Libération de la Côte d’Ivoire : notre orgueil et notre impatience risquent de nous faire errer dans le désert !

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J’ai entendu des complaintes ici et là. Tous ont la même rengaine. « C’est quand la libération ; on souffre trop ; on nous tue ; si vous ne pouvez rien faire, laissez-nous mourir ; assez de plaisanterie, ça suffit, laissez-nous à notre triste sort…et que sais-je encore ? »
 
Les premiers communiqués de Major Bamba ont été traités de plaisanteries. Les suivants ont été lus avec délectation. Les suivants ont été traités d’amusements. Et pourtant ce grand guerrier sacrifie TOUT depuis plusieurs mois, pour peaufiner comme Josué, l’entrée dans Jéricho.
 
Et puis il y a les messages de la Révolution Permanente. Tantôt adressés au peuple martyr de Côte d’Ivoire, tantôt adressés à l’ennemi pour équilibrer l’épreuve des nerfs, tantôt adressé à l’Afrique, au reste du monde et à des alliés insoupçonnés, ces alliés versatiles historiquement, mais utiles pour l’épisode qui se joue.
 
D’aucuns espèrent, d’autres déchantent et espèrent encore, puis déchantent ou espèrent et crient leur douleur. Et pourtant il y a 327 Chroniques, avec des messages précis, les uns venant à la suite des autres, pour expliquer, pour rassurer, pour prévenir, pour porter ceux qui sont épuisés à bout de bras, car nous le savons : CE PAYS SERA LIBERE quand le temps de Dieu viendra car ce qui est humainement possible a déjà été fait.
 
Oui. J’insiste et confirme pour vous : CE QUI EST HUMAINEMENT POSSIBLE A DEJA ETE FAIT pour la libération de la Côte d’Ivoire. Et notre vœu est que nous nous retrouvions à la fête de la Liberté, pour célébrer une vraie Révolution, notre Révolution.
 
Mais de grâce, que personne parmi nous, ne pense qu’il s’agit d’un film d’action où des braves tirent sur des bandits qui eux tirent en ratant le brave puis enfin de compte, se font décimer par un seul brave.
 
Par ailleurs, que personne ne pense qu’il s’agit de venir débarrasser le plancher et ensuite s’asseoir pour réfléchir à ce que nous ferons de notre victoire dans le sang ou Dieu voulant, dans une douce défaite de l’ennemi.
 
Les initiatives dans la précipitation, dans le rêve d’aventuriers solitaires, avec des gens croyant pouvoir profiter des atouts déjà disponibles pour opérer un exploit orgueilleux et déjouer tout le plan de Dieu placé dans la libération de la Côte d’Ivoire, se sont soldés par ce que vous savez.
 
Nous devons avoir notre douleur modeste ; nous devons avoir nos souffrances humbles ; nous devons respecter le chemin de l’intelligence et de l’action efficace. Nous devons savoir que « Bientôt », c’est effectivement « bientôt » sans oublier que la durée de « bientôt » est fonction de la taille de l’ouvrage à réaliser bientôt.
 
Ainsi, « bientôt » pour arracher une herbe de terre et « bientôt » pour déraciner un arbre qui a mis du temps pour grandir, enfoncer ses racines dans le rocher de l’adversité et de la complicité fasciste, ne sont pas les mêmes « bientôt ». L’un se traduisant en quelques secondes d’effort, l’autre se traduisant en plusieurs jours de dur labeur.
 
Alors, merci de ne pas vous prêter au jeu de l’ennemi car il est avec vous, contre vous, vous suggérant que si la libération tarde, il faille l’abandonner purement et simplement.
 
Non. Avec ou sans les hommes de peu de foi, NOUS IRONS JUSQU’AU BOUT. Parce que nous ne sommes pas engagés corps et âme pour déférer aux désirs de votre ego, ni pour vous faire plaisir, mais pour sauver la Côte d’Ivoire et l’Afrique.
 
 A Très bientôt.
 
Hassane Magued

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