Poutine se dit prêt à couper le gaz à toute l’UE

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«J’ai informé M. Rasmussen (NDLR: secrétaire général de l’Otan) de la plus récente menace: l’arrêt des livraisons de gaz via l’Ukraine. Aujourd’hui, plusieurs pays membres de l’UE, dont la Slovaquie, ont été informés par le président Poutine qu’il n’y aura pas de livraisons à l’Europe si l’Ukraine ne paie pas sa facture d’ici au 1er juin», a déclaré M. Fico à la presse. Le président Poutine a déclaré pour sa part jeudi que la Russie n’avait reçu aucune «proposition concrète» de l’UE concernant les paiements de l’Ukraine pour les livraisons de gaz russe, appelant l’UE à une implication «plus active».

Moscou avait menacé de couper les approvisionnements vers l’Ukraine dès le 3 juin si celle-ci ne réglait pas à l’avance sa facture pour juin, soit 1,66 milliard de dollars (1,21 milliard d’euros), au risque de perturber les livraisons vers l’Union européenne comme lors des «guerres du gaz» de 2006 et 2009. Réunis jeudi à Bratislava, les chefs de gouvernement de quatre pays de Visegrad (Hongrie, Pologne, République tchèque et Slovaquie) ont appelé à mettre en place un mécanisme de solidarité face à la coupure des livraisons. Quart du gaz européen importé de Russie «Nous nous sommes mis d’accord sur la nécessité d’un mécanisme de crise au cas où la Russie arrêterait l’approvisionnement en gaz via l’Ukraine, et il y a sur ce point une forte solidarité entre les quatre pays de Visegrad», a déclaré M. Fico à la presse. «Nous avons besoin d’une coopération aussi étroite que possible au niveau d’experts et de ministres, pour mettre au point le plus vite possible les détails d’un mécanisme de solidarité gazière en cas de crise», a renchéri son homologue polonais Donald Tusk. Selon lui, l’une des premières tâches devrait être la préparation d’un cadre commun d’achats et de paiements pour le gaz. «Notre exemple de solidarité régionale pourrait inciter l’Union européenne toute entière à adopter un tel mécanisme au niveau de l’UE», a-t-il ajouté. L’UE importe le quart de son gaz de Russie, dont près de la moitié transite par l’Ukraine.

(L’essentiel/AFP)

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