Que sont devenues les innombrables propriétés immobilières de feu président Eyadéma ?

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L’argent rend fou, dit-on. Quand on est au pouvoir, on bénéficie d’énormes avantages : du salaire très élevé aux innombrables missions et cadeaux en passant bien sûr par les caisses de l’Etat. C’est d’ailleurs cette raison qui fait que les gens se battent pour conquérir le pouvoir par tous les moyens (fraudes, mort d’homme, etc.). Comme l’argent rend fou, celui qui parvient au pouvoir dit : j’y suis et j’y resterai.

Franchement, personne ne pouvait imaginer un seul instant que Me Abdoulaye Wade pouvait solliciter un 3e mandat par tous les moyens et pire, tenter de projeter son fils aux premières commandes. Et comme c’est vraiment très doux, Sassou N’Guesso a renvoyé Pascal Lissouba démocratiquement élu pour s’installer définitivement. Idris Déby, alors chef d’Etat Major sous Hissein Habré, a détrôné ce dernier, Blaise Compaoré a fait tuer son ami de toujours Thomas Sankara et les exemples sont légion en Mauritanie, en Centrafrique, etc.

Bien ! Venons au sujet proprement dit : d’après nos investigations, Eyadéma a une maison à Paris mais elle n’est pas si luxueuse que celle de Bongo, de Paul Bya ou de Théodoros N’Guéma.

Au Togo, tout le domaine de Lomé II est inhabité de même que la Grande Villa à Atakpamé. Les policiers qui sont en permanence à l’entrée assurent la sécurité de la maison de crainte qu’elle ne soit pillée.

Dans l’Est-Mono, la villa somptueuse à Elavagno n’a pas eu de visite humaine depuis plus de 10 ans. Même sort pour le domaine de Mango, lieu baptisé  » Gravillon « .

A Pya, sa première maison, le château, les maisons des enfants sur plus de 10 ha sont complètement vides. Le château à Kara est visité au moins une fois l’an, le 05 février pour déposer une gerbe de fleurs sur sa tombe.

A Kara, nous connaissons trois maisons bâties, une en pleine ville, louée par la BIA et l’autre à Chaminade, où Faure, Kpatcha et Toyi habitaient quand ils étaient élèves au Collège Chaminade. Faute de présence humaine, cette jolie bâtisse est aujourd’hui fissurée et certainement habitée par les rats, les souris et les serpents. Une troisième face BCEAO Kara. On compte également deux grands terrains clôturés de plus de 100 ha. L’un à côté de  Radio Kara est devenu carrément une forêt. Feu Ernest allait chasser là-bas car on y trouve des biches, des agoutis, des perdrix etc. L’autre se trouve au niveau des Affaires sociales. C’est justement là que les chefs de corps affectés à la garnison de Kara avec un zélé qui ne dit pas son nom font faire le champ d’ignames pour le président. Ça continue jusqu’aujourd’hui.

Quand on veut réaliser quelque chose, il faut penser à demain. Aujourd’hui, quel enfant d’Eyadema n’a pas sa propre maison ? Mey, l’un des plus jeunes habite sa maison, même les deux fistons de la dame de Tchamba (la plus jeune veuve) ont leur compte bien garni.

Aujourd’hui, que faut-il faire de ces biens immobiliers ?

Nos propositions :

1. Que la maison d’Elavagon et de Mango soient transformées en orphelinat

2. Que les deux immenses terrains clôturés à Kara soient purement et simplement nationalisés pour en faire des complexes sportifs ou créer des usines.

Ceci contribue d’une manière ou d’une autre au développement du pays. Mais qui va décider sans que la sérénité ne revienne dans la famille Gnassingbé. Faure en sept ans de pouvoir, risque de dépasser son père. Même s’il est à 10 millions par mois, il ne peut pas pendant ce temps avoir  une maison luxueuse à la caisse, une grande maison à Pya, des châteaux à Agou, Dapaong,  à Défalé, etc. Et ça chuchote ces derniers temps qu’il serait en train d’acquérir un appartement aux Etats-Unis, etc.

Pendant ce temps, la plupart de Togolais souffrent sérieusement. Tous ceux-là qui  courent derrière la maison, pourquoi ne pas suivre l’exemple de Abdou Diouf qui même si  aujourd’hui il a une maison à Paris, n’avait  que deux villas quand il était président du Sénégal. Une à Dakar et une dans son village natal. Car disait-il, on ne peut pas dormir à la fois dans deux maisons la même nuit.

Hervé Taninawè  La Dépêche

 

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