Putsch déjoué: Quand Faure Gnassingbé menace la tour de contrôle de Ouaga

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Les grandes oreilles de Mounafica continuent de collecter ses informations sur le putsch déjoué du général Gilbert Diendéré. C’est l’actualité qui vaille et si on nous impose de ne pas en parler, mieux vaut la fermer une fois pour toute. Nous ne prétendons pas faire le boulot des fins limiers à leur place.

Mounafica est donc tombé sur une information de taille qui tend à confirmer que les auteurs de ce coup de force avaient fait appel à des forces étrangères comme l’a déjà stipulé un communiqué du gouvernement burkinabè. De quoi s’est-il agi?

Le 24 septembre 2015, M’ba Michel venait de faire sa déclaration au ministère des Affaires étrangères pour annoncer la remise en place des institutions de la Transition et la reprise du travail gouvernemental. Pendant ce temps, le général putschiste se trouvait à l’aéroport pour accueillir les chefs d’Etat de la CEDEAO qui venaient continuer les négociations pour une sortie de crise. Ces chefs d’Etat s’étaient réunis la veille à Abuja, au cours d’un sommet extraordinaire sur la situation au Burkina Faso. Huit d’entre eux étaient annoncés mais Ouagadougou n’en accueillera que trois, à savoir ceux du Niger, du Ghana et du Bénin. Le président sénégalais, médiateur en chef de la CEDEAO, n’a pas daigné quitter Dakar pour Ouagadougou. Son homologue togolais, Faure Gnassingbé, a quitté Lomé pour Ouaga mais n’atterrira pas.

A l’approche de Ouagadougou, son pilote aurait annoncé que l’avion présidentiel, qui transporterait 18 personnes, est suivi par un second avion de transport avec 23 personnes à son bord. La tour de contrôle aurait répondu au pilote qu’elle n’a pas reçu de consignes pour laisser atterrir le second avion.

Selon les informations de Mounafica, Faure aurait piqué une colère noire et se serait saisi de la radio pour menacer l’agent de la tour de contrôle. Ce dernier, en bon «burkin bila» est resté stoïque, opposant un NON catégorique à l’atterrissage. Les deux avions togolais auraient donc rebroussé chemin. Voilà pourquoi notre beauf’ Faure, attendu pour partager la Beaufort de la bonne nouvelle, nous a posé un lapin.

Si l’avion de Faure a continué à Lomé, le second avion aurait atterri à l’aéroport de Niamtougou, localité située au centre du Togo et proche du Burkina Faso. Alors, que cherchait le second avion togolais au-dessus de Ouagadougou?

Selon nos informations, cet avion transportait des troupes venant du Togo pour aider le RSP en position de faiblesse dans le combat contre l’armée nationale qui l’encerclait. Aussi, il devait permettre l’exfiltration de Fatou Diendéré, épouse du général, vers le Togo.

Pendant que l’on parle de forces qui devaient venir de la Côte d’Ivoire voisine, si l’information concernant le Togo s’avérait juste, les Burkinabè doivent continuer à remercier Dieu parce que le pays a évité une grande déstabilisation par ces forces du mal.
Mounafica, tout œil tout ouïe!

lesechosdufaso.net

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