Ouganda : le président Museveni qualifie la CPI de «corps inutile»

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En Ouganda, la cérémonie d’investiture de Yoweri Museveni avait lieu hier (jeudi) à Kampala. Parmi les nombreux chefs de l’Etat, il y avait le président soudanais, Omar el-Béchir. Dans son allocution, M. Museveni a violemment critiqué la CPI et les Occidentaux, qu’il a qualifiés d’ « une bande d’inutiles » et des « pays fiers et arrogants ». La délégation américaine a quitté la cérémonie d’investiture.

Le président ougandais est donc officiellement reparti pour 5 ans à la tête de la présidence. Une longue cérémonie a été organisée où les militaires tenaient une place très importante. Le président Museveni a fait voler ses avions et fait défiler ses troupes devant de nombreuses personnalités politiques. Puis il a prêté serment. Tout cela devant un parterre de chefs d’Etat : Idriss Déby, IBK, Zuma, Mugabe, Magufuli, Kenyatta… Mais aussi un invité inattendu le président soudanais Omar el-Béchir, recherché par la CPI, qui est poursuivi par la Cour pénale internationale notamment pour crimes contre l’humanité.

Lors des présentations de ses invités, le chef d’Etat ougandais en a profité pour glisser un mot sur la CPI. « Nous avons perdu tout intérêt pour la CPI. La CPI n’est plus notre affaire. C’est un corps inutile. Initialement nous avons supporté la CPI en pensant qu’ils étaient sérieux, mais ce n’est qu’une poignée de personnes inutiles. »

Pour Owfono Opondo, le porte-parole du gouvernement, il était normal que le président soudanais soit invité : « Le président Béchir est le président légitime de la République du Soudan. Donc, nous ne voyons aucune raison pour qu’il ne soit pas invité. Un engagement constructif avec monsieur Béchir représente une meilleure voie plutôt que de l’isoler. La CPI initialement a été créée pour de bonnes raisons, mais malheureusement il y a eu des abus. De plus, l’Union africaine a pris la décision de ne pas coopérer avec la Cour pénale internationale parce qu’elle est superficielle, vindicative et, pour utiliser les mots du président, inutile. »

Pas question donc d’arrêter Omar el-Béchir, a souligné le porte-parole du gouvernement, tout en insistant sur le fait que l’Ouganda garantirait son retour en tout sécurité à Khartoum.

RFI

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