Au bout du suspense, le Burkina Faso s’est qualifié, mercredi soir à Nelspruit, pour sa première finale de Coupe d’Afrique Nations après avoir disposé du Ghana aux tirs au but (1-1, 3-2). Dans une demi-finale très ouverte, les Etalons, d’abord menés au score par leurs adversaires, ont su réagir à l’heure de jeu (60e, Bancé) avant de prendre peu à peu le pas physiquement sur leurs adversaires. Marquée par l’expulsion injuste de Jonathan Pitroïpa dans la prolongation et un penalty non sifflé (118e), cette seconde demi-finale a bien failli tourner au drame national pour les hommes de Paul Put. C’était sans compter sur la maladresse des Ghanéens, complètements passés à côté de leur séance de tirs au but trois années après un premier échec en Afrique du Sud, face à l’Uruguay en quart de finale de Coupe du monde.
Auteur du but égalisateur dans le temps réglementaire, Aristide Bance a aussi réussi son tir au but, avec une panenka.
Le Burkina, un mental d’acier !
Le Burkina Faso s’est qualifié pour la première finale de son histoire. Malgré un arbitrage défavorable, malgré un but encaissé dans le premier quart d’heure, il a pris le meilleur sur le Ghana à l’issue de la séance de tirs au but (1-1, 3 tab à 2).
Il a flotté, mercredi à Nelspruit, l’impression que les éléments, et même un peu plus que cela, étaient contre le Burkina Faso. Il a réussi à les surmonter, pour se hisser à un sommet qu’il va découvrir : la finale de la CAN. Malgré une pelouse dans un état catastrophique et garnie de champignons, comme cela était attendu, malgré un arbitrage très litigieux en sa dévafeur, et malgré l’exercice périlleux des tirs au but, le Burkina Faso a éliminé le Ghana (1-1, 3 tab à 2), mercredi en demi-finale. Il rejoint le Nigeria pour une affiche inédite, et inattendue. Elle l’était encore plus lorsque, avant même le premier quart d’heure de jeu, les Burkinabés avaient été lésés dejà deux fois par l’arbitrage…
Et Pitroipa, son héros malheureux. Le joueur de Rennes s’est fait arrêté illicitement dans la surface à deux reprises : dès la 6e minute, puis dans la deuxième période de la prolongation. A chaque fois, l’arbitre n’a pas sifflé ; sur la deuxième action litigieuse, il a même donné pour simulation un carton jaune à Pitroipa, synonyme d’expulsion… Entre ces deux « pics », l’arbitre, Slim Jedidi, s’est distingué par d’autres décisions très discutables : un penalty très généreux pour le Ghana (transformé par Mubarak, 1-0, 13e), puis un but refusé au Burkina Faso (105e) pour une faute au moins aussi peu évidente.
Bancé décisif
Tous ces éléments ont, semble-t-il, boosté les Burkinabés dans les dernières minutes. Plutôt que de perdre le moral, ils ont au contraire affiché un mental d’acier. En témoigne la « panenka » tentée et réussie par Bancé, avant-dernier tireur du Burkina lors de la séance fatidique. C’était lui, déjà, qui avait redonné espoir à son équipe en égalisant à l’heure de jeu (1-1), suite à une approximation de la défense ghanéenne. En finale, dimanche à Johannesburg, la sélection de Paul Put ne partira pas favorite. Elle devra aussi composer sans Pitroipa. Encore des éléments contraires. Qu’elle va encore surmonter ?
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