Les USA ont cinq ans pour mettre la Russie à genoux, sinon ils sortiront de l’Histoire, et ils le savent

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Jacques Lacan : le réel ça cogne

Interview d’un ancien analyste russe des services du renseignement extérieur
Dans la banlieue nord de Moscou, sous la protection sûre des Troupes de l’intérieur, se trouve discrètement un ancien Institut secret du Service russe du renseignement extérieur (SVR). Aujourd’hui, au-dessus de la porte d’entrée, on peut lire, écrit en lettres d’or : Institut russe d’études stratégiques. Mais le nom pacifique ne saurait tromper celui qui est au courant que plus de deux cents employés sont en train de forger ici le bouclier analytique de la patrie.

Y aura-t-il une nouvelle guerre dans le Sud-Est de l’Ukraine ? Qui est derrière le président des États-Unis ? Pourquoi nombre de nos responsables peuvent-ils être appelés agents idéologiques d’influence? En pesant chacun de ses mots, comme d’habitude, le directeur de l’Institut, le lieutenant-général à la retraite Leonid Rechetnikov, répond à ces questions, et à d’autres.

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– Vous aviez un patron important, le SVR. Pourquoi avez-vous été subitement déclassifié ?

– En effet, nous étions un institut de renseignement extérieur classé, voué à l’analyse de l’information disponible sur l’étranger proche et lointain. Non seulement les services de renseignement, mais aussi les structures qui définissent la politique étrangère du pays ont besoin d’information. C’est assez curieux, mais dans l’administration présidentielle russe (AP), de tels centres d’analyse sérieux n’existaient pas. Il y avait bien une foule d’institutions, qui se résumaient au directeur, à une secrétaire et à l’épouse du directeur pour servir d’analystes. L’AP manquait de véritables professionnels, et la communauté du renseignement devait fournir certains des siens.

Aujourd’hui, notre fondateur est le président de la Russie, et toutes les demandes de recherche gouvernementales sont signées par le chef de l’Administration, Sergei Ivanov.

– Combien vous demande-t-on d’analyses ? Nous sommes en effet, un pays de paperasses, tout le monde écrit beaucoup, mais est-ce que cela a un impact sur le résultat final?

– Quelquefois, nous voyons des actions qui entrent en résonance avec nos notes d’analyse. Parfois, c’est surprenant, vous exprimez certaines idées, qui ensuite deviennent une tendance dans l’opinion publique russe. Apparemment, beaucoup d’entre elles flottent dans l’air.

– Aux États-Unis, le groupe de réflexion Stratfor et le centre de recherches stratégiques Rand Corporation font quelque chose de similaire. Lequel d’entre vous est le plus cool?

– Lorsque, après avoir été transférés à l’AP en avril 2009, nous avons rédigé une nouvelle charte pour l’Institut, on nous a dit, comme un souhait, que nous devrions suivre leur exemple. J’ai alors pensé : «Si vous nous financez, comme Stratfor ou la Rand Corporation le sont, alors nous ferions honte à tous ces cercles de réflexion étrangers.» Après tout, les analystes russes sont les plus forts au monde. Tout spécialement les experts régionaux, qui ont plus de cerveaux à l’esprit frais et objectif. Je peux en parler avec confiance, après tout j’ai produit des analyses pendant 33 ans, d’abord dans la Première direction générale du KGB (FCD), puis dans le Service russe du renseignement extérieur.

Ô ONG, où nous mènes-tu ? (Ô Brother Where Art Thou)

– Il est bien connu que la Rand Corporation avait développé un plan pour l’opération anti-terroriste de l’Ukraine dans le Sud-Est du pays. Est-ce que votre institut a produit des informations sur l’Ukraine, la Crimée en particulier?

– Évidemment. A la base, seuls deux instituts avaient travaillé sur l’Ukraine: le RISS et l’Institut de Konstantin Zatulin des pays de la CEI. Depuis la fondation, nous avions écrit des rapports analytiques sur la croissance de sentiments antirusses en Ukraine continentale et le renforcement de sentiments pro-russes en Crimée. Nous avions analysé l’activité des autorités ukrainiennes. Mais nous ne produisions pas d’informations alarmistes, du genre tout est perdu, nous attirions plutôt l’attention sur la montée du problème.

Nous avons suggéré d’améliorer significativement le travail des organisations non gouvernementales (ONG) pro-russes, et de renforcer, comme on dit aujourd’hui, la pression de la politique du soft power.

– Avec un ambassadeur comme Zurabov [l’ambassadeur russe en Ukraine, NdT], nous n’avons pas besoin d’ennemis!

– Les activités de toute ambassade et de tout ambassadeur sont limitées par une multitude de contraintes. Si quelqu’un les outrepassait, il y aurait un scandale. De plus, le manque de personnel professionnel est un vrai problème en Russie. Et pas seulement dans le champ diplomatique. Les services publics sont amoindris, pour ainsi dire, il y a très peu de gens vraiment motivés.

On ne se méfie pas suffisamment du rôle des ONG. Un exemple frappant, ce sont les révolutions de couleur, fomentées par des organisations non gouvernementales étrangères, en particulier américaines [et allemandes, NdT]. C’était le cas en Ukraine. Malheureusement, actuellement on n’accorde pas d’attention à la création et au soutien de telles organisations, qui agiraient dans notre intérêt. Et si elles existaient, elles remplaceraient dix ambassades et dix ambassadeurs, même très intelligents. Maintenant, la situation a commencé à changer après que le président a donné des instructions directes. Plaise à Dieu que les subordonnés ne fassent pas la sourde oreille à ce développement.

Que faire s’il y a une guerre demain?

– A votre avis, comment la situation va-t-elle évoluer en Novorussie au printemps et en été? Est-ce qu’il y aura une nouvelle campagne militaire?

– Hélas, la probabilité en est très forte. Il y a un an, l’idée de la fédéralisation de l’Ukraine était plausible. Mais maintenant Kiev n’a besoin que de la guerre, que d’un État unitaire. Cela pour plusieurs raisons. La principale est que ces gens idéologiquement antirusses ont été portés à la tête du pays, ce ne sont pas seulement des subordonnés de Washington, ils sont littéralement stipendiés par les forces qui se cachent derrière le gouvernement états-unien.

– Et que veut ce célèbre gouvernement mondial occulte ?

– Il est plus facile de dire ce qu’ils ne veulent pas: ils ne veulent pas une Ukraine fédérale, elle serait trop difficile à contrôler. Ils ne pourraient pas déployer leurs bases militaires et un nouveau système de défense anti-missile selon leurs plans. A partir de Lugansk et Kharkov, les missiles tactiques de croisière peuvent atteindre le Trans-Oural, où sont placées nos principales forces de dissuasion nucléaires. Avec une probabilité de 100%, elles seraient en mesure de frapper les missiles balistiques enterrés dans des silos et les missiles mobiles au moment du décollage [et réussir ainsi une première frappe paralysante, NdT]. Actuellement, cette zone n’est pas accessible depuis les lieux occupés par les bases de l’US Army: la Pologne, la Turquie, l’Asie du Sud-Est. C’est l’objectif principal. En plus, les États-Unis combattront pour le Donbass jusqu’au dernier Ukrainien.

– Autrement dit, les champs de gaz de schiste qui sont dans la zone n’ont pas vraiment d’importance?

– Le principal objectif stratégique est une Ukraine unitaire sous leur contrôle total pour combattre la Russie. Le gaz de schiste, ou les terres arables sont seulement un bonus sympathique. Des gains collatéraux. Plus un coup sérieux à notre industrie de défense à cause de la rupture des relations entre l’Ukraine et la Russie. C’est déjà fait.

– Donc nous avons été dominés, ce fils de pute de Ianoukovitch a dû être évacué avec l’aide des forces spéciales et Washington a installé ses propres fils de pute, c’est ça?

– D’un point de vue stratégique militaire, bien sûr, nous avons été dominés. La Russie a eu la Crimée en compensation. Et une autre compensation est la résistance des habitants du Sud-Est de l’Ukraine. Mais l’ennemi a déjà obtenu un vaste territoire qui faisait autrefois partie de l’Union Soviétique et de l’Empire russe.

– Que verrons-nous cette année en Ukraine?

– Un processus de semi-décomposition ou même de décomposition complète. Pour le moment, beaucoup côtoient tranquillement la présence du véritable nazisme. Mais les gens qui comprennent que l’Ukraine et la Russie sont solidement reliées n’ont pas encore eu leur mot à dire. Ni à Odessa ou Kharkov, ni à Zaporozhye, ni à Chernigov. Le silence n’est pas éternel. Et le couvercle de la chaudière va inévitablement exploser.

– Et comment vont se développer les relations entre la Novorussie et le reste de l’Ukraine?

– Il y a un scénario improbable genre Transnistrie. Mais je n’y crois pas – le territoire de la République populaire de Donetsk et de la République populaire de Lugansk est beaucoup plus grand, des millions de gens ont été entraînés dans la guerre. La Russie est en mesure de convaincre les chefs de la milice de maintenir un répit temporaire et une trêve. Mais c’est en effet temporaire. Il n’y a pas de discussion à propos d’un retour quelconque de la Novorussie en Ukraine. Les gens du Sud-Est ne veulent pas être des Ukrainiens.

– Puisque notre pays a déjà été isolé par la communauté internationale à cause de l’annexion de la Crimée, pourquoi ne pas jouer le tout pour le tout dans le Sud-Est? N’est-ce pas hypocrite ?

– A mon avis, c’est trop tôt. Nous sous-estimons la conscience de notre président, qui sait que certains processus protégés des regards indiscrets sont actuellement en cours en Europe. Ils nous donnent l’espoir que nous aurons les méthodes et les moyens qui nous permettront de défendre nos intérêts.

Un front sans ligne de front

– Au milieu des flots d’informations associés à l’Ukraine, nous avons tendance à oublier la croissance explosive de l’extrémisme religieux en Asie centrale…

– C’est une tendance extrêmement dangereuse pour notre pays. La situation est très difficile au Tadjikistan. Le Kirghizstan est aussi instable. Mais la première attaque pourrait être dirigée contre le Turkménistan, exactement comme votre article l’a écrit. Nous l’oublions quelque peu, parce que Achgabat reste séparé. Mais cet étage peut s’effondrer en premier. Ont-ils assez de forces pour se défendre eux-mêmes? Ou devrons-nous intervenir dans un pays qui nous tient à une distance assez éloignée ? Donc c’est une zone difficile.

Ce n’est pas dû seulement à la pénétration de militants de l’État islamique dans la région. Selon des informations récentes, les États-Unis et l’Otan ne vont pas quitter l’Afghanistan et vont y conserver leurs bases. D’un point de vue militaire, cinq ou dix mille soldats qui stationnent pendant un mois peuvent être déployés pour former un groupe fort de 50 000 à 100 000 hommes.

C’est une partie d’un plan global destiné à encercler la Russie et à faire pression sur elle, un plan porté par les États-Unis pour renverser le président Poutine et diviser le pays. Un homme de la rue ordinaire peut évidemment ne pas le croire, mais les gens qui disposent de suffisamment d’informations en sont bien conscients.

– Quels seront les contours de la division?

– Au départ, ils planifient de prendre ce qui est faiblement lié. Peu importe ce qui se détachera: Kaliningrad, le Nord Caucase ou l’Extrême-Orient. Cela sera le détonateur d’un processus qui se transformera en avalanche. Cette idée n’est pas de la propagande, elle est réelle. Une telle pression de l’Ouest (l’Ukraine) et du sud (Asie centrale) ne fera que croître. En essayant de pénétrer par la porte ouest, ils testent aussi la force de la porte du sud.

– Où est notre direction stratégique la plus dangereuse?

– La direction du sud est très dangereuse. Mais jusqu’à présent, il y a des États tampons – les anciennes républiques soviétiques d’Asie centrale. Et vers l’ouest, la guerre est déjà aux frontières. Sur notre territoire, en fait.

Ce qui se passe là-bas n’est pas un combat entre les Ukrainiens et les Russes, mais la guerre du système mondial. Certaines gens croient qu’ils sont l’Europe, alors que d’autres s’associent avec la Russie. Après tout, notre pays n’est pas seulement un territoire, mais une grande civilisation en elle-même, qui a apporté au monde ses vues sur l’ordre mondial. D’abord, bien sûr, il y avait l’Empire russe comme modèle d’une civilisation orthodoxe orientale. Les bolcheviques l’ont détruit, mais ont produit une nouvelle idée civilisationnelle. Maintenant, nous sommes arrivés très près d’un troisième paradigme. Dans cinq ou six ans, nous la verrons.

– Qu’est-ce qu’elle sera?

– Je pense que ce sera une bonne symbiose des deux précédentes. Et nos collègues assermentés [Services secrets occidentaux, NdT] en sont bien conscients. Par conséquent, l’attaque a commencé de tous côtés.

– C’est-à-dire que la lutte russo-américaine commune contre le terrorisme, en particulier avec ISIS, est une fiction ?

– Bien sûr. L’Amérique crée des terroristes, les nourrit et les entraîne, puis elle donne l’ordre à toute la bande : Attaquez! Peut-être qu’un chien fou de la bande sera tué, mais les autres seront incités encore plus activement.

Le veau d’or est toujours debout et Satan conduit le bal (Faust)

– Leonid Petrovich, je vois, vous pensez que les États-Unis et les présidents américains ne sont que des instruments. Qui alors décide la politique ?

– Il y a quelques sociétés de gens pratiquement inconnus du public qui ne se contentent pas d’installer les présidents américains au pouvoir, mais définissent les règles de tout le Grand jeu. Ce sont, en particulier, les corporations financières multinationales. Mais pas seulement elles.

Maintenant, il y a une refonte en cours du système économique et financier mondial. C’est une tentative de repenser toute la structure du capitalisme, sans l’abandonner. La politique étrangère est en train de changer de façon spectaculaire. Tout à coup, les États-Unis ont effectivement lâché Israël, leur principal allié au Moyen-Orient, au nom de l’amélioration de leurs relations avec l’Iran. Pourquoi l’Iran est-il plus nécessaire et plus important que Tel Aviv? Parce qu’il fait partie d’une ceinture qui encercle la Russie. Ces forces clandestines sont déterminées à liquider notre pays en tant qu’acteur sérieux sur la scène mondiale. Après tout, la Russie porte une alternative civilisationnelle à l’ensemble de l’Occident uni.

Surtout maintenant, alors qu’il y a une croissance explosive de sentiments anti-américains dans le monde. La Hongrie, où des forces conservatrices de droite sont au pouvoir, et les gauchistes grecs – au départ des forces diamétralement opposées – sont en fait unies et ont résisté aux diktats des États-Unis sur le Vieux continent. Il y a des gens prêts à résister en Italie, en Autriche, en France, et ainsi de suite. Si la Russie émerge cette fois-ci, des processus vont démarrer en Europe qui seront défavorables aux forces qui aspirent à la domination mondiale. Et elles le comprennent parfaitement.

– Certains dirigeants européens se sont déjà plaints que les sanctions états-uniennes leur avaient été littéralement imposées. Est-ce que l’Europe peut échapper à l’étreinte amicale des États-Unis ?

– Jamais. L’Amérique la tient solidement par un certain nombre de chaînes: la planche à billets de la Fed, la menace de révolutions de couleur et l’élimination physique de politiciens indésirables.

– Est-ce que vous n’exagérez pas avec l’élimination physique?

– Pas du tout. L’Agence centrale du renseignement des États-Unis, la CIA – même en termes de tâches – n’est pas un service de renseignement. Le KGB, le FCD ou le SVR sont des services de renseignement classiques: pour recueillir des informations et les transmettre à la direction du pays. Pour la CIA, ces attributs traditionnels du renseignement sont tout en bas de sa liste de tâches. Mais sa principale est l’élimination, y compris physique, de dirigeants politiques et l’organisation de coups d’État. Et ils le font en temps réel.

Après le naufrage du sous-marin Koursk, le directeur de la CIA George Tenet s’est envolé pour la Russie depuis la Roumanie. J’étais chargé de le rencontrer à l’aéroport. Pendant un long moment, Tenet n’est pas sorti de l’avion, mais ensuite la rampe était ouverte et j’ai pu regarder l’intérieur de son Hercules. C’était un poste de commande volant, un centre informatique opérationnel, bourré d’équipements et de systèmes de communication qui peuvent surveiller et simuler des situations dans le monde entier. La délégation qui l’accompagnait comptait vingt personnes. Alors que nous avions l’habitude de voler, et encore aujourd’hui, sur des vols réguliers en groupes de deux à cinq personnes. Comme ils disent, sentez la différence.

– A propos des services de renseignements. Il y a eu de nouveau des discussions sur l’idée de restaurer les services de renseignements russes unis en combinant le SVR et le FSB. Quel est votre avis ?

– Extrêmement négatif. Si nous combinons les deux services de renseignement – le renseignement extérieur et le contre-espionnage – alors de deux sources d’information pour la tête de la direction du pays, nous en faisons une seule. Alors l’homme qui commande ce printemps de l’information en aura le monopole. Il peut être manipulé pour atteindre un certain objectif. Dans le KGB, de telles manipulations de l’information étaient évidentes même pour le capitaine Rechetnikov. Pour un président, un roi ou un Premier ministre – ce que vous appelez le plus haut responsable – il est avantageux d’avoir plusieurs sources de renseignements indépendantes. Sinon, il devient l’otage du chef d’une structure particulière ou de la structure elle-même. C’est très dangereux.

Les auteurs de cette idée pensent qu’avec une telle unification, nous nous renforçons, mais en fait, nous nous mettons nous-mêmes en danger.

Quelqu’un est-il condamné ?

– Passons du complot mondial à nos moutons. Comment distinguer le responsable qui ne sait pas ce qu’il fait, d’un agent d’influence qui agit en toute conscience ?

– Il n’y a vraiment pas autant d’agents d’influence de niveau important dans le monde qu’on pourrait le penser. Prendre ou ne pas prendre des décisions stratégiques sérieuses, contraires aux intérêts de son pays, est principalement le fait, pour ainsi dire, d’agents idéologiques. Ce sont ces responsables russes qui se sont trouvés eux-mêmes à occuper un poste de haut rang dans notre gouvernement, mais leur âme est avec l’Occident. Ils n’ont pas à être recrutés comme informateurs ou pour leur donner des ordres. Pour ces gens, tout ce qui est fait là-bas dehors représente les plus hautes réalisations de la civilisation. Et les choses qui sont ici font partie de la Russie malpropre. Ils n’associent pas l’avenir de leurs enfants à ce pays, et ils les envoient étudier à l’étranger. C’est un signe plus important que les comptes dans les banques occidentales. Ces camarades n’aiment pas la Russie de tout leur cœur, indépendamment du fait que le développement de la Russie est ce qu’ils sont chargés d’administrer.

– C’est précisément ainsi que vous avez brossé le portrait de quelques-uns de nos ministres. Comment parviendrons-nous à franchir 2015 avec eux ?

– Avec ou sans eux, l’année sera difficile. Très probablement, la suivante ne sera pas plus facile. Mais ensuite, nous entamerons la marche confiante de la nouvelle Russie.

Leonid Reshetnikov. Né le 6 février 1947 à Potsdam (RDA) dans une famille de militaires. Il est diplômé de la faculté d’Histoire de l’Université d’État de Kharkov et titulaire d’un doctorat de l’Université de Sofia (Bulgarie). De 1974 à 1975, il a travaillé à l’Institut du système économique socialiste mondial de l’Académie des sciences de l’URSS. D’avril 1976 à avril 2009, il a travaillé dans les unités d’analyse du renseignement extérieur. Son dernier poste a été celui de chef du Département d’information et d’analyse du Service russe du renseignement extérieur, membre du conseil de direction du SVR, lieutenant général. En avril 2009, il a été mis à la retraite pour avoir atteint l’âge limite pour le service militaire. Membre du Conseil de recherche du Conseil de sécurité russe. Il parle couramment le serbe et le bulgare, il peut communiquer en grec. Décoré de distinctions d’État (Ordre du courage, Ordre de l’honneur), de distinctions de l’Église orthodoxe russe (Ordre du Saint Prince Daniel de Moscou, Ordre du Saint prince Dmitry Donskoy), ainsi que de médailles et de signes honorifiques.

Article original – Traduit du russe à l’anglais par « D »

Traduit de l’anglais par Diane, relu par jj pour le Saker Francophone

http://lesakerfrancophone.net/interview-dun-ancien-analyste-russe-des-services-du-renseignement-exterieur/

 

 

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