Pour comprendre son « cas », il faut premièrement revenir aux conditions de son « recrutement » comme témoin de l’accusation.

0

Alors que Gbagbo était encore incarcéré à Korhogo, Ocampo cherchait des « insiders » acceptant de noyer l’ex président. La majorité des activistes patriotes étant en exil, il restait à faire cracher ceux qui demeuraient dans le pays, et avaient quelque chose à défendre, notamment des biens. Dans cette atmosphère particulière, Sam l’Africain, « opérateur économique », binational et en régime de semi- détention à la Pergola était le « bon client ». Mais même son témoignage de départ était ambigu en général et laudateur sur la personnalité de Gbagbo en particulier. C’était un témoignage à charge « forcé », fragile, toujours à la lisière du témoignage à décharge. Et nous l’avions déjà fait remarquer lors de l’audience de confirmation des charges au cours de laquelle la défense s’était déjà appuyée sur les propos de P44 pour ridiculiser l’accusation.

En gros le propos de Sam l’Africain était : « Gbagbo est bien mais il aurait dû abandonner pour éviter les morts vu que l’adversaire était plus fort. L’entourage de Gbagbo l’a trompé mais il est bien ô. Vraiment je regrette. La paix c’est bien. La guerre c’est mauvais… »

Dès le départ ni P9, ni P10 ni aucun des insiders n’a accrédité la thèse du « plan commun » développée par le procureur. Mais il fallait forcément un procès. Nous y voilà.

Théophile Kouamouo

{fcomment}

Partager

Laisser une réponse