO… qui ont abandonné leurs objectifs économiques pour des objectifs hautement politiques ; c’est ainsi que ces organisations se sont mis du côté de la rébellion en fournissant des mercenaires pour combattre le Président Gbagbo.
De plus, les Chefs d’Etat qui remettent en cause les contrats de dupe signés avec la France se voient chassés du pouvoir ; ce fut le cas au Niger avec Mamadou Tandja qui a réussi à obtenir le doublement du prix de l’uranium nigérien .Peu de temps après, il fut victime d’un coup d’état français. Rappelons que l’argument de la privatisation pour une meilleure rentabilité des entreprises nationales est souvent avancé à tort et en complicité avec les institutions de Bretton Woods, pour justifier l’accaparement, au franc symbolique, d’entreprises publiques rentables bénéficiant ainsi d’exclusivité. Et pourtant, les mêmes secteurs d’activité sont aux mains d’entreprises nationales en France.
Ce dernier quinquennat a vu la percée très nette des chinois, des indiens, des brésiliens sur les marchés africains en même temps que diminuait la part des français. Quoi de plus normal quand on sait que les produits de ces pays du Sud sont plus proches de nos besoins et présentent un meilleur rapport qualité/prix comparés aux produits de l’hexagone ; l’exemple du coût du pont Cocody-Marcory(deux quartiers d’Abidjan) qui revient deux fois plus cher avec les français qu’avec les chinois atteste de la gourmandise des français qui ne cherchent dans les faits qu’à pomper nos ressources.
La colère de Sarkozy contre le régime Gbagbo s’est accentuée, quand il a su que le Président ivoirien ambitionnait, de créer des unités industrielles pour transformer sur place le cacao ivoirien et une monnaie nationale pour se libérer du carcan du FCFA privant ainsi la France d’une bonne partie des ressources mirobolantes du compte d’opérations ouvert au noms des pays de l’UEMOA au trésor français.
Au lieu donc, de donner aux entreprises françaises les moyens d’être les plus compétitives sur le marché africain, pour y supplanter leurs concurrents du Sud, Sarkozy a choisi la voie de la force à la manière des mafiosi pour s’imposer aux fragiles économies africaines. Quelles méchancetés !
Pire, la cruauté de cet homme s’est manifestée plus ouvertement au plan militaire. Il n’a pas hésité à se mettre du côté de la rébellion ivoirienne pour imposer à Gbagbo des élections alors qu’une partie du territoire ivoirien était encore occupée par les rebelles toujours en armes. Ayant, avant les élections, conçu son traquenard électoral, il a réarmé les rebelles par le biais du Burkina Faso où il avait nommé un Général comme ambassadeur pour préparer et gagner cet assaut final contre le peuple de Côte d’Ivoire.
Ainsi Sarkozy a-t-il conduit, au mépris des accords de défense liant la Côte d’Ivoire à la France, une guerre totale et multiforme contre ce pays de paix. Sa haine contre Gbagbo l’a poussé à choisir, contre tout bon sens, la guerre qui a fait au moins 3000 morts, plutôt que le recomptage des voix prôné par ce patriote africain. C’est pourquoi la Licorne a pris la tête de la coalition ONUCI, rebelles ivoiriens de Ouattara, mercenaires de Compaoré et de la sous région Ouest africaine pour pilonner des sites officiels ivoiriens et de nombreux civils aux mains nues.
Pour réussir incognito son coup, Sarkozy s’est toujours abrité derrière les organisations internationales ONU, UEMOA, CEDEAO, UA … Il a aussi fait livrer à l’ONUCI des hélicoptères de combat et a renforcé la Licorne en la dotant d’avions de guerre et d’hélicoptères de combat.
C’est ainsi que cette armée française a largué des centaines de bombes et de missiles sur des camps militaires, sur la résidence du Chef de l’Etat ivoirien, sur des milliers de civils ivoiriens, sous le fallacieux prétexte de détruire des armes lourdes, de protéger des civils et d’instaurer la démocratie. Aujourd’hui où est cette démocratie ? La Côte d’Ivoire est bel et bien sous une tyrannie féroce.
En Libye, la France initiatrice de la guerre contre ce pays s’est encore couverte du manteau de l’OTAN pour détruire impunément des sites et tuer des civils libyens en grand nombre avec comme cerise sur le gâteau l’assassinat de Kadhafi. C’est elle qui a formé les rebelles libyens qu’elle approvisionnait en armes; certains de ses soldats ont même combattu à leur côté.
Après ses crimes en Afrique, Sarkozy pour étendre son champ d’action macabre se lance en Syrie. Dans ce pays il livre des armes aux rebelles et y envoie de nombreux soldats. Certains se sont déjà fait prendre par l’armée syrienne. Comme toujours pour couvrir ses tueries massives, les médias à sa solde véhiculent en boucle des informations mensongères sur le régime en place. Que veut Sarkozy ? Une 3ème guerre mondiale ?
Pour mener toutes ces actions déstabilisatrices, la France fait colporter par ces médias dont la fameuse AFP, de grossiers mensonges, réussissant presque toujours à tromper l’opinion française et même mondiale. Elle se donne le rôle de justicier des « peuples opprimés » alors que dans les faits elle n’est qu’une armée de grands criminels.
Au total le bilan africain de Sarkozy pour son quinquennat est un bilan dramatique : destructions de nombreux sites officiels et non officiels, tueries massives de civils africains aux mains nues, créations et entretiens de nombreuses rébellions contre les responsables politiques africains qui ont une vision patriotique de leur fonction, pour empêcher l’indépendance et le développement du continent noir.
Sarkozy a appliqué contre les états africains un terrorisme d’état plongeant les économies de ces pays dans des crises interminables en livrant à ces états par l’utilisation des organisations africaines, européennes, mondiales une guerre économique, monétaire, médiatique et militaire.
Cet usage continu du mensonge médiatique, ces crimes de Sarkozy ne resteront pas impunis et conduiront à terme sûrement à la ruine de la France. Car inévitablement, les états africains obtiendront un jour leur véritable indépendance économique. S’il est vrai qu’aujourd’hui, par la faute de la France de Sarkozy, l’Afrique a encore un grand retard de développement, il faut garder l’espoir que les valets africains de cet homme méchant perdront dans un bref délai le pouvoir sur ce continent noir, plein de richesses et regorgeant de dignes fils.
Déjà point à l’horizon sa défaite à la prochaine présidentielle française.
A vous démocrates et humanistes français et européens, à vous français d’origine africaine et arabe, voilà le bilan dramatique de celui qui depuis cinq ans préside aux destinés de la France et qui sollicite à nouveau vos suffrages. Il apparait clairement que cet homme méchant, violent, barbare, ne doit pas être réélu pour le bien de notre continent et la paix dans le monde. Que l’Eternel Dieu garde et bénisse l’Afrique !
KOBAZEYRET Lauren