Moscou sauve l’Ukraine de la faillite et met l’UE en échec

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« L’accord avec Moscou a évité à l’Ukraine une faillite avec l’UE », déclare for justement le Premier ministre ukrainien. L’accord historique conclu ce mardi avec Moscou a « permis de sauver l’économie ukrainienne de la faillite, qui aurait eu lieu en cas de signature d’un accord d’association avec l’UE », déclare ce mercredi le Premier ministre ukrainien Mykola Azarov.

« L’accord d’association avec l’Union européenne aurait entraîné la faillite et l’effondrement socio-économique », a encore déclaré M. Azarov en ouvrant le conseil des ministres.

« Hier on a assisté à un évènement historique », a-t-il ajouté, évoquant la visite à Moscou du président Viktor Ianoukovitch lors de laquelle la Russie a accordé à l’Ukraine 15 milliards de dollars et la baisse d’un tiers des prix du gaz. Fort en dessous des prix du marché.

« Le précédent contrat gazier (conclu par le Premier ministre de l’époque Ioulia Timochenko aujourd’hui en prison, ndlr) saignait l’économie ukrainienne depuis trois ans et demi », a-t-il dit. Timochenko, qui n’est anti ni pro occidentale, et encore moins une « prisonnière politique » (sic), mais une oligarque ukrainienne corrompue, qui participe au pillage de l’Ukraine depuis les Années 90, avait conclu cet accord avec Gazprom (Russie) pour des raisons d’agenda politique personnel.

« Le président a mis un terme à cette trahison des intérêts nationaux, dont sont responsables les mêmes forces politiques qui provoquent aujourd’hui l’instabilité dans le pays », a poursuivi Mykola Azarov.

L’OPPOSITION EST-ELLE « MAJORITAIRE » ?

L’opposition – organisée, financée et excitée par les USA et les politiciens de l’UE, l’Allemagne en tête – conteste dans la rue depuis près d’un mois le refus du président ukrainien de signer un accord d’association avec l’UE au profit d’une coopération économique avec la Russie. Contrairement à ce qu’affirment les médias de l’OTAN, cette opposition, dirigée par les leaders du parti néonazi antisémite Slobova et du parti de droite dure germano-ukrainien Udar (filiale de la CDU-CSU), ne représente pas « la majorité des Ukrainiens ».

Une pétition exigeant un référendum constitutionnel contre l’anschluss par l’UE et pour l’Union douanière eurasiatique avec la Russie, organisé par le KPU, le Parti communiste d’Ukraine (proche du KPRF russe), a récolté depuis début novembre 4 millions de signatures. Ce qui force à l’organisation du référendum. Et est une des raisons de l’échec de l’UE à Kiev. Mais çà vous ne l’avez lu nulle part, car seul le PCN et La Voix de la Russie qui a repris mes informations en ont parlé …

Relire mon édito :

Ce que vous cachent les medias de l’OTAN : le ‘PC d’Ukraine’ recueille 3,5 millions de signatures contre l’adhésion a l’Union européenne !

Sur http://www.lucmichel.net/2013/12/09/pcn-spo-ce-que-vous-cachent-les-medias-de-lotan-le-pc-dukraine-recueille-35-millions-de-signatures-contre-ladhesion-a-lunion-europeenne/

MOSCOU SAUVE-T-IL REELLEMENT L’UKRAINE DE LA FAILLITE ?

La Russie investit une partie des réserves du ‘Fonds national du bien-être’ pour 15 milliards de dollars dans les titres ukrainiens. C’est ce qu’a déclaré Vladimir Poutine à l’issue des discussions lors de la Commission intergouvernementale russo-ukrainienne. La nécessité d’un nouveau prêt de 15 milliards de dollars a été évoquée par le président ukrainien déjà en octobre, lorsque le FMI a entamé sa mission en Ukraine. En attendant la décision du FMI, les investisseurs ne se pressent pas de placer des fonds en Ukraine. Cependant, les investissements russes pourront maintenant les stimuler, affirment les experts.

Mikhaïl Pogrebinski, directeur du Centre de recherches politiques de Kiev, estime que « ce prêt donnera à l’Ukraine la possibilité d’éviter l’effondrement économique ». « Cela nous donne la possibilité d’éviter un éventuel défaut de paiement, car l’année prochaine, des dépenses colossales attendent l’Ukraine, ce qui pourrait la dépourvoir de pratiquement toutes ses réserves en or et en argent. Nous étions contraints de tout donner (au FMI). Et aujourd’hui, nous avons la chance de nous en sortir en rendant positive la balance des paiements et en améliorant l’économie du pays. »

« La baisse du prix du gaz permettra aussi d’accélérer la croissance économique du pays ». Selon l’avenant au contrat de Gazprom et de Naftogaz, signé par les deux présidents, les prix du gaz russe pour la compagnie ukrainienne seront réduits de 410 à 268,5 dollars pour mille mètres cubes.

C’est ce qu’a noté Nikolaï Ivtchenko, chef du Département des Recherches analytiques du Forex Club (Ukraine). « La baisse des prix du gaz pour l’Ukraine est un facteur économique très important, car l’efficacité énergétique de ce pays est assez faible et les entreprises travaillant avec le gaz sont nombreuses.

Il s’agit tout d’abord de l’industrie chimique qui constitue environ 15-20 % des exportations ukrainiennes. De plus, le gaz russe est également utilisé dans la métallurgie. »

LES 15 MILLIARDS DE MOSCOU CONTRE LES 400 MILLIONS DE BRUXELLES …

« Les accords signés ouvrent de bonnes perspectives à l’économie ukrainienne pour des années à venir. Tout cela aurait été impossible sans accord entre les présidents russe et ukrainien », a conclu le Premier ministre.

Selon M. Azarov, qui ne fait que dresser le constat de la duplicité de l’UE, « en signant l’accord d’association avec l’UE, l’Ukraine aurait dû accepter les conditions du Fonds monétaire international telles que la hausse des tarifs du gaz pour les particuliers, la dévaluation de la devise nationale ou le gel des salaires, tout en achetant le gaz russe au prix fort ».

Aujourd’hui rien ne menace la stabilité économique et financière en Ukraine, a-t-il assuré. On ne laissera plus personne déstabiliser la situation, a-t-il déclaré alors que l’opposition a encore mobilisé quelques milliers de personnes, transformés en 50.000 (resic) par l’AFP, pour dénoncer l’accord avec la Russie mardi soir dans le centre de Kiev.

Il y a quelques jours, le gouvernement ukrainien avait posé à l’UE la question de l’aide réellement apportée. Demandant si Bruxelles était prête à mettre 20 milliards (ce que sera in fine le montant de l’aide russe) et pas les 400 millions proposés. La réponse fut cinglante et Mme Merkel put même piquer une de ses grosses colères.

« Nous n’allons pas jouer avec les chiffres. La prospérité de l’Ukraine ne peut pas être l’objet d’un appel d’offres où le mieux-disant gagne le prix » (sic), avait réagi un porte-parole de la Commission européenne, Olivier Bailly, à Bruxelles. A Berlin, un porte-parole de la chancelière allemande Angela Merkel avait estimé qu’avec le chiffre avancé par M. Azarov, les dirigeants ukrainiens semblaient vouloir « faire diversion » quant à leur responsabilité concernant la situation dans leur pays (resic).

En réalité l’UE en crise économique et financière n’a évidemment pas les moyens de mettre ces 15 ou 20 milliards sur la table. L’UE propose du vent. « On s’assied, on signe, nous donnons des miettes et nous prenons tout dans 6 mois », voilà les propositions de Bruxelles. Qui se moque bien de l’Ukraine et des Ukrainiens.

Le but était double. Géopolitiquement, c’était Kiev dans l’OTAN et la Russie isolée.

Economiquement, c’était la « thérapie de choc » (demandez aux Russes de 1992 ou aux Argentins …), le pillage de l’économie ukrainienne par les banksters de Bruxelles et Berlin, la destruction de l’industrie lourde ukrainienne, les diktats du FMI.

Un mauvais plan proposé par des canailles politiques. Moscou, qui a les moyens de ses projets eurasiatiques et le sens de la solidarité post-soviétique, les a mis échec et mat !

 Luc MICHEL

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