Mamadou Koulibaly (LIDER) aux opposants: “Ouattara va reculer si on forme une coalition”

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Que Ouattara gagne, le problème va se poser. Qu’il perde, le problème va se poser

C’est une idée chère à Mamadou Koulibaly : former une coalition qui affronterait Alassane Ouattara à la présidentielle d’octobre 2015.

Samedi, au siège de Liberté et Démocratie pour la République, à la Riviera-Golf, l’ancien chef du parlement a, de nouveau, plaidé pour une coalition susceptible de barrer la route au président Alassane Ouattara, candidat à sa succession. «Ouattara va reculer si on forme une coalition», a dit Mamadou Koulibaly. Il s’adressait aux militants de LIDER réunis pour une présentation de vœux à leur président. «Notre pays va mal. Mais, on n’est pas au fond du trou. Il y a encore de l’espace. On peut descendre plus loin», a estimé Mamadou Koulibaly. Il a souhaité une coalition des opposants qui ferait abstraction de «l’ethnie, la religion, la région». «On oublie l’ethnie, on oublie la religion, on oublie les partis. L’objectif, c’est de faire arrêter la décadence», a fait valoir l’universitaire.

Il a soutenu que la coalition n’était pas destinée à porter «un frère» au pouvoir mais «à changer la Côte d’Ivoire, à changer un système». «Si on tombe, dans le cadre d’une coalition, sur des gens qui nous disent: pour nous, la Commission électorale n’est pas bonne, la loi est votée mais il faut la faire changer, s’ils nous disent que la liste électorale de 5.700.000 n’est pas bonne, il faut la faire changer, on est partant», a déclaré Mamadou Koulibaly. Il devait poursuivre: «En 2000, quand Gbagbo et Guéi se sont affrontés, la liste électorale comportait 5.400.000 électeurs. Quand en 2010, Gbagbo et Ouattara se sont affrontés, la liste électorale avait 5.700.000 personnes. Cela veut dire que sur dix ans, il y a eu 300.000 nouveaux électeurs. Vous pensez que cette liste électorale est bonne? Tous les jeunes qui ont eu 18 ans, en 2010, 2011, 2012, 2013, 2014 et qui auront 18 ans, en octobre 2015, doivent être sur cette liste. Si la coalition dit, ‘’c’est ce qu’on veut’’, on est partant. Si la coalition dit: »les questions de sécurité nous inquiètent », alors c’est bon!».

Koulibaly a insisté sur la question sécuritaire, évoquant un «problème grave et profond». «Que Ouattara gagne, le problème va se poser. Qu’il perde, le problème va se poser. Il vaut mieux que cette coalition, qui va se mettre en place, pose le problème tout de suite », a signifié Mamadou Koulibaly.

Aux militants de LIDER, il a demandé de ne jeter la pierre à personne. « N’insultons personne. Ne jetons la pierre à personne. Parce qu’on eut être amené à entrer en coalition. Notre adversaire, c’est Ouattara, son gouvernement, la politique qui est menée. Maintenant, ceux qui sont autour, il faut les assurer.» Koulibaly s’est insurgé contre «l’impunité» et la «mauvaise gouvernance» souvent décriées par des organisations internationales. « L’erreur d’un membre du gouvernement est naturelle. Tout le monde peut avoir des faiblesses. Mais que ces faiblesses ne soient pas sanctionnées au niveau du gouvernement, ça, c’est de l’impunité, de la mauvaise gouvernance. Ce n’est pas acceptable. Ne pas sanctionner, c’est encourager ce type de pratiques», a martelé le chef de LIDER.

Kisselminan Coulibaly | L’Inter |

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