En effet, selon plusieurs médias arabes, notamment, égyptiens, (dont Al-Ahram) et libanais, le diplomate qatari a eu droit à une correction algérienne, de la part de l’ambassadeur, en poste, au Caire, surtout après que Cheikh Hamad bin Jassim Al-e Thani s’était emporté, face la remarque de Nadir Larbaoui, qui lui faisait le reproche d’”ingérence dans les affaires internes d’un pays ami et frère”.
Le ministre qatari aurait lancé, selon les mêmes sources, à l’adresse du diplomate algérien, cette phrase : “votre tour viendra”, allusion faite aux soulèvements dans certains pays arabes connus sous l’appellation de “printemps arabe”. Ce dernier lui a répliqué, par des accusations portées contre le Qatar, en le tenant pour responsable du “complot”, en Syrie, et dans d’autres pays arabes. Les médias égyptiens ont précisé, sur cette affaire, que l’ambassadeur algérien aurait même associé à ce complot l’actuel secrétaire général de la Ligue arabe
«C’est un complot émanant de vous, personnellement, et c’est un dépassement envers la loi et la Charte (de la Ligue arabe), et vous êtes à la tête du sabotage, non pas, seulement, en Syrie, mais dans tout le monde arabe, également». «Vous et le secrétaire général, vous commettez des crimes contre la Syrie et la nation arabe», a ajouté Nadir Larbaoui, selon les mêmes sources.
“Arrêtez de défendre la Syrie, parce que votre tour viendra”
Pour rappel, lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères des pays arabes, tenue, en novembre 2011, La décision de suspendre la Syrie de la Ligue arabe, n’est pas passée comme une lettre à la poste. Durant la réunion, une vive altération a eu lieu entre le ministre des Affaires étrangères algérien, Mourad Medelci, et son homologue qatari, Hamad bin Jassim al-e Thani.
Ce dernier n’a pas hésité, selon des médias arabes, a menacer le chef de la diplomatie algérienne, lors des débats, sur le cas syrien. Selon ces sources, M. Medelci aurait demandé au conclave de ministres arabes de «traiter le sujet syrien avec plus de sagesse et de revoir la décision de suspendre la Syrie de la Ligue arabe, au risque de se retrouver dans une situation compliquée».
Le ministre des Affaires étrangères qatari l’interpella, en plein discours, pour le menacer : «Arrêtez de défendre la Syrie, parce que votre tour viendra, et peut-être, que vous aurez besoin de nous».
La tension entre les deux ministres est telle qu’à la délibération, le ministre qatari décide de lever la séance, sans même donner le temps au ministre Medelci d’exprimer son point de vue.
Lila Ghali