Il préfère l’opportunisme alimentaire à la ferme conviction sur des Valeurs, sur des Principes et sur des Intérêts collectifs
«Une civilisation qui se tait sur ses tares est une civilisation atteinte.»(Aimé Césaire)
En guise de Prologue …
On est parfois tenté de dire par amertume et à juste titre que le Peuple Togolais dans toutes ses composantes ethniques mérite ce qui lui arrive avec la tyrannie héréditaire des Gnassingbé.
Car la très grande majorité des Togolaises et des Togolais âgés de moins de 75 ans semblent ne tirer aucune leçon de l’Histoire du TOGO allant de l’époque pré-coloniale aux années des indépendances nominales en passant par l’époque coloniale pour comprendre que seul le Courage civique ardent dans l’intérêt général et non-partisan à travers l’Action citoyenne sincère dans la Solidarité et dans le Dépassement de soi autour de grandes Valeurs et de grands Idéaux a fini par avoir raison de l’asservissement esclavagiste transatlantique et de la spoliation colonialiste euro-centriste.
La résignation nihiliste doublée d’apathie fataliste ou d’indifférence morbide qu’on constate chez les uns ou l’embrigadement abêtissant et aveugle des autres dans des partis politiques ayant des projets de société aussi flatteurs que démagogiques indique que la Société Togolaise post-coloniale fut précipitée dans le gouffre abyssal où elle se trouve depuis des générations en raison de plusieurs pesanteurs et concours de circonstances à la fois exogènes et endogènes.
Si plusieurs analyses ont déjà suffisamment indexé à juste titre le néocolonialisme français et l’impérialisme euro-américain avec leur principal corollaire qu’est le turbo-capitalisme apatride et prédateur comme étant les principaux malheurs des Peuples Africains et Togolais depuis des décennies, il est aussi nécessaire de souligner que ces influences extérieures ont pu avoir leurs impacts mortellement nocifs sur le Peuple Togolais au niveau intérieur à travers des «relais locaux» dans un environnement psycho-sociologique et socioculturel délétère qui leur est devenu propice.
Il serait donc inadéquat de se focaliser exclusivement ou essentiellement sur les concours de circonstances exogènes qui sont anthropologiquement déterministes et inévitables sans prendre en compte les réalités endogènes, étant donné qu’aucun Peuple ou aucune Culture ne peut vivre en autarcie sans liens historiques (positifs ou négatifs) avec d’autres Peuples et Cultures.
Les pesanteurs et concours de circonstances endogènes du Mal togolais.
Se focaliser exclusivement sur les concours de circonstances exogènes signifierait une manière d’escamoter gravement les pesanteurs endogènes et les concours de circonstances endogènes provenant des tares, des déficits et des traits de caractère nocifs qui sont collectivement ou individuellement propres à beaucoup de Togolaises et de Togolais néo-colonisés.
La très grande majorité des Citoyens togolais néo-colonisés semblent refuser consciemment ou inconsciemment tout effort d’auto-critique objective sur ces tares, sur ces déficits et sur ces traits de caractère nocifs ayant créé l’environnement psycho-sociologique et socioculturel foncièrement malsain, délétère et inhibiteur qui favorise la pérennisation de la violente tyrannie héréditaire et cynique des Gnassingbé depuis des générations.
Quel que soit son niveau d’instruction scolaire ou académique et quelle que soit son appartenance ethnique, le Togolais néo-colonisé typique ne marque pas une pause de réflexion sérieuse pour se demander comment la France néocoloniale du Général de Gaulle a pu leur imposer dès 1963 jusqu’aujourd’hui par simple intimidation militaire et par simple dissuasion politico-diplomatique une junte militaire malfamée pilotée par un simple Sergent-Chef préalablement démobilisé et à peine instruit, sans que les Forces vives citoyennes n’aient pu s’organiser en une Résistance citoyenne farouche et durable pour défendre les Valeurs, les Principes et les Intérêts collectifs qui leur sont chers et communs, comme cela s’est passé et se passe ailleurs sur le Continent Africain!
Le Togolais néo-colonisé typique ne marque pas une pause de réflexion sérieuse pour se demander comment la très grande Mobilisation Populaire dans les villes et campagnes togolaises contre le violent régime prédateur de Gnassingbé-père dès le 05 Octobre 1990 a pu être gravement galvaudée au profit d’une kyrielle de partis politiques se réclamant tous d’une certaine «opposition» et ayant tous la même ambition morbide et malsaine: le pouvoir politique pour le pouvoir en vue de s’assurer de façon égoïste et clanique un bien-être économique et financier sur le dos des pauvres Masses laborieuses togolaises.
Le Togolais néo-colonisé typique préfère fuir la Vérité et les Questions embarrassantes au lieu de composer intelligemment avec elles afin de renouer avec les nobles Valeurs inscrites dans son Hymne national pour trouver les solutions idoines et appropriées aux graves maux minant la Société Togolaise.
Il préfère le dilettantisme cathartique et chaotique doublé de vagues conjectures au lieu de recourir à l’introspection sincère et reconstructive.
Il préfère l’opportunisme alimentaire à la ferme conviction sur des Valeurs, sur des Principes et sur des Intérêts collectifs.
Il préfère verser dans le parjure grossier, la médisance mensongère, dans la calomnie gratuite et dans des intrigues aussi stupides que farfelues contre son compatriote au lieu de se consacrer à de nobles Idéaux en vue de devenir un Pôle de Référence dans son milieu social.
Il préfère se contenter du pâle moineau dans les mains avec résignation au lieu de viser courageusement la belle tourterelle sur le toit, car il »fonctionne » au nom de sa »philosophie traditionnelle » du «Manɔ tɔnye via dzi» (Je me contente de mes maigres moyens).
Il préfère s’aligner par simple instinct grégaire et atavique sur une fausse opinion visiblement dominante ou accommodante pour lui au lieu de forger par discernement critique sa propre opinion objective sur un fait donné.
Il préfère accorder une importance aveugle à l’étranger et à ce qui vient de l’étranger au lieu de commencer à chercher à bien comprendre préalablement son propre environnement et ce qui vient de chez lui.
Il préfère donner à l’étranger la Terre sacrée de ses Aïeux, lui donner allègrement son Épouse, sa Fille, son Fils, son Frère, sa Soeur et même son sacré Patrimoine spirituel et culturel ancestral au nom d’un «humanisme» mondialiste abêtissant au lieu de se demander si ce qu’il reçoit en retour en vaut le prix.
Il préfère s’humilier allègrement dans la quête illusoire d’un maigre bien-être financier et matériel éphémère au nom de sa »philosophie traditionnelle » du «Ðùkú nyó wú dɔkú» («Mieux vaut mourir d’intoxication alimentaire que de mourir de faim»), au lieu de sauvegarder son Honneur et sa Dignité à travers la Probité intellectuelle et l’Intégrité morale.
Il préfère exhiber maladivement son ego turgescent dans des querelles publiques et polémiques de vieux chiffonniers au lieu de rechercher ce qui peut créer une véritable Dynamique de Groupe dans l’intérêt général, puisqu’il lui est difficile de définir des Priorités une fois qu’il se retrouve en groupe avec ses compatriotes.
Il préfère passer le clair de son temps à discourir futilement d’un seul arbre au lieu de s’apercevoir que cet arbre n’en est qu’un parmi tant d’autres dans toute une forêt peuplée de milliers d’arbres.
Il préfère confondre le «paraître» et le «être» en brandissant de vulgaires parchemins et titres académiques étrangers au lieu de comprendre que c’est plutôt à l’oeuvre qu’on connaît l’artisan en exhibant des brevets d’invention ou des prototypes d’invention prêts pour une production en série.
La liste des tares, des déficits et des traits de caractère nocifs de la très grande majorité des Togolaises et des Togolais néo-colonisés peut s’étendre ici sur des pages.
Mais la question fondamentale qu’il importe d’analyser en amont lorsqu’il s’agit de s’interroger sur sur ces tares, sur ces déficits et sur ces traits de caractère est de savoir comment en est on arrivé là, quels Facteurs ont pu favoriser leur émergence et comment les Togolaises et les Togolais peuvent s’en sortir.
Les causes lointaines et récentes de ces concours de circonstances endogènes et leurs Facteurs.
En effet, on a de plus en plus malheureusement l’impression que le TOGO post-colonial est devenu sur presque tous les plans un État d’exception néocolonial en comparaison avec tous les autres pays limitrophes qui avaient pourtant connu de pires soubresauts socio-politiques et socio-économiques entre 1960 et 1990.
Cette situation de décadence gravissime et multiforme est le prolongement logique de celle ayant prévalu à l’époque pré-coloniale et à l’époque coloniale durant lesquelles l’ensemble de la Société Togolaise s’est transformée en une sorte de jungle mortifère où l’Homme est généralement devenu un loup hideux et dangereux pour l’Homme.
La cruauté aveugle et cynique avec laquelle les Togolais pro-colonialistes regroupés au sein du Parti Togolais du Progrès (PTP) de Feu Nicolas Grunitzsky traquaient, torturaient et assassinaient leurs propres concitoyens anti-colonialistes sur ordre et au profit de l’oppresseur colonial français moyennant un bol de céréale ou un petit emploi subalterne dans l’administration coloniale française entre 1945 et 1958 prouvait déjà que la vie socio-politique du TOGO naissant ne reposait pas sur des Moeurs sociales saines et probes.
L’animosité cynique et déconcertante avec laquelle d’autres Togolais pro-colonialistes regroupés au sein de l’Union des Chefs et Populations du Nord (UCPN) d’Antoine Méatchi se sont mis servilement au service de l’oppresseur colonial français pour violenter de façon inouïe leurs propres concitoyens anti-colonialistes dans les régions centrales et septentrionales du TOGO entre 1946 et 1958 prouvait que la vie socio-politique du TOGO naissant ne reposait pas sur des Moeurs sociales saines et probes.
Les velléités autocratiques, anti-démocratiques, perfides et claniques du Comité de l’Unité Togolaise (CUT) de Feu Sylvanus Olympio dès 1961 vis-à-vis des vrais gagnants majoritaires des consultations électorales d’Avril 1958 que furent ses alliés nationalistes de la JUVENTO de Feu Maître Anani Santos massivement jetés en prison sous des motifs fallacieux, cyniquement réduits au silence à travers des «affectations punitives» ou pernicieusement poussés vers l’exil forcé prouvait déjà que la vie socio-politique du TOGO naissant ne reposait pas sur des Moeurs sociales saines et probes.
Le silence de cimetière ayant prévalu chez la quasi-totalité des Acteurs politiques togolais de toutes tendances suite à l’assassinat ignoble, crapuleux et inattendu du premier Président de la République Feu Sylvanus Olympio suivi des retournements de veste spectaculaires des uns et des alliances contre-nature des autres dès 1963 prouvait déjà que la vie socio-politique du TOGO naissant ne reposait pas sur des Moeurs sociales saines et probes.
Il est donc clair dans ces conditions que l’environnement social malsain et délétère était déjà propice dès cette époque pour le long règne du violent régime militaro-clanique et prédateur des Gnassingbé au service des milieux obscurs français et occidentaux dès les années 1963-1967 jusqu’à ce jour.
Le lecteur attentif peut aisément remarquer que le premier Facteur lié à l’émergence de cet environnement social délétère ayant favorisé l’enracinement du violent régime prédateur des Gnassingbé est la grave corruption des Moeurs sociales au fil de plusieurs générations.
En effet, le hideux commerce négrier transatlantique ajouté au lavage de cerveau à travers la violente christianisation de masse et l’islamisation de masse a provoqué au fil des générations une grave chosification mercantiliste de l’Être Humain, une grave désorganisation brutale des structures sociales ainsi que des normes sociales et une grave monétarisation outrancière des échanges sociaux sur le Golfe de Bénin
A cela est venu s’ajouter comme deuxième Facteur le Formatage intellectuel servile et hâtif à travers l’instruction publique de masse à l’occidentale selon le modèle du Français Jules Ferry visant à fabriquer simplement en masse de vulgaires lettrés et de vulgaires diplômés à l’occidentale qui sont destinés à être employés comme une main d’oeuvre servile et bon marché aussi bien par l’administration publique coloniale et post-coloniale que par l’économie coloniale et néocoloniale saprophyte et extravertie pour les Sociétés Africaines.
Le but ultime poursuivi à travers ce formatage intellectuel servile à la hâte est d’endormir tout esprit critique et autodidacte chez le Citoyen togolais non-avisé face aux vicissitudes liées aux âpres réalités coloniales et néocoloniales.
Le troisième Facteur lié à l’émergence de cet environnement social délétère est celui du grave embrigadement spirituel et psycho-dynamique d’une bonne partie de la nouvelle «élite» togolaise post-coloniale (ou néo-colonisée) dans de pseudo-loges occultes d’origine occidentale à travers une allégeance mortifère à vie et parfois même au prix d’un pacte de sang suicidaire et irréversible.
Au moins deux Togolais néo-colonisés typiques sur trois ayant fait un parcours universitaire au TOGO ou en Occident et travaillant dans le Secteur public togolais, dans les Forces de Défense et de Sécurité (Armée, Gendarmerie et Police) ou dans la Finance est membre d’une loge de la franc-maçonnerie affiliée au Grand Orient de France ou à la Grande Loge Nationale de France, est membre de l’Opus Dei catholique, est un Rosicrusien ou est un Eckiste, mais fait rarement l’effort mental de se faire initier proprement à la très ancienne et sacrée Géomancie ouest-africaine (Afa) de son propre Terroir ancestral par exemple!
Si un Togolais néo-colonisé typique choisit spontanément de faire un «parcours initiatique» dans un contexte africain, c’est très souvent dans l’unique but égoïste de trouver les moyens de devenir rapidement riche au prix du sacrifice méchant de la Vie précieuse des autres, et très rarement pour acquérir une véritable Maturation spirituelle et mystique intérieure.
L’objectif ultime poursuivi à travers cet embrigadement insidieux est de créer un Complexe d’infériorité chez le Citoyen togolais néo-colonisé non-avisé et de l’endoctriner pour une Attitude de Docilité face à la cruauté indicible de l’oppresseur colonial et néocolonial «blanc» qui veut se voir élevé au rang d’un «dieu civilisateur blanc» au milieu des «barbares nègres».
Le schéma ci-après donne un aperçu condensé des Facteurs, de leurs Causes premières et de leurs Implications immédiates ayant conduit le Togolais néo-colonisé typique dans cette situation gravissime:
Quelques preuves de la décadence inquiétante de la Société Togolaise.
S’il est vrai que l’élément déclencheur commun de tout ces Facteurs énumérés ci-dessus est principalement le Choc pseudo-civilisationnel violent venant de l’extérieur, il est pourtant important de souligner que ces Facteurs n’auraient pas pu avoir un impact local aussi nocif sur les différents groupes sociolinguistiques du Terroir togolais si les Valeurs éthiques, spirituelles et sociales ancestrales qui constituaient initialement le socle même de ces Sociétés n’avaient pas été gravement vidées de leur substance vivifiante au fil des ans soit par ceux-là mêmes qui sont censés en être les Garants ou soit par des individus gravement déracinés qui ont été artificiellement fabriqués par imposture à travers la violente invasion esclavagiste, à travers la violente »missionarisation » chrétienne et musulmane de masse ainsi qu’à travers l’école de masse à l’occidentale!
C’est ainsi que les Institutions politiques séculaires du «To», du «Fia» et du «Fiaha» par exemple chez les Peuples du Sud-Togo incarnant respectivement l’Assemblée législative ancestrale, l’Autorité exécutive ancestrale et l’Autorité juridico-administrative ancestrale et obéissant jadis à des règles séculaires strictes de sélection, de succession et de fonctionnement à travers de très anciens mécanismes efficaces de pouvoir, de contre-pouvoir et de «self-control» sont gravement dévergondées et galvaudées à travers l’introduction parallèle et usurpatrice de la notion récente très floue du »Yevufia » par le violent colonisateur européen et ses suppôts locaux, quoique cette notion de »Yevufia » ne s’appuie sur aucune légitimité populaire contrairement aux trois Institutions séculaires ancestrales précitées.
C’est ainsi que l’Union conjugale (Srɔɖeɖe) jadis considérée non seulement comme le fondement d’une nouvelle Unité sociale et socialisante de base qu’est la Famille (Ƒome) mais aussi et surtout comme un Lien social et socialisant quasi-indissociable entre la Famille de la conjointe et celle du conjoint chez presque tous les Peuples du TOGO est devenue une vulgaire formalité bureaucratique, réductionniste et individualiste d’état civil au nom d’un prétendu »droit moderne » (sic!) et avec l’introduction fallacieuse de la notion floue du »droit coutumier » (sic!).
C’est ainsi que la Solidarité communautaire et trans-communautaire ancestrale autour des nobles idéaux de Survie collective et d’Interdépendance trans-communautaire est devenue un acte quasi-inexistant, puisqu’une poignée de Togolais néo-colonisés sans scrupules ayant la mainmise totale sur la quasi-totalité des richesses nationales par des moyens mafieux ou violents convoient des dizaines de Milliards de Franc CFA vers l’extérieur chaque mois à leur seul profit, pendant que des milliers d’honnêtes concitoyens dans leur propre localité de naissance ou d’origine meurent de faim presque tous les jours, faute d’un simple bol de céréale pour leur pitance quotidienne!
C’est ainsi que les Rites initiatiques et séculaires de socialisation et de maturation de la personnalité (Kɔnú) selon les classes d’âge et selon les appartenances corporatives et/ou socio-professionnelles dans les différents groupes sociolinguistiques du Terroir Togolais ont été gravement ravalés au rang de vulgaires prestations folkloriques et mercantilistes pour attirer des touristes crédules avides de bouffonneries grotesques typiquement nègres.
C’est ainsi que les Cultes séculaires et sacrés autour des Divinités ancestrales multi-millénaires du Terroir Togolais ont été gravement galvaudés pour devenir de vulgaires attractions touristiques à l’attention des outsiders avides du sensationnel ou ont été gravement profanés pour devenir de vulgaires cadres de propagande politique au profit du violent régime des Gnassingbé et de son «opposition» politicienne alimentaire et hétéroclite s’ils ne sont pas déjà injustement vilipendés par une horde de faux prophètes bigots des religions lénifiantes dites abrahamiques comme étant des »pratiques païennes » ou carrément »sataniques » (sic!).
La grave corruption des Moeurs sociales en tant que résultante du hideux commerce négrier et des violentes vagues de »missionarisation » ajoutée au formatage intellectuel hâtif et à l’embrigadement spirituel et psycho-dynamique a donc fait le lit du violent régime décadent des Gnassingbé, a fait le lit de l’asservissement mortifère du Peuple Togolais par les cyniques suppôts intérieurs et extérieurs aussi bien dévoilés que cachés de ce violent régime depuis 1963 et continue de faire le lit de la démagogie alimentaire d’une horde d’opportunistes tout aussi imposteurs que dépravés qui étouffent dangereusement les Voix citoyennes émancipatrices en s’autoproclamant «partis politiques d’opposition» parlant au Nom du Peuple Souverain.
On peut donc affirmer sans trop se tromper que le violent régime cinquantenaire et décadent des Gnassingbé et la quasi-totalité des partis politiques hétéroclites se réclamant de son «opposition» sont en réalité un Reflet parfait de la Décadence très avancée et très inquiétante d’une très bonne partie de la Société Togolaise qui s’effondre dangereusement à travers l’inversion habile et destructrice des vices en vertus, de la vantardise en vaillance, des déficits en dons, des droits en dérogations, des tares en talents, de la petitesse d’esprit en sagesse …
Les Catégories sociales de la Rédemption face aux «agents vecteurs» de la Décadence.
S’il est indéniable que le régime cinquantenaire des Gnassingbé et son «opposition» politicienne hétéroclite constituent le Reflet évident de cette Décadence mortifère vieille de plusieurs générations, il est tout aussi indéniable que la longue pérennisation de cette lamentable situation de Décadence généralisée est imputable au grave dysfonctionnement ou à la grave paralysie de trois Catégories sociales absolument incontournables dans la conception, dans la défense et dans la préservation des Valeurs sociales et des Normes sociales.
Ces trois Catégories sociales incontournables sont:
l’Autorité morale (Nunɔla/Nunɔa)
l’Intelligentsia (Sádzíhá)
la Jeunesse (Sɔhá/Sɔhɛ)
Une Autorité morale (Nunɔla) est généralement une Personnalité publique connue pour ses Qualités du Sens de l’Écoute, d’Altruisme, de Probité, d’Équité, de Véracité, d’Impartialité, d’Incorruptibilité, de Rigueur avenante …
Avoir les Qualités d’une Autorité morale (Nunɔla) est donc avant tout une question de Prédestination et de Vocation qui sont ensuite affermies par une Éducation familiale adéquate, une Expérience de vie assez édifiante et une Quête perpétuelle de l’Harmonie.
S’il est vrai qu’une Autorité morale (Nunɔla) se met souvent en rapport avec une Institution religieuse ou avec une Confrérie spirituelle et mystique afin de pouvoir être au service d’un public assez large, elle n’a pas toujours besoin de ce créneau social pour accomplir sa Vocation qu’elle peut aussi réaliser en étant un ermite solitaire.
Le grand dilemme avec la question cruciale des Autorités morales (Nunɔla) dans la Société Togolaise néo-colonisée et décadente réside dans le fait qu’il y a beaucoup de fausses «autorités morales» qui veulent faire le moine en se servant du simple habit de moine juste pour des raisons alimentaires ou hégémoniques!
Les fausses «autorités morales» existent abondamment sous diverses formes dans la Société Togolaise néo-colonisée et décadente d’aujourd’hui:
C’est ce «Hũnɔ» douteux qui fait par parjure des libations superficielles aux Ancêtres et aux Divinités ancestrales pour une «réélection sans violence» (sic!) de Faure GNASSINGBE moyennant quelques centaines de milliers de Franc CFA pris préalablement en catimini, tout en sachant que les fraudes massives occasionnant les violences électorales seront sûrement au rendez-vous à un tel simulacre de scrutin!
C’est ce «Chef traditionnel» douteux qui a été brutalement imposé aux collectivités locales par le violent régime des Gnassingbé en violation flagrante des us et coutumes de succession et d’intronisation ou qui vit des maigres prébendes venant de ce régime ubuesque et se voit donc obligé de devenir un thuriféraire alimentaire sans vergogne pour ce régime anachronique au milieu de sa communauté!
C’est ce «Prélat catholique» douteux roulant en catimini pour le régime de Faure GNASSINGBÉ qui invite hypocritement ses «brebis» à «prier pour le Dialogue et la Paix au TOGO» (sic!) tout en omettant de dire courageusement aux tenants du violent régime prédateur des Gnassingbé que l’oppression cynique, la spoliation cruelle des pauvres Masses laborieuses et l’injustice sociale révoltante ne forment pas un environnement social favorable pour le Dialogue et la Paix sociale!
C’est cet «Imam» douteux qui a pu trouver des Sourates coraniques «appropriées» pour «prédire» une «réélection paisible et transparente» (sic!) de Faure GNASSINGBE au nom d’Allah, parce que le régime lui donne des Passe-droits pour ses activités commerciales juteuses et douteuses!
C’est ce «Pasteur» douteux qui arbore bigotement le fanion bleu-ciel du parti UNIR (RPT «new look») moyennant quelques millions de Franc CFA préalablement empochés en catimini pour vociférer devant un public de crédules que la «réélection» de Faure GNASSINGBE est un »choix de Dieu » (sic!)!
C’est ce «Prophète» douteux qui «prédit» initialement une «délivrance apocalyptique imminente du Peuple Togolais par le Feu qui consumerait les barons du régime» (sic!) et jette des anathèmes confuses sur un certain Esprit «Ablɔ» qui serait à l’origine des malheurs du TOGO, pour revenir plus tard sur ses dires et déclarer que la «réélection» de Faure GNASSINGBE est un «choix de Dieu»!
C’est cet «Officier» affairiste et sans éthique des Forces Armées Togolaises qui use brutalement du trafic d’influence pour régler les litiges fonciers avec ses pauvres concitoyens injustement expropriés, mais qui se plaint plus tard que le TOGO n’est pas un État de Droit lorsqu’il doit faire face à son tour à une éviction arbitraire de son poste juteux, à une «affectation punitive» ou à une accusation fallacieuse et rocambolesque d’«atteinte à la Sûreté de l’État» (sic) !
C’est ce «Commissaire» de Police affairiste et sans scrupules qui ferme les yeux sur le Code de Procédure pénale dans une grave affaire criminelle concernant un Libanais, un Chinois ou un Ibo mafieux lui ayant versé en catimini des sommes faramineuses pour bâcler et étouffer l’affaire, mais qui avoue plus tard que le TOGO est devenu un enfer invivable parce qu’un un de ses propres parents est victime d’un vol à main armée mortel en plein jour dans la capitale togolaise!
Une telle situation de cacophonie infernale propre à la Société Togolaise néo-colonisée et décadente ne permet donc pas aux vraies Autorités morales de se faire entendre facilement, et encore moins au Citoyen Togolais peu lucide de pouvoir distinguer le blé de l’ivraie.
Le grave préjudice causé par ces fausses «autorités morales» au Peuple Togolais tout entier est sa mise en déphasage par rapport à son Cycle normal d’évolution selon son Destin en tant que Nation, car les graves errements propagés de façon démagogique par ces fausses «autorités morales» créent une grave dispersion et dilapidation des Énergies psycho-dynamiques qui émanent des Citoyennes et des Citoyens et qui devraient converger vers une sorte d’Égrégore énergétique nationale en vue de la Libération de la Nation tout entière!
Il est donc devenu impérieux que les quelques rares Togolaises et Togolais lucides capables d’identifier clairement les vraies Autorités morales togolaises tant au TOGO qu’au sein de la Diaspora Togolaise commencent à encourager et à soutenir activement ces dernières afin qu’elles prennent courageusement leurs Responsabilités en se mettant plus activement aux côtés des Forces citoyennes émancipatrices en lutte pour la libération du TOGO.
La deuxième Catégorie sociale incontournable qu’est l’Intelligentsia (Sádzíhá) est également très souvent l’objet de graves confusions et usurpations un peu partout en Afrique, plus particulièrement dans le contexte chaotique, décadent et anachronique du TOGO néo-colonisé.
En effet, de nombreux Togolaises et Togolais n’hésiteraient pas d’affirmer que le terme «Intelligentsia» (Sádzíhá) serait synonyme du terme «Intellectuel» (Sádzí), comme ils n’hésitent pas de désigner de façon impropre n’importe quel vulgaire diplômé ou n’importe quel vulgaire lettré à l’occidentale comme étant un «intellectuel».
Tandis que le terme «Intellectuel» (Sádzí) désigne une Personnalité physique utilisant efficacement son Intellect (Sá) pour produire abondamment la Haute Connaissance holiste ainsi que le Savoir utile et profond au profit de sa société et au profit de l’Humanité entière dans le respect scrupuleux des Lois cosmiques, l’Intelligentsia (Sádzíhá) désigne plutôt cette Communauté auto-régulatrice très restreinte d’Intellectuels hautement érudits, pragmatiques et visionnaires qui mettent humblement leur Intellect au service du Bien-être collectif, au service de la Survie collective et au service de la Préservation de la Création Divine dans l’intérêt des générations futures.
On peut donc aisément comprendre qu’il ne suffit pas d’avoir fait un parcours scolaire ou académique, d’être bardé de diplômes et titres académiques ou de travailler dans une Institution d’enseignement ou de recherche scientifique pour son gagne-pain pour prétendre appartenir véritablement à l’Intelligentsia d’une société donnée.
L’épineuse problématique de l’Intelligentsia (Sádzíhá) dans la Société Togolaise néo-colonisée et décadente provient du grave amalgame soigneusement entretenu entre le vulgaire lettré ou diplômé et le véritable Intellectuel depuis l’époque coloniale à travers l’avènement de l’école de masse à l’occidentale en Afrique.
Ce grave amalgame s’est accentué dès les années 1960 – 1970 avec la création du Conseil Africain et Mauricien de l’Enseignement Supérieur (CAMES) par la France néocoloniale visant à fabriquer en masse de simples enseignants africains du Supérieur formatés à la française dans l’unique but de maintenir les Africains francophones dans un «ghetto intellectuel» surveillé en permanence par l’ancien pays colonisateur comme cela a commencé dès l’époque coloniale.
Le CAMES n’est en réalité rien d’autre qu’un instrument néocolonial français créé pour entraver sérieusement l’éclosion des Génies créatifs et inventifs africains dans les anciennes colonies françaises d’Afrique subsaharienne (au mieux des cas pour les exploiter servilement dans les Institutions françaises de Recherche scientifique et technologique par le mécanisme néfaste de »Brain-drain ») afin que ces anciennes colonies françaises ne parviennent pas à avoir leur Autonomie dans la définition de leur propre Politique de Recherche scientifique et technologique, contrairement à ce qui se passe dans les anciennes colonies britanniques.
Cet environnement délétère d’amalgame a donc favorisé dans la Société Togolaise l’émergence pléthorique de faux «intellectuels» qui ne sont en réalité que de vulgaires lettrés ou de vulgaires diplômés empêchant dangereusement les vrais Intellectuels appartenant à la vraie Intelligentsia de jouer efficacement leur rôle d’Éclaireur impartial, de Bâtisseur pragmatique et de Visionnaire clairvoyant au profit de l’ensemble de la Société et même au-delà de la Société Togolaise.
Les vrais Intellectuels togolais appartenant à la vraie Intelligentsia togolaise sont donc soit condamnés à l’exil loin de leur Terre Ancestrale, vivant dans cet exil amer où beaucoup démontrent pourtant leur Talent grandiloquent de diverses manières au sein de la Diaspora Togolaise ou bien ils sont soit condamnés à la résignation avec la mort dans l’âme s’ils doivent rester sur leur Terre Ancestrale face à cette décadence infernale quotidienne.
Les faux «intellectuels» togolais étouffant gravement la véritable Intelligentsia togolaise (Sádzíhá) dans son effort de jouer pleinement son rôle existent abondamment par paquet de mille sous diverses formes:
C’est cet Instituteur inutilement pédant se réclamant du parti moribond UNIR (RPT new look) ou d’un prétendu «grand parti d’opposition» (sic!) au sein d’une pauvre communauté rurale vivant loin des grandes agglomérations urbaines à laquelle il fait croire arrogamment qu’il est l’unique symbole vivant, omnipotent et incontournable de la connaissance et du savoir.
C’est ce Médecin ultra-médiocre et fanfaron qui s’autoproclame «expert en géopolitique sécuritaire» (sic!) et «officier de renseignement pour les services secrets occidentaux» (sic!) pour déverser des écrits insipides d’une rare nullité sur internet dans l’unique but de dédouaner allègrement le violent régime de Gnassingbé-père-et-fils pour les innombrables crimes odieux et abominables commis pendant 50 ans!
C’est aussi ce Médecin-politicien douteux qui croit naïvement comme un petit élève nègre des collèges et lycées que la Science se limite à son seul domaine de spécialisation, affirme dare-dare que ses autres concitoyens ne sont pas des Hommes de Science sans même pouvoir définir préalablement ce qu’il entend par la Science, nie ses accointances sulfureuses et cachées avec le violent régime de Faure GNASSINGBE, quoique son parti ait déjà apporté à maintes reprises un soutien de taille à ce régime démoniaque au vu et au su de tous!
C’est ce vieil «Énarque» arrogant, fourbe et roublard qui croit bêtement que ses anciennes hautes fonctions politiques auxquelles il avait pu accéder de façon douteuse ajoutées à ses écrits soporifiques lui confèrent automatiquement la Qualité d’Intellectuel!
C’est ce Juriste véreux, peu scrupuleux, opportuniste et revanchard qui prétend combattre le violent régime autocratique des Gnassingbé et «lutter pour l’avènement de la démocratie au Togo» (sic!) tout en se mettant de façon sournoise dans les réseaux obscurs de ce régime pour accéder à des privilèges professionnels et financiers en qualité d’ancien membre de gouvernement et jouir allègrement et de façon indue des Biens de l’État Togolais qui sont pourtant sous la mainmise totale de ce régime prédateur qu’il prétend combattre!
C’est cet Enseignant d’Université douteux, sans honnêteté intellectuelle ni dignité qui met dans la balance son titre sulfureux de «Professeur» décerné par le tristement célèbre CAMES pour faire des contorsions pseudo-juridiques en vue de justifier qu’il est «légal» que Faure GNASSINGBE s’impose aux Togolaises et aux Togolais ad vitam aeternam au moyen de simulacres d’élections grotesques et souvent violents!
C’est ce Journaliste alimentaire mal formé qui fait de son organe de presse médiocre un instrument de propagande pseudo-idéologique au service du violent régime des Gnassingbé moyennant des billets de banque trébuchants et flambants neufs, en se livrant à des gymnastiques aussi grotesques que stupides pour faire croire que le TOGO néo-colonisé sous Faure GNASSINGBE est un parfait État de Droit et une Démocratie exemplaire!
C’est aussi ce Journaliste chauviniste qui fait de la propagande bigote pour un parti d’«opposition» dit «dominant» à travers son organe médiatique, en feignant de voir que ce prétendu «principal parti d’opposition» (sic!) n’est qu’un vulgaire faire-valoir pour le violent régime qui a toujours pris tous les soins de ménager méticuleusement ses dirigeants hyper-corrompus, car les vrais Opposants à ce violent régime anachronique ne peuvent pas vivre pendant trois mois au TOGO sans être assassinés ou embastillés sous des motifs fallacieux!
C’est cet Économiste inutilement hautain trempé dans les grandes théories turbo-capitalistes fumeuses de Keynes, de la banque Goldmann-Sachs et consorts pour illustrer avec graphiques à l’appui «les possibilités de création de richesses au TOGO» (sic!) en oubliant que le TOGO néo-colonisé sous la botte du violent régime des Gnassingbé vit sous une économie néocoloniale totalement désarticulée et extravertie qui est pilotée depuis la France néocoloniale saprophyte et depuis d’autres pays néo-impérialistes tels que l’Allemagne, Israël, la Chine et l’Inde!
C’est aussi cet Économiste-ministre inutilement pompeux qui n’a pas pu découvrir la nature hautement prédatrice du Franc CFA néocolonial français, ni durant ses études universitaires, ni durant sa carrière au sein de la banque centrale néocoloniale gérant ce Franc CFA néocolonial en Afrique néocoloniale, ni durant sa carrière d’enseignant-chercheur à l’Université, et encore moins durant sa collaboration alimentaire avec le violent régime prédateur de Faure GNASSINGBE, mais ne l’a subitement découverte qu’après avoir été viré en vrai malpropre du CFT (Club des Fossoyeurs du TOGO) en tant que ministre et lance une campagne médiatique pour l’abolition du Franc CFA!
Comme on peut le constater ici aussi, les Togolaises et les Togolais doivent redoubler plus de vigilance pour apprendre à bien distinguer le blé de l’ivraie afin de bien identifier celles et ceux qui composent leur vraie Intelligentsia (Sádzíhá) pour encourager davantage celle-ci à renouer plus énergétiquement avec son noble rôle d’Éclaireur impartial, de Bâtisseur pragmatique et de Visionnaire clairvoyant au profit de l’ensemble de la Société et même au-delà de la Société Togolaise.
La troisième Catégorie sociale qu’est la Jeunesse (Sɔhá/Sɔhɛ) souffre quant à elle d’une nouvelle définition néocoloniale confuse et d’une manipulation idéologique sordide au TOGO néo-colonisé des Gnassingbé.
En effet la quasi-totalité des groupes ethniques composant la Société Togolaise étaient originellement bâtis sur la notion anthropologique fondamentale qu’est la Classe d’âge (Hàtí) débouchant sur une notion plus générale qu’est la Génération.
La notion anthropologique de Classe d’âge s’appuie généralement sur un cycle quinquennal avec un accent mis sur la période de trois ans.
Dans tous ces groupes ethniques la transmission des Normes sociales et des Valeurs sociales se fait à la fois de façon orthogonale (c’est-à-dire allant des Classes d’âge plus anciennes aux Classes d’âge plus récentes) et de façon horizontale (c’est-à-dire entre les membres d’une même Classe d’âge).
Les rites initiatiques de passage tels que celui des «Evala», des «Akpema», des «Ekpassu» et des «Kondona» chez les Kabiyè ainsi que celui de «Viɖetó» (Premier contact cérémoniel du nouveau-né avec les Quatre Éléments fondamentaux de Mère-Nature), de «Gbɔtó wɔwɔ» (Entrée en Puberté chez la jeune fille) et «Aʋa wɔwɔ» (Entrée en Puberté chez le jeune garçon) chez les Eʋe (Ewe) par exemple ne visent à inculquer aucune doctrine religieuse ou idéologique mais insufflent aux aspirant(e)s la nécessité de prise de conscience de sa propre nature humaine en tant que maillon dans une chaîne complexe tant sur le plan sociétal que sur le plan cosmique, la nécessité d’être en harmonie avec soi-même et avec cette chaîne complexe et la nécessité de rappeler ces enseignements fondamentaux à l’ensemble de la société de façon continue en vue de les séculariser au fil des générations.
La violente campagne de diabolisation cynique entreprise par la très grande majorité des missionnaires chrétiens dès le 17e siècle de l’ère chrétienne sur les Normes et Valeurs sociales africaines ajoutée à leur dénigrement systématique par l’envahisseur colonial français à des fins idéologiques a conduit à un grave nivellement sociétal à travers lequel les Classes d’âge (Hàtí) ont failli perdre entièrement leur fonction de transmission générationnelle de ces Normes et Valeurs sociales:
on tenta de créer une Amnésie collective au sein des Classes d’âge plus anciennes pour entraver sérieusement la transmission générationnelle de ces Normes et Valeurs aux Classes d’âge plus jeunes et on fit croire aux Classes d’âge plus jeunes que leur supposée ouverture sur le mode de vie occidental les place sur le même pied d’égalité que les Classes d’âge plus anciennes, si elle ne les place pas carrément au dessus de ces Classes d’âge plus anciennes;
on tenta de dévaloriser ces Normes et Valeurs sociales africaines à travers leur folklorisation intentionnelle au sein de la majorité des jeunes Classes d’âge, et la minorité des jeunes qui s’évertuent pour une préservation saine de ces Normes et Valeurs sont ridiculisés comme étant des »non-civilisés » (sic!) ou des »passéistes nostalgiques » (sic!).
C’est donc dans ce contexte délétère de désarticulation sociale, de déracinement culturel, de désorientation généralisée, de »déboussolement » psycho-sociologique et de folklorisation intentionnelle des Normes et Valeurs qu’advient le violent régime néocolonial de Feu Eyadéma GNASSINGBE dès son premier coup d’État sanglant de 1963.
Ce contexte social délétère à l’époque de l’indépendance nominale du TOGO a fait le lit d’un embrigadement psycho-sociologique et idéologique rapide d’un large pan des jeunes Classes d’âge par des Classes d’âge d’aînés qui étaient déjà victimes d’un grave lavage de cerveau à travers la bigoterie chrétienne et l’école de masse à l’occidentale.
C’est ainsi qu’à côté d’une Jeunesse minoritaire enracinée, convaincue, confiante en soi, brave, fière, pragmatique mais non bruyante, on assista à la montée en puissance d’une Jeunesse majoritaire bruyante, sans Conviction idéologique, sans Repères, sans Références, sans Regards collectivement constructifs vers l’avenir …
Cette Jeunesse togolaise majoritaire des années 1960 – 1970 fut la proie facile du violent régime naissant de Feu Eyadéma GNASSINGBE de trois manières:
son exploitation servile à travers le recrutement massif, anarchique et clientéliste dans l’Armée Togolaise, dans la Gendarmerie Togolaise, dans la Police Togolaise et dans nombreuses entreprises du secteur public et semi-public;
son embrigadement idéologique sordide et mortifère à travers la création et la dissémination de milliers de groupes de débauche publique et d’oisiveté endémique dans tous les coins et recoins du pays pour chanter et danser à la gloire du tyran Eyadema GNASSINGBE; ces groupes de débauche publique et d’oisiveté endémique institutionnalisée malicieusement dénommés «groupes d’animation politique» (sic!) ou «groupes-choc» (sic!) étaient rémunérés à coups de Milliards de Franc CFA sur fonds de l’État togolais;
son exploitation servile pour endoctriner à son tour la Classe d’âge des adolescents à travers les soi-disantes «sous-sections scolaires» (3S) du Parti unique (Parti-État, le RPT) dans le cadre des Institutions scolaires et para-scolaires.
On peut donc comprendre aisément que cette Jeunesse majoritaire ainsi dévergondée est essentiellement caractérisée par le manque d’Éducation civique adéquate, par le manque d’Éducation parentale appropriée ajoutée à la mauvaise assimilation de l’Histoire ancienne et récente du TOGO et des différents groupes sociolinguistiques formant le Peuple Togolais.
Cela l’a conduit à reproduire de façon mortifère des comportements sociaux gratuitement destructeurs, des pratiques malsaines visiblement inexplicables et des mentalités hautement dangereuses pour la Survie collective.
Un Togolais néo-colonisé de 45 ans environ appartenant à cette Jeunesse majoritaire dévergondée est incapable de retracer systématiquement sa propre généalogie jusqu’à cinq générations en arrière.
Il est incapable de citer le nom du Fondateur de sa localité d’origine ou de naissance et encore moins de narrer l’Histoire fondatrice de cette localité.
Il est incapable de relater avec objectivité l’Histoire de la Lutte anti-coloniale au TOGO.
Il est incapable de citer quelques grandes Figures marquantes de cette Lutte anti-coloniale comme étant sa (ses) Personnalité(s) de Référence.
Il est également incapable de citer comme étant sa (ses) Personnalité(s) de Référence quelques anciennes grandes Figures marquantes togolaises ou africaines du monde des sports, du monde de la musique, du monde de la littérature écrite et orale, du monde des inventions technologiques ou d’un des divers domaines scientifiques, du monde de la production cinématographique, du monde des Pensées spirituelles et mystiques, car il est mentalement conditionné à ne s’en tenir qu’à son époque et qu’à sa pitance quotidienne …
Il est incapable de lire ou d’écrire un petit texte d’une demi-page dans l’une des Langues nationales du TOGO (l’Eʋegbe et le Kabiyè), s’il n’a pas déjà jeté sur elles des tas d’anathèmes en les qualifiant de façon impropre de »dialectes » au nom d’une Francophonie abêtissante et abrutissante.
Si on ajoute à tous ces déficits et à toutes ces tares la nature anachronique des programmes scolaires et universitaires au TOGO sous Feu Eyadema GNASSINGBE et sous Faure GNASSINGBE depuis des décennies sans oublier le problème brûlant du chômage endémique frappant l’ensemble de la Jeunesse togolaise, on peut aisément comprendre comment le régime décadent de Faure GNASSINGBE et son «opposition» politicienne hétéroclite peuvent facilement manipuler à loisir cette Jeunesse majoritaire sans Repères, sans Références et sans Regards confiants vers l’avenir …
La Jeunesse minoritaire togolaise enracinée, convaincue, confiante en soi, brave, fière et pragmatique a donc l’obligation citoyenne impérieuse de sortir de son long silence pour mettre sur pied des structures sociales et communautaires capables d’offrir des éléments d’Éducation civique adéquate et des perspectives d’espérance à l’ensemble de la Jeunesse Togolaise, en se démarquant systématiquement du brouhaha politicien démagogique et alimentaire des soi-disant partis politiques d’«opposition» qui ne sont que de vulgaires faire-valoir pour le violent régime décadent de Faure GNASSINGBE et dont les jeux politiciens mesquins et malsains ont gravement gangrené la vie nationale togolaise depuis des décennies et hypothèquent gravement la Survie même du TOGO en tant que Nation.
La brave Jeunesse Burkinabè vient de donner en Octobre 2014 une leçon citoyenne cinglante à la Jeunesse togolaise majoritairement léthargique mais inutilement polémiste et bruyante en lui indiquant qu’il appartient à la Jeunesse d’une Nation de prendre rapidement conscience de toute menace hypothéquant la Survie de la Nation, de prendre énergiquement des initiatives courageuses loin des petits calculs politiciens et mesquins, et surtout d’être à l’avant-garde du Combat citoyen pour la Libération et l’Émancipation collectives.
Cette Jeunesse combattante Burkinabè a pu réussir sa révolution ayant chassé le violent système prédateur et tyrannique de Blaise COMPAORÉ non pas à travers de l’improvisation chaotique et encore moins grâce à des théories politiques exotiques venant hors d’Afrique, mais plutôt en replongeant sérieusement dans les très anciennes Ressources spirituelles et mystiques du Terroir Ancestral Burkinabè comme l’usage rituel et collectif du Balai en a donné la preuve, et en s’appuyant sur de vraies Autorités morales intègres comme le Mogho Naba du Peuple Mossi.
En guise d’Épilogue …
Le régime héréditaire et décadent de Faure GNASSINGBE et son «opposition» politicienne hétéroclite ne sont en réalité que deux facettes d’un seul et même sociodrame.
La preuve en est donnée par leur complaisance hypocrite depuis plus de vingt ans dans ce cycle absurde et récursif de simulacres d’élection conclus d’avance sur le dos du pauvre Peuple Togolais et ponctués de violences sanglantes.
S’il est vrai que ce régime et son «opposition» politicienne alimentaire ne sont pas la cause première de ce sociodrame inquiétant, il n’en demeure pas moins vrai que l’un et l’autre n’ont fait que profiter cyniquement de la situation de décadence mortifère qui caractérise la Société Togolaise depuis plusieurs générations soit en omettant sciemment de rechercher objectivement les causes profondes de cette décadence ou soit en connaissant très bien ces causes tout en refusant de proposer courageusement des approches de solution praticables et pérennes.
La grave crise togolaise est donc avant tout une triple grave Crise des Normes sociales, des Valeurs sociales et de l’ensemble des Structures sociales séculaires, avant d’être reflétée à travers les acteurs politiques au niveau national.
Il est donc devenu impératif que les Catégories sociales incontournables que sont les vraies Autorités morales, la vraie Intelligentsia et la Jeunesse pragmatique et confiante en soi prennent leurs Responsabilités citoyennes pour arrêter la descente aux enfers de la Nation Togolaise en mettant entre parenthèses cette soi-disante classe politique inhibitrice et en posant des actes courageux porteurs d’espoir pour la Rédemption de la Nation Togolaise.
Lenzburg (SUISSE), le 15 Décembre 2015.
[1] Contacts:
PYRAMID OF YEƲE
CH-5400 Baden (SUISSE), Postfach,
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