Pascal Bodjona : Ce fax qui va l’anéantir

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Il court le bruit. Le tout puissant ministre de l’Admnistration et du Territoire, Pascal Bodjona serait sur la sellette et les plumitifs se sont déjà mis au travail. Pour les uns, l’homme serait en accointance avec son frère Bertin Agba dans les trafics de tout genre. Pour les autres, Faure veut liquider son ministre et porte-parole qui serait devenu encombrant. Pur produit du RPT, Pascal Bodjona aura tout de même défrayé la chronique depuis près de vingt ans dans une population togolaise qui a fini par faire des nuls ses héros, des pestiférés ses hommes liges. Ambassadeur, secrétaire à la présidence, ministre d’Etat et ministre, l’homme que son père Antoine Bodjona avait fini par lancer cette boutade lors d’une interview à Lynx.info : « Quand on accède à un poste de responsabilité on doit s’attendre à le quitter un jour car dans cette vie tout passe, le bien comme le mal ! Et quiconque se construit sur le cadavre du prochain doit s’attendre tôt ou tard à subir le même sort. Pascal ne l’ignore pas et le prénom Akoussoulèlou  qu’il porte le dit si bien et s’adresse à ceux qui pour accéder à une place ou à un poste qu’ils convoitent ont recours à des manigances, à des intrigues voire à des manœuvres sordides de basse besogne pour renverser ou sauter celui qui l’occupe » aurait les ennuis les plus graves dans sa vie d’homme politique. Mais pour combien de temps résistera-t-il encore à la machine RPT, à Massina et à Faure ?

Pascal Bodjona : Il a voulu jouer sur tous les tableaux

Au Togo, pour aller loin, il faut jouer sur tous les tableaux. Journalistes, hommes d’affaires comme hommes politiques l’ont depuis compris. Tantôt opposants  tantôt proches du pouvoir. Quand, Pascal comprend que ses amis en voulaient à sa peau, habilement, il tourne l’attention de tout un peuple et du gouvernement vers une histoire farfelue de loi qui désormais  empêcherait les Togolais d’exprimer leurs libertés inscrit dans leur constitution. Jean-Pierre Fabre et petits amis du FRAC se font prendre comme des mouches par ce plan. Dans la réalité le plan de Pascal Bodjona alias « Bodj » était ailleurs. Comme une trainée de poudre, l’affaire Bertin Agba vient confirmer son intelligence et son habileté à contourner et supplanter ses ennemis. L’arrestation de son complice numéro, Bertin Agba  le met en alerte maximale mais ne l’abat pas. Les marches  du FRAC se succèdent les unes après les autres sans l’affaiblir. Mais les casseroles qu’il traîne sont si bouillantes, qu’il faut faire un travail de génie pour ne pas se faire entendre. Le temps presse, et malignement le natif de Kouméa comprend qu’il faut faire greffer une histoire de parti politique sur les histoires de sa fortune combien immense, des histoires de trafics de tous genre et des projets de développement ou les fonds  ont pris d’autres directions et dont le sécurocrate  Yétroféï Massina de l’Agence Nationale de Renseignement  (ANR) détient quelques preuves.

Le Fax atterri. Me Bataka a-t-il trahi ?

Entre Pascal Bodjona et Faure Gnassingbé, c’est un peu l’histoire du malin et du fin. Avec un léger avantage pour le malin, donc Pascal Bodjona.  Pascal qui est un grand orateur sait que la guerre, il la gagnera au 21e siècle par les médias. La chaîne LCF  est créée et beaucoup de journaux privés résistent à cause de sa propension à gratifier ceux ou celles qui s’inscrivent dans la politique du RPT, donc de lui Bodjona. On se rappelle encore de ce travail de génie du confrère, La Dépêche sur la supposée aide de son mentor Pascal Bodjona qui aurait permis à Faure d’être élu si brillamment et avec 64% des électeurs lors des élections de mars 2010.

Bodjona, ne s’arrête pas là, il pioche le meilleur journaliste que le Togo peut se vanter d’avoir, Lawson Latevi Ebenezer et le nomme directeur de la chaîne LCF. Lawson après tout ne vit pas de la plume et des belles phrases, mais bien de l’argent. Passons ! Les autres petits journalistes qui se hissent ici et là dans les médias sont vites achetés pour faire le boulot chez LCF. L’outil de propagande, il l’a déjà. Faure se contente de sa TVT et de  www.republicoftogo.com  qui porte la marque du plus voyou des voyous français en Afrique, Charles Debbasch. Bertin Agba,  arrêté, Bodjona sait que la boîte à Pandores sera ouverte avec les tortures du colonel  Yétroféï Massina de l’ANR qui n’ont rien à envier à celles des  chasseurs Dozos proches  d’Alassane Ouattara en Côte d’Ivoire. Il sait rapidement que les douleurs feront lâcher les secrets sur les trafics qu’il faisait avec  son cousin. Monsieur le ministre est dans tous ses états. Il demande à Me Bataka assisté de quelques juristes de l’écrire rapidement l’organigramme pour son nouveau parti politique. Dans les années 90, Pascal Bodjona avait déjà un parti politique mais il veut un autre après vingt ans qui sera plus illustratif, plus compétitif. Dans les recoupements de Lynx, l’homme a compris qu’il fallait qu’on lui reprochât au RPT de vouloir créer un parti politique que de lui faire des reproches pour  trafics de drogue, et abus de bien publics.

Un fax atterri à la présidence ou on voit nettement que Pascal Bodjona veut créer un parti politique. La colère de Faure s’enfle et les « gros bras » du colonel Yétroféï Massina commencent par braquer leurs gyrophares dans les directions du ministre.  Ça grouille dans le tout Lomé. On parle de l’imminence d’un remaniement ministériel dont les têtes vont tomber. Il vaut mieux l’arrêter quand il n’est plus ministre que de l’arrêter quand il est encore en fonction au risque d’affaiblir tout le gouvernement selon les sources. Zeïna Bodjona qui a compris que son mari est sur un fil rouge vient expressément voire Faure dans son bunker de la Marina. De quoi ont-ils causé ? La solution était d’envoyer la belle Zeïna (Togolo-libanaise) pour séduire le prince dont on connait la faiblesse pour les jolies jambes? Etait-ce pour parler au prince afin que son mari ne connaisse une fin comparable à celle du député Kpatcha Gnassingbé ? Rien n’a filtré lors de cet entretien.  La dictature du père Eyadema mangeait hier les Togolais proches de l’opposition. Celle du fils préfère manger les proches parents, les amis en attendant de revenir ratisser les Togolais qui lui feront ombrage. C’est ce qu’on appelle « Lui c’est lui et Moi c’est moi »….

Djima Matapari Lynx.info

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