C’est le drame de l’Afrique. Et qu’avons nous fait pour mériter que des hommes sans aucune moralité en viennent à être ceux-là même par qui le destin des africains doit passer. Après une ballade à Antananarivo pour selon le patron de la Francophonie Abdou Diouf régler le problème malgache, le voici sous un autre ciel : la Guinée de Sékou Touré.
Et comme aussi les africains se reconnaissent dans le mal, Jean Ping a envoyé à la Guinée celui qui a éteint le rêve des togolais. Edem Kodjo dans sa grande suffisance à la primature guinéenne, et en « bon » chef de la délégation de l’Union Africaine déclare : « Nous sommes une cinquantaine d’observateurs venus pour le scrutin prochain, nous irons partout sur le territoire guinéen pour observer les élections non pas comme des censeurs mais en tant que frères ». Si le « partout » ne serait pas entre les deux hôtels de la capitale Conakry. On prend les fils qui ont saigné l’Afrique et on leur dit de faire grandir le vieux continent.
Edem Kodjo, fils du Togo devrait faire notre admiration. Mais quand on a passé sa vie à tirer à boulets rouges sur son propre pays, cela ne fait plus « grand citoyen ». Au chef de gouvernement Jean Marie Doré que Edem Kodjo dit être un « viel ami »,il lance : « Vous faites un travail formidable malgré les difficultés en cette période délicate que traverse votre Pays mais l’histoire vous le revaudra ».
Puis il prépare les mots qu’il dira selon que la France le veux au profit du candidat de Sarkozy. Comme ils savent préparer l’opinion, il glisse déjà ce qu’il dira au soir des élections du 27 juin 2010 : « Rien n’est parfait, nous sommes à la disposition de la Guinée et rien ne doit vous décourager pour aller sur le chemin de la démocratie et de l’Etat de droit ». Quand on sait que celui qui égrène ces mots a passé 40 ans dans la vie politique de son pays sans avoir rien donné de positif !
Camus Ali Lynx.info