Médias: Canal+ accusée de promouvoir les intérêts de Vincent Bolloré au Togo

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TELEVISION. Selon une information du site Les Jours, la chaîne aurait diffusé un publireportage sur le pays dirigé par Faure Gnassingbé…

La chaîne de télévision Canal + aurait-elle fait la promotion du Togo sur son antenne ? C’est la question que soulève le site Les Jours. Selon le site d’informations, la chaîne aurait diffusé le 22 décembre un « publireportage » sur le pays dirigé par Faure Gnassingbé. Un pays dans lequel, Vincent Bolloré, à la tête de la chaîne, aurait réalisé un chiffre d’affaires de plus de 5 milliards d’euros l’an dernier.

Mais ce publireportage aurait avant tout été diffusé pour répondre à un reportage sur la mobilisation des opposants togolais au président Faure Gnassingbé diffusé en octobre et introuvable depuis, selon le site.
Deux responsables écartés

Le reportage aurait ainsi fortement déplu à la direction de la chaîne, et entraîné le licenciement de deux responsables de la chaîne, rapporte de son côté RFI.

Selon Jean-Baptiste Rivoire, rédacteur en chef à Canal +, les deux affaires sont liées. « Cette affaire de reportage publicitaire pour le Togo, diffusé dans le plus grand secret, fin décembre, nous, on n’est pas au courant, explique-t-il à RFI. Mais clairement, ça semble répondre à ce qui s’est passé en octobre. C’est-à-dire un reportage de L’Effet papillon (une émission de la chaîne), qui donnait la parole à l’opposition togolaise, et qui a, semble-t-il, fortement déplu au président togolais. […] Quand il a été rediffusé par accident en novembre ça a donné lieu à deux licenciements très brutaux au sein de Canal ».

« Le problème de fond dans cette affaire, c’est que Vincent Bolloré, l’actionnaire, en principe doit se conformer à la loi française. C’est-à-dire que les intérêts de l’actionnaire ne doivent pas venir entraver la liberté éditoriale des rédactions. Ça, c’est la loi Bloche. Et manifestement, dans la France d’Emmanuel Macron, les industriels qui achètent des médias peuvent piétiner la loi en toute impunité », conclut-il.

La direction de Canal +, sollicitée par RFI, n’a pas répondu aux demandes d’interview.

20mn.fr

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