Cette fois-ci, Jean-Pierre Fabre est bien décidé de jouer sur une table de billards à plusieurs bandes. Il sait que, le Togo va fêter ses cinquante-six ans d’indépendance avec le triste bilan qu’on connait. Il sait aussi que, Faure Gnassingbé est sur tous les fronts pour faire « jolie-jolie » son pouvoir capté dans des conditions ou le sang le disputait aux cris d’obus. Une dictature vieille de cinquante ans avec des opposants aux abois, sans repère et surtout cyniques. Grosso modo, le peuple togolais n’aura pas connu ; une seule année de gloire sinon le tumulte, les larmes et les pleurs. Ici, l’apogée n’a jamais eu lieu sauf le déclin. Depuis que, chaque opposant a fini de siphonner les 70 millions du contribuable, la chansonnette est de nouveau dans les bacs ou mieux est plus que jamais d’actualité : « On ne vit pas du mot opposant » « On mange ça ? » entend-on dire. Bien retenir que, l’argent est la référence. La morale en politique ? Euh, on mange ça ? La génération d’Edem Kodjo, Gnininivi Léopold, Me Yaovi Agboyibor, Zarifou Ayeva est bien loin, très loin. Certains ont crié à la sangsue, au tyran, au marmiton qui a servi dans la coloniale « Gnassingbé père » pour enfin manger à table avec « Gnassingbé fils ». Le peuple aussi a tout donné pour eux. Dans leur moment de détresse et surtout de solitude. En retour, ils se sont sucrés et ont pris une retraite dorée sur le dos de ce même peuple. Quand on s’oppose à vie pour quelque chose, cela veut bien dire qu’on ne s’oppose plus à cette chose. Mais on devient complice de cette chose ! Personne n’est dupe pour lutter contre des moulins à vents s’il sait qu’en retour, il sortira déprimer, fatigué et esquinté. Ainsi donc, nous sommes en plein pieds avec des tartuffes de l’acabit de Jean-Pierre Fabre dans le rôle de l’Archange Gabriele qui voudrait à tout prix terrasser le diable sans aucune stratégie. Brouillon à gogo et bouffon pour le malheur d’un peuple qui est parfois appelé à magnifier dans une ignorance révoltante ses propres bourreaux, Jean-Pierre Fabre semble être au crépuscule de sa mesquinerie. Désormais, au Togo, on affronte le pouvoir selon le degré de la menace. Et elle est souvent financière. Alors que, je pensais voir l’homme nous parler de sa stratégie pour déboulonner Faure Gnassingbé du pouvoir dans une salle acquise à sa cause dans la ville de Wuppertal en Allemagne un soir de printemps 2015, « l’idiot utile » de la France n’aura rien dit, sinon pas du tout. Journaliste de mon état, ce que j’ai ramené de lui dans mon bloc note est cette phrase qui en dit long : « La menace est plus importante que l’exécution de la menace dans un jeu d’échec ». Sauf que, le tantinet, Faure Gnassingbé l’a aussi avec son père dans le rôle de maître appris par cœur ! Pour faire court, l’enfant de Sabine [ Ndlr, nom de la mère de Faure Gnassingbé ] semble être plus intelligent, pragmatique et rusé. Il sait tout du moins que, l’argent, c’est le lait naturel de la politique. Il sait quand faire jaillir cette manne au ciel pour rendre totalement fou le « Métis ». Il sait aussi quand le faire courir pour le rendre serviable. Comme par hasard, Gerry Tamaa (NET), Me Tchassona Mohamed se sont aussi réveillés de leur sommeil. Pour la circonstance, chacun est monté au créneau pour divers discours. La suite de leur sortie reste la même : L’argent.
Quant à notre « Jean-Pierre National » il a hissé le chantage au firmament de ses attentes mercantiles, de son fonds de commerce militant : « Les autorités togolaises se refusent à accomplir leur part d’obligations républicaines qui les appelle à mettre diligemment en œuvre les réformes politiques et électorales prescrites par les 22 engagements et l’Accord politique global (APG). Les conditions ne sont pas remplies pour que je prenne part à des manifestations officielles aux côtés des autorités togolaises dont les paroles et les actes manifestent quotidiennement la volonté de se maintenir au pouvoir par tous les moyens, y compris par la violence », lance-t-il. Cette fois-ci, il est bien décidé et veut tordre le cou à son demi-frère Faure Gnassingbé. Il y a, à peine douze mois ; quand le général malien Siaka Sangaré envoyé par l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), lui rappelait que le fichier électoral était défaillant avant même le début du match avec UNIR, le parti au pouvoir, Jean-Pierre Fabre regardait ailleurs. « Quelle époque terrible que celle où les idiots dirigent les aveugles ? », s’écriait le dramaturge anglais Shakespeare ! Nous y sommes à cette cruelle époque ô combien dangereuse pour un peuple chers Togolais !
Camus Ali Lynx.info
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