L’audience de ce vendredi 5 février 2016 a été riche en évènements. Il ya d’abord eu le “clash” entre les juges de la CPI ce matin. On a longtemps entendu que l’un ou l’autre des juges depuis le debut de cette affaire s’est opposé aux décisions mais pas publiquement. Cela a été fait aujourd’hui.
En effet, après lecture de la décision de la chambre par le juge président Cuno Tarfusser qui refuse à la défense le droit de poser des questions directives au témoin du procureur, le juge Geoffrey A. Henderson a pris la parole pour marquer son opposition à cette décision. Le juge Henderson a déclaré ètre d’avis que la défense devrait avoir le droit de poser des questions directives aux témoins, faute de quoi le procès serait injuste et défavorable aux accusés.
Il y a eu ensuite la serie de déclarations contradictoires du témoin P 547 qui après avoir confié à l’accusation qu’ils ont empêché les gendarmes d’emporter les urnes; «les gendarmes ont voulu prendre les urnes par la force. Nous nous sommes opposés. Ils n’ont pas pu partir avec les urnes», a soutenu aujourd’hui qu’ils ont accompagné les même gendarmes jusqu’au lieu de transmission des urnes.
Puis vint la plus grande bourde de ce procès. En effet, le juge président Cuno Tarfusser demande un huis clos pour traiter que questions pendantes. C’est alors que le procureur Eric McDonald se plaint de faits inhabituels relatifs à la divulgation de nom de témoins qui circulerait sur facebook. Pendant son exposé, le procureur Eric McDonald cite des exemples de noms de témoins à charge contre le président Laurent Gbagbo qui auraient été divulgués. Le procureur Eric McDonald a entre autre cité les noms des généraux Philippe Mangou, Brindou M’bia, Edouard Kassaraté, Guia Bi Poin et l’ivoiro-libanais Sam L’africain. Ce que le procureur ne savait pas c’est les micros n’étaient pas coupés lors de ce huis clos. Ce qui a permis à tous le monde entier d’ètre informé de l’indentité de témoins importants à qui la CPI avait poutant promis anonymité.
Ce fait est d’autant plus curieux que les audiences de la cour sont retransmises sur Internet avec un délai de trente minutes, justement pour permettre que les retransmissions soient amputées de tels passages. Ce ne fut pas le cas. On se pose alors la question de savoir si ce qui s’est passé est juste un stratagème pour éviter de rendre publique le procès. En tout cas la bourde de ce vendredi 5 février 2016 tout comme celle d’hier jeudi contribuent à alimenter un peu plus les suspicions que nourrissent les partisans des accusés.
Eburnienews.net
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