Ce n’est un secret pour personne en Côte d’Ivoire, les mois se suivent et se ressemblent avec leur cortège de scandale financier du clan Ouattara. Le prétendu économiste chevronné adoubé par la communauté dite internationale n’est rien d’autre qu’un vulgaire fossoyeur de l’économie ivoirienne avec sa bande ».
Que vient faire Hamed Bakayoko, ministre de l’intérieur et de la sécurité du pouvoir Ouattara, dans une affaire de corruption sur le pétrole? C’est la question qui saute dans tous les esprits face à l’article de la journaliste Agathe Duparc intitulé “Le géant pétrolier Gunvor menacé par un scandale de corruption en Côte d’Ivoire”, publié le 7 novembre 2014 sur le site d’information en ligne mediapart.fr. La journaliste de Mediapart dévoile un accord pétrolier “bien particulier” auquel est mêlé le sulfureux ministre de l’intérieur et de la sécurité de Ouattara, à savoir Hamed Bakayoko .
Co-fondé par un proche de Vladimir Poutine, le groupe de négoce pétrolier, déjà passé à deux doigts des sanctions américaines, doit aujourd’hui affronter un scandale de corruption en Côte d’Ivoire. Mediapart a eu accès à plusieurs documents retraçant un accord pétrolier entaché d’irrégularités conclu via le ministre de l’intérieur ivoirien. Il a déjà causé la démission d’un administrateur du groupe.
En mars dernier, le groupe Gunvor, le géant du négoce pétrolier dont le siège est à Genève, a échappé de très peu au couperet américain. Un jour avant de se retrouver sur la liste des sanctions américaines, son co-fondateur, le milliardaire russo-finlandais Guennadi Timtchenko, un intime de Vladimir Poutine, a réussi une prouesse : il a annoncé avoir vendu sa participation (43,9 %) à son associé finlandais Torbjorn Tornqvist désormais officiellement seul maître à bord avec 83 % des parts du groupe.
Ci-après un extrait de l’article dans lequel est impliqué le Ministre d’Etat ministre de l’interieur Hamed Bakayoko, par la correspondante de Mediapart depuis Genève:
“Le pétrole ivoirien a ceci d’attractif : si la production est maigre, les conditions de vente sont très intéressantes, permettant de réaliser une marge d’environ 3 dollars par baril (contre 20 à 30 cents en moyenne), avec tout l’arrière-plan de corruption que cela peut supposer… Son principal interlocuteur est alors le fameux Hamed Bakayoko, ministre de l’intérieur et de la sécurité, dont le domaine d’action n’a pourtant officiellement rien à voir avec le pétrole… Le 14 et le 28 avril 2014, plus de 400 000 dollars sont versés sur les comptes de la Petro-consulting à Abidjan. Plusieurs sources indiquent que l’argent a ensuite été reversé ailleurs, atterrissant in fine dans la poche d’un officiel ivoirien.” Source: mediapart.fr, 7 novembre 2014. Ce n’est un secret pour personne en Côte d’Ivoire, les mois se suivent et se ressemblent avec leur cortège de scandale financier du clan Ouattara. Le prétendu économiste chevronné adoubé par la communauté dite internationale n’est rien d’autre qu’un vulgaire fossoyeur de l’économie ivoirienne avec sa bande ».
Mediapart