Dans la matinée du 19 juin 2012, le domicile de Monsieur Agbéyomé KODJO, ancien Président de l’Assemblée Nationale, ancien Premier Ministre, Président national de la formation politique OBUTS, a été investi dès 4 heures du matin par plus d’une centaine d’agents de sécurité armés de kalachnikovs avec à leur tête, le capitaine AKAKPO, responsable du Service de Renseignements et d’Investigation (SRI) de la gendarmerie nationale.
Peu après, les portes donnant lieu à sa chambre à coucher ont été défoncées et M. KODJO a été enlevé puis conduit à la gendarmerie nationale menotté, le tout en violation flagrante des dispositions de l’article 54 alinéa 4 de la de la Constitution du 14 octobre 1992 et des articles 10 et 11 de la loi organique n°2007-014 du 18 mai 2007 portant détermination du statut des anciens présidents de l’assemblée nationale.
Malgré la saisine du parquet d’instance, près du Tribunal de Lomé, du parquet général près la Cour d’appel de Lomé sur l’irrégularité criarde de la procédure, M. KODJO a été soumis à un interrogatoire dans les locaux du SRI.
Des Jeunes aident l’ancien premier ministre à se sauver des tueurs de Faure. Quel Pays le Togo?
En effet l’article 54 alinéa 4 de la Constitution dispose : « une loi organique détermine le statut des anciens présidents de l’Assemblée Nationale et du Sénat, notamment en ce qui concerne leur rémunération et leur sécurité »
Les articles 10 et 11 de la loi organique du 18 mai 2007 disposent respectivement :
Article 10 : « aucun ancien président de l’Assemblée Nationale ne peut être poursuivie ou arrêté en raison des faits délictuels par lui commis qu’avec l’autorisation de l’Assemblée Nationale obtenue après une délibération spéciale votée à la majorité absolue des membres de l’Assemblée Nationale ».
Article 11 : « le procureur général près la Cour suprême avisé des faits par tous moyens, saisit le bureau de l’Assemblée Nationale d’une requête en vue de la convocation de l’Assemblée Nationale aux fins de délibération sur l’opportunité de la poursuite ou de l’arrestation de l’ancien président de l’Assemblée Nationale. »
Le Collectif « SAUVONS LE TOGO » dénonce les violations permanentes et systématiques des lois de la République par le pouvoir en place.
Le Collectif « SAUVONS LE TOGO » condamne une fois encore et de manière très ferme, le gangstérisme d’Etat par lesquelles les autorités gouvernementales et judiciaires gèrent les affaires de notre pays.
Tout particulièrement, le Collectif « SAUVONS LE TOGO » s’insurge contre l’instrumentalisation à outrance de l’institution judiciaire à des fins purement politiques et de conservation de pouvoir.
Le Collectif « SAUVONS LE TOGO » tient à rappeler que ces actes d’intimidation, de gangsters et de voyous ne pourront en rien freiner l’élan d’un peuple résolu à conquérir sa liberté politique et économique arbitrairement confisquée depuis près de 50 ans.
Le Collectif « SAUVONS LE TOGO » remercie une fois encore les populations togolaises pour leur forte détermination et leur demande de rester mobilisées afin que soit résolue, une fois pour toutes la crise togolaise.
C’est pourquoi, le Collectif « SAUVONS LE TOGO » invite de nouveau les populations de Lomé et de ses environs à se rendre à Bè-Gakpoto pour la marche suivie d’un sit-in au carrefour Deckon.
Peuple togolais, par ta foi, ton courage et tes sacrifices la nation togolaise doit renaître !
Fait à Lomé, le 19 juin 2012
Pour le Collectif,
le Coordinateur
SIGNE
Ata Messan Zeus AJAVON