Le crise ivoirienne a plutôt et avec le « Temps », ce second nom de Dieu fait des révoltés qu’aucun pays européen n’aurait pensé. En somme, il faut saluer le courage de Laurent Gbagbo. L’homme n’aurait pas tenu et les ennemis de l’Afrique auraient pris tout le monde de vitesse en attendant 15 ou 20 ans mettre à disposition leurs documents secrets aux journalistes, historiens et regrettés de s’être trompé. Les cas de Patrice Lumumba comme celui de Thomas Sankara sont dans les mémoires. Du coup, le sud-africain Jacob Zuma qui au départ était anti- Gbagbo rectifie le tir : « Nous devons faire quelque chose d`autre que de demander à l’un des deux chefs de partir« . Dans la même logique, et dans un discours enflambé à l’ouverture de la Conférence des Emigrés africains eu Europe, le 17 janvier 2011. Le Guide de la Révolution libyenne, Muammar El Kadhafi, a élevé le ton contre l’Occident qu’il menace d’être des foyosseurs des ressources naturelles africaines : « Des gens de plusieurs nations, d’un ou de deux continents, veulent s’accaparer l’Afrique…. Derrière tout cela, il y a le colonialisme occidental. Ils ont des velléités pour le continent et veulent liquider les dirigeants de la libération pour permettre aux suppôts du colonialisme de gouverner l’Afrique, afin qu’ils donnent l’Afrique sur un plateau d’or au colonialisme. Ils veulent que l’Afrique soit une arrière cour de l’Europe et une mine pour les usines de l’Europe et de l’Amérique. L’Europe et l’Amérique se comportent en Afrique comme dans leurs propriétés, comme s’ils sont les tuteurs de l’Afrique. Qui leur a conféré ce droit ? Nous sommes un continent et des hommes comme eux. C’est une chose provocante qui nous pousse à la colère, à la haine et à la révolte. De quel droit s’ingèrent-ils dans nos affaires intérieures ? ».
Puis, après ce coup de colère, Kadhafi conclut encore plus ferme : « S’ils veulent que les pays africains d’aujourd’hui soient traités comme des esclaves, cela veut dire que nous sommes encore à l’époque de l’esclavagisme et de la traite négrière. Nous refusons cela ! ». Joint au téléphone par le Lynx, un expert africain, averti que le sommet de l’UA qui se tiendra le 29 janvier 2011 à Addis Abeba sera le plus houleux de tous les temps dans l’histoire de cette organisation. Annoncé comme hôte de l’institution africaine, Nicolas Sarkozy aura en face des chefs d’Etat aussi divisés sur la crise ivoirienne qu’il n’avait jamais pensé. En somme chefs d’Etat pro-Gbagbo contre chefs d’Etat pro- Ouattara. L’Afrique fait sa seconde révolution…. et comment ?
Camus Ali Lynx.info