C’est oublier que la fonction érotique est le fruit d’un apprentissage, tous les chemins du plaisir peuvent s’apprendre. Encore faut-il savoir qu’ils existent.
A la différence de l’homme qui concentre la plus grande partie de sa sensibilité au niveau du gland du pénis, il semble que pour la femme le plaisir, l’orgasme peut résulter de stimulations de zones différentes :
Le clitoris est une des parties les plus sensibles du corps de la femme, son rôle est exclusivement sexuel. Des capteurs sensoriels spécifiques de la volupté y sont en grand nombre. Il peut être stimulé directement par des caresses manuelles ou buccales, ou indirectement lors du rapport sexuel par l’intermédiaire des petites lèvres.
Certaines zones du vagin et en particulier la paroi antérieure du vagin avec le point G ou zone de Gräfenberg. La stimulation peut être manuelle ou par le coït , l’homme étant derrière la femme.
Le col de l’utérus qui est stimulé par les mouvements de poussée effectués par le pénis lors du coït.
A partir de la stimulation de ces zones, de manière isolée ou simultanée, l’orgasme peut se déclencher.
Rappelons ici que l’orgasme est un phénomène psychophysiologique qui se déclenche dans le cerveau et s’accompagne de manifestations physiques en particulier les contractions rythmées du périnée et de l’utérus (ces contractions ne sont pas toujours perceptibles) et de la chute de la tension sexuelle.
Ces orgasmes provoqués par des voies différentes ont parfois un vécu subjectif qui leur est propre : L’orgasme déclenché par la stimulation du clitoris est jugé par certaines femmes comme plus intense,
Celui déclenché par le coït,par la stimulation de la paroi antérieure du vagin dans certaines positions et par la stimulation du col de l’utérus, apparaît comme plus interne, plus profond mais moins intense et plus subtil. Il s’accompagne d’halètements, la femme retient sa respiration et parfois lors de l’orgasme un cri est émis.
La stimulation de ces différentes zones simultanément associe des sensations intenses et internes
Chaque femme découvre les chemins de l’orgasme qui lui sont propres, par les stimulations et les positions qu’elle préfère, mais rien n’est donné d’emblée et au fil des expériences la sexualité évolue, s’enrichit.
Nous sommes loin de l’époque où l’on attribuait une supériorité morale ou affective à un type d’orgasme… Actuellement seule la qualité du plaisir entre deux adultes consentants a son importance qu’importe le moyen de l’obtenir.
Dr Agnès Mocquard