Le RPT reste le parti qui utilise toutes les combinaisons pour se maintenir au pouvoir. L’un des moyens souvent utilisés consiste à sacrifier l’avenir de ses militants.
Le comble est atteint avec la condamnation du membre influent et populaire député en fonction de ce parti Kpatcha Gnassingbe. Du ministre Laclé a ce dernier, le RPT a sacrifié beaucoup de poids lourds dans ses rangs et négligé beaucoup d’autres malgré leur fidélité. Sans prendre en compte les miliciens devenus mendiants et voleurs en temps de calme dans le pays, beaucoup ont payé un lourd tribut pour avoir été militants du RPT.
Laclé mobilisait des foules plus que quiconque au bénéfice du parti ; Péré, ‘’Agbeyomé’’, Natchaba étaient les grands défenseurs du RPT . Kpatcha s’est donné corps et âme en 2005 et 2007 pour que le parti conserve le pouvoir. Mais, que sont ils devenus ou quel sort leur a été réservé par le parti ? Paradoxalement, Antoine Bodjona doit sa survie au parti RPT qu’il a combattu des années durant.
Des journalistes proches du parti qui ont risqués leur vie au moment de la grave crise politique ne sont pas en reste. Joseph Gnassigbe aurait forcé la main pour lécher le plat malheureusement il est largué sur un rochet ; Innocent Pato, le zélé qui ne pouvait pas circuler a Be et a Nyekonakpoe, laissé dans les oubliettes le pauvre n’aura que ses yeux pour pleurer dans une ambassade qu’on l’aurait garé. Awi Théophile, Hervé Kossou et d’autres sont en exil pour fouir le parti. Etonnant et c’est l’habitude du parti, Yovodevi qui traitait Aouli Poutouli de griot est venu prendre sa place au lendemain de la mort d’Eyadema. Comme quoi les togolais prêteront beaucoup plus d’attentions aux louanges faits au prince par un griot extérieur que celui de la maison. Aujourd’hui c’est un griot professionnel qui est installé à la tête de la TVT et jouit des fruits de ‘’son combat contre le RPT’’ des années 90. Paix à son âme, Aouli n’est plus de ce monde aujourd’hui et on ne sait dans quelles conditions il nous a quitté. Même si le parti ne l’a pas assisté au moment qu’il en avait besoin, sans honte, il enverra sans doute ses barons aux dents longues à ses obsèques.
Dans tout cela, on se demande même si l’organisation d’un coup d’Etat était vrai Kpatcha ne mérite t-il pas des mesures atténuantes comme ca se fait dans d’autres pays. Son procès et sa lourde condamnation est un exemple de plus pour amener à faire réfléchir ceux qui continuent de rêver que le Togo peut prospérer avec le RPT au pouvoir. Eyadema dans sa tombe serait entrain de regretter d’avoir créé un parti qui a jeté ses enfants en prison.
KAZALA Herman
Québec – Canada