Prostituées de luxe, prostituée de rue en Ouattarandie : le clash !

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Faire le trottoir n’est pas leur « fort ». Elles, c’est les prostituées de luxe, de classe. Elles se démarquent des autres par leur tenue vestimentaire plus ou moins décente. Elles n’ont pas de boulot pour certaines, mais elles vivent mieux et elles soignent mieux leur apparence. Elles jouent parfois le rôle de véritables maitresses légitimes. Leur clientèle est composée majoritairement des hommes d’affaires et autres personnalités du pays. Et, c’est une affaire de gros sous. L’argent circule facilement dans ce business qui se révèle lucratif pour celles qui s’y adonnent corps et âmes. Le Job parait facile et nombreuses sont celles qui s’y intéressent et se retrouvent dans le « sexe-business ».  La prostitution de luxe est une forme de prostitution qui répond à une demande spécifique; pratiquée par des personnes à qui ont exige des qualités aussi bien physiques (beauté et distinction) qu’intellectuelles (notamment une culture générale étendue et la pratique de plusieurs langues).

Profils et caractéristiques

Les personnes pratiquant la prostitution de luxe, pour la plupart des femmes, dénommées ‘’cow-girl’’ ou ‘’escort-girl, proviennent souvent d’une famille de classe moyenne, parfois aisée. Leur caractéristique principale demeure « la classe » sous toutes ses formes. La notion de prestige revêt le mode de vie de ces filles aux cuisses longues, belles et légères. Vous ne les verrez jamais sur le trottoir lorgner les voitures et accoster les passants. Elles trainent habituellement dans des discothèques, hôtels 5 étoiles et des restos « bon chic-bon genre ». Elles sont pour la majorité véhiculées dans des voitures de marque.

Ces filles de joie genre « classe » vivent la plupart du temps en famille ou à défaut  en parfaite indépendance, dans des maisons huppées louées et parfois entretenues par des clients fidèles. Comment arrivent-elles à « pêcher les gros poissons », ces grands types pervers ? Les rendez-vous et rencontres sont arrangés d’avance, répond Flora, 26 ans, très belle fille « à croquer ». Ce qui montre clairement que le proxénétisme demeure l’arme fatale, un maillon essentiel de ce cercle vicieux.

Le proxénétisme soft de la prostitution de luxe

A la différence des proxénètes de prostituées de rue, les proxénètes des prostituées de luxe ont peu d’hommes de main et gèrent souvent eux-mêmes leur réseau. Le proxénète intervient dans la conclusion du « deal » en fixant les conditions préalables qui tournent autour du lieu, la coquette somme et le modèle de fille selon le profil souhaité par le client. Et dans ce cas, la discrétion est de mise. Ce qui écarte toute travailleuse de sexe trop visible et trop réputée.

C’est le même proxénète qui assure également la protection de la clientèle qui est très exigeante contre les maladies et les cas de vol dont elle est parfois victime. H. proxénète de son état, nous dit quant au travail de proxénétisme qu’il exerce : « Je permets à deux adultes consentants d’entrer en contact. Ce qu’ils vont faire après ne me regarde pas. »

Cet argument est souvent utilisé par les proxénètes pour se disculper lors de l’accusation de proxénétisme par la justice.

Leurs tarifs

Les prostituées de luxe gagnent bien leur vie à cause de leur beauté car en plus d’être belles, elles ont tous les atouts chez une femme, qu’un homme recherche surtout les plus aisés. Les tarifs des prostituées de luxe sont très variés : « Mes prestations débutent à 50.000f pour une rencontre d’une heure. Pour une nuit, le prix va de 250.000 à un million et au delà tout dépend du pouvoir d’achat du client. Maintenant s’il s’agit de l’accompagner à un diner gala ou une  manif le prix varie entre  500.000f et plus. Pour une journée entière, je demande de 800.000 francs à 2 millions francs. » Martèle Angela une belle fille métisse à la forme de guitare. « Des précautions sont prises et le type de rapports est déterminé dès le départ » nous dit-elle pour finir.

Mode de travail

Plusieurs manières d’exercer cette activité existent : les Cow-Girls (prostituées de luxe) peuvent se livrer à la prostitution de luxe de manière indépendante ou être dirigées par des proxénètes. Les prestations des personnes prostituées de luxe ne se limitent pas à l’acte sexuel qui n’est d’ailleurs pas systématique. Elles accompagnent souvent leurs clients pour les mettre en valeur lorsqu’il s’agit d’être accompagner d’une femme lors d’un dîner d’affaire ou leur tiennent compagnie durant un week-end ou dans les casinos.

L’existence des personnes prostituées de luxe se conjugue souvent sur le mode de la double vie plus ou moins bien assumée. Car cette situation peut parfois forcer à une discrétion assez difficile à supporter dans la mesure où, la personne prostituée de luxe, comme la personne prostituée de rue, vit un dédoublement constant ayant à articuler deux existences antagonistes, sa vie normale et sa vie de call-girl.

Les clients des prostituées de luxe

« Dans les milieux financiers, il est quasi rituel d’emmener les gros clients voir les prostituées de luxe. »Nous affirme un homme d’affaire. Les clients des prostituées de luxe peuvent être des hommes célèbres du monde artistique ou du spectacle, des hommes d’affaires, des diplomates voire des hommes d’Etat ou hommes politiques. Ils sont souvent très exigeants quant au type de personnes qui les accompagnent. Les clients sont également des femmes qui ont besoin de beau mec, on parlera de gigolo-escort. La drogue et l’alcool sont  souvent consommées à fond avant les rendez par les call-girls.

Le clash entre prostituées de luxe et prostituées de rue

La prostitution de luxe se différencie de la prostitution de rue pratiquée pour survivre : les personnes se prostituant dans la rue connaissent des difficultés financières et leurs clients ne demandent que des relations sexuelles. Les prostituées de luxe se suffisent et sont pour la plupart indépendantes financièrement. Les prostituées de luxe ont des relations tendres (caresses, baisers et étreintes) avec leurs clients,  que celle de la rue ont parfois des relations fougues et brutales. Le cas de viol, vol, et agression dont elles sont victimes est plus récurrent chez les prostituées de rue que chez les prostituées de luxe. Contrairement à la prostituée de luxe qui travaille sur rendez-vous, celle de rue fait les trottoirs et est plus vulnérables aux agressions. La prostituée de luxe est élégante, soignée et a un niveau d’étude et de vie élevée (niveau Bac et plus) alors que la prostituée de rue n’est pas très soignée, ne prend pas soin de son corps et de sa santé. Elles sont souvent analphabètes. Concernant les accoutrements les prostituées de rue s’habillent de façon vulgaire et leur lieux d’exercice du métier est peu pratique (malpropre), leur niveau de vie est très bas à cause de la pauvreté. Elles reçoivent tout le monde sans aucunes distinctions, de  toutes les couches socioprofessionnelles. Les prostituées de luxe quant à elles  vivent dans des  apparts de hauts standings très chics, sont très méticuleuses quand à la sélection des clients et leurs prestations tarifaires sont élevées.

Toute fois, les prostituées de luxe et les prostituées de rue ont des similitudes dans l’exercice  de leur métier qui est la prostitution (échange de faveurs sexuelles contre salaire) et sur leurs objectifs : l’argent et le  plaisir.

Conséquences

Visiblement, l’argent ‘’coule’’ aisément dans ce milieu (prostitution de luxe), surtout lors des grands séminaires, colloques, ateliers et conférences qu’abrite la capitale. Mais, la réalité est toute autre, et c’est lamentable pour la dignité et la condition féminine. « Ces hommes passent tout leur temps à jouer avec ton sexe, puisqu’ils savent qu’ils t’ont payé pour toute la nuit et à un prix fort. Des fois, on nous demande certaines choses qui nous sont impossibles. Par exemple, s’ils veulent éjaculer, ils te demandent de recueillir le sperme dans ta bouche comme cela se passe dans les films pornos », témoigne encore Flora.

« Pire encore, on te force à avaler ce liquide (sperme). Certains hommes me supplient de coucher avec eux sans préservatif en me proposant une autre somme que celle négociée lors du deal initial », rajoute-t-elle.

« Par contre, d’autres me proposent le mariage. Mais, je décline toujours l’offre car avant tout, j’aime être libre dans mes mouvements. En plus, mes bénéfices journaliers dépassent certainement ce qu’ils me donneraient au foyer », conclut-elle. L’image de prostituée leur collera à la peau  du fait que certaines prostituées sont diplômées et quand elles exerceront un métier honnête et digne  dans le future, elles peuvent  à tout moment tomber sur leurs anciens clients et être mal à l’aise pour certaines ou perdre des opportunités d’emplois et des marchés pour leurs employeurs.

Nos jeunes sœurs qui se livrent à cette pratiques pour pouvoir joindre les deux bouts, vu la crise économique aiguë que connait le pays depuis des années. Véritables machines sexuelles, ces filles sont laissées à la merci de ces hommes qui n’hésitent pas à dépenser toute une fortune juste pour assouvir leur libido et fantasmes.

Ce mal qui ronge nos sociétés, pourrait être règlementé si nos autorités s’impliquaient davantage mais hélas elles-mêmes sont les actrices de la prolifération de la prostitution de luxe.

Dimitri.A

Abidjandirect.net

 

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