Nous l’avions martelé au Lynx. Toute dictature qui se replie sur elle-même fini par avoir pour ration alimentaire quotidienne ses propres enfants. C’est ainsi, que le plus vieux parti et le plus moribond aussi ne répond plus aux attentes des populations. Les menteries ne prennent plus, et depuis, sont devenues sans effets. Il faut changer l’art légendaire de faire les choses ou du moins de stratégie au sein du parti. Quand il « braque » les urnes en 2005, il était question de révolutionner les méthodes, de jouer « jeune » et « progressiste » et du coup sortir le parti du haut par des réformes : Patatras ! Les vieux caïmans ont contaminé les jeunes poucets et les jeunes sont devenus plus voleurs que les vieux caïmans. Résultat, le RPT se retrouve entre vieux et jeunes qui se ressemblent par des tares cruelles empreintes de zèle, de cupidité et dépourvus de tout sens de la patrie. « Les jeunes n’ont jamais été aussi riches » déplore un officier au Lynx. « Au temps du père, même quand on volait, on avait peur d’exposer la moisson. Aujourd’hui, c’est la concurrence avec le nombre de maisons construites, de voitures achetées … » raconte un très proche de Faure. « Le pouvoir est par terre mais l’opposition n’existe nulle part pour le ramasser » reconnait un cacique du RPT.
L’idée de création d’un parti est sur toutes les lèvres et le principal concerné, qui n’est autre que Faure, ne serait pas fin prêt pour cette aventure qui peut avoir un effet boomerang. Il sait qu’il n’a rien comme idéologie à léguer à la postérité. Il sait qu’il est paresseux. Il sait qu’il n’est pas un harangueur de foules. Il sait qu’il n’a jamais pris sur lui de braver les contradictions des autres qui ne pensent pas comme lui; et dans les sinueux sentiers de création d’un parti, il sait qu’il a plus à perdre qu’à gagner. Il sait comme tout Togolais, que c’est la pluie de milliards qu’il va déverser sur le tout Togo qui attise ses concitoyens vers cette idée saugrenue et dépourvue de réflexions approfondies. Il sait aussi, qu’il va finir par scier toutes les branches sur lesquelles il est assis. Très malin, il a même lancer son premier ballon d’essai en commençant par fouiner dans le passé des dignitaires du RPT, ceux qui n’ont pas eu de longs crocs. Les cas de l’ex premier ministre Eugène Adoboli qui doit revenir de son pays d’adoption, la Suisse afin que lui Faure le foute en prison est là. L’arrestation manu-militari du géneral Tidjani Assani à côté de tous les voleurs qui grugent tout autour de lui et qui peuvent continuer par piller la république en toute impunité commencent par créer des frustrations. Ces voleurs que le patron du PRR, Nicolas Lawson appelle affectueusement les « voleurs du PNUD ».
Mais où va-t-il le prince des machettes de 2005? Reconnait-il, qu’il ne peut laisser ceux qui ont braisé 500 Togolais selon le rapport des Nations-Unies pour son compte a mis chemin? Reconnait-il que le député Kpatcha, son frère cadet a beaucoup à raconter sur lui, et sur tous les coups fourrés et foirés sur lesquels, il devrait répondre un jour ? Autant de questions et peu de réponses…
Mais des questions taraudent encore dans le subconscient collectif des Togolais. Peut-on se lever un matin et effacer un parti vieux de 41 ans parce qu’on a englouti des milliards du contribuable dans ses propres comptes et on ne sait quoi en faire avec, et ensuite faire voir de toutes les couleurs aux autres ? Peut-on fabriquer un parti politique parce qu’un cercle d’amis qui n’a aucune base nationale et connu pour sa boulimie financière le veut ainsi ?
Aux dernières nouvelles, l’homme voudrait se « caler » au pouvoir un peu plus longtemps. Mais avant d’y atteindre, il aura aussi beaucoup à faire. Tellement de voleurs et de faux démocrates dans son petit jardin. C’est son sale temps… mais il ne semble pas du tout en être conscient !
Camus Ali Lynx.info