Ainsi donc, le peuple malien descendu dans les rues depuis plusieurs semaines, acclame son armée qui a pris ses responsabilités en déposant les corrompus de Bamako.
Depuis 2012, le Mali souffre gravement de deux maux dont on ne sait lequel est le moindre: la violence des barbus islamistes sur le pays et la gabegie du pouvoir politique en place à Bamako.
IBK, un président incapable
Profitant des luttes bien anciennes du peuple touareg pour son droit à un territoire, les islamistes sont entrés au Mali et au Sahel. Les revendications touareg n’ont trouvé que mépris auprès des colons qui ont occupé cette partie de l’Afrique pendant près de 100 ans.
L’accès à l’indépendance du Soudan français devenu Mali après la séparation d’avec le Sénégal, n’a pas non plus été capable de trouver une solution à ces justes revendications du peuple touareg. Alors, bien que sortie par la porte en 1960, la France est revenue avec son armée en 2013, par la fenêtre. Compte tenu de l’incapacité du gouvernement central à trouver une solution humaine au problème touareg et du fait qu’il est incapable de résister aux assaillants, la France est appelée au secours dans le désert où elle est prise au piège du sable du Sahara. Comme on ne voit se dessiner aucune solution politique, combien de temps encore la France va-t-elle rester au Mali afin de faire rempart à un gouvernement islamiste? La France va-t-elle recoloniser le Mali pour sauver l’unité du pays mise à mal depuis une dizaine d’années?
IBK, un président corrompu
Dès son “élection” en qualité de Président de la République du Mali, en plein milieu de la violente tourmente dans le nord de son pays, pendant que le peuple malien souffre de faim, de soif et de liberté, IBK n’a qu’une idée en tête: investir dans un avion personnel pour la modique somme de plus de 400 millions d’euros, avec l’argent de l’aide internationale reçue pour son peuple. Depuis lors, le président est “brillamment réélu” en 2017. Pour gouverner sans légitimité et contre son peuple, alors qu’il a clairement perdu les élections législatives, il annule la victoire des candidats de l’opposition afin de se tailler une majorité servile à son service. Voilà le décor planté: des milliers de civils massacrés dans le nord, une armée de défense mal entraînée et mal équipée, l’insécurité partout grandissante, des scandales financiers à la chaîne…entraînent un mécontentement qui se généralise avant de se transformer en révolte puis en révolution. Oui le peuple malien tient sa révolution!
Il ne restait plus à l’armée que de prendre le parti du peuple, c’est ce qui s’est réalisé dans la nuit du 18 au 19 août 2020. Les pays étrangers, y compris la CEDEAO et la France, auront beau vouloir la qualifier de “coup d’Etat”, rien n’y changera. Il ya déjà longtemps que la révolution gronde à Bamako. La qualifier ainsi, c’est complètement se méprendre et refuser de regarder les problèmes en face!
Quant à nous, au sein du Mouvement SURSAUT TOGO, nous souhaitons bon vent à la révolution malienne, en espérant qu’elle ne fera pas trop de victimes humaines et qu’elle va permettre enfin au pays de reprendre sa marche vers la paix, la sécurité et le développement, dans l’unité.
Pour le Mouvement SURSAUT TOGO
Le Président Kofi YAMGNANE