Manifestement le but des terroristes était de tuer le plus de civils possible..
Les révolutions colorées sont presque toujours accompagnées d’un plan B en cas d’échec. Ce plan c’est l’installation du chaos, entretenu par des actes terroristes, suivi éventuellement par une guerre civile. Cela veut dire que les manifestations et les émeutes de départ ne sont que la partie la plus simple et la moins coûteuse d’un vaste programme. Si ça marche, tant mieux, sinon, on passe à la phase suivante.
C’est ce qui se passe au Burundi. Après les émeutes qui ont secoué le pays, suivies d’une tentative de coup d’état un peu trop précipitée, le pouvoir en place doit maintenant faire face à la phase de mise en place du chaos. Sur fond de manifestations permanentes, des attentats à la grenade se multiplient contre l’armée et les forces de l’ordre, contredisant, du même coup, le caractère pacifiste du mouvement tel qu’on voulait le faire percevoir au départ.
Pour la première fois, cependant, l’objectif des terroristes lanceurs de grenades n’est plus l’appareil répressif, mais la population civile. Deux grenades viennent d’exploser en plein centre-ville, faisant trois morts et plus d’une dizaine de blessés. Manifestement le but des terroristes était de tuer le plus de civils possible, puisque les explosions ont eu lieu près de l’ancien marché central, au milieu de femmes vendant des fruits et légumes, à une heure où il y avait encore une grande foule.
On retrouve les mêmes méthodes qu’au Moyen-Orient ou ailleurs, mais peut-être est-il encore trop tôt pour entendre des revendications provenant de l’Etat Islamique ou des Shebabs, mais ça ne saurait tarder.
Avic – Réseau International