Faut-il se renier pour exister? Faut-il se mentir ou mentir pour se faire une place dans le cœur de ses oppresseurs? Faut-il jouer avec la mort pour convaincre? On peut aligner ce type de questions en l’appliquant à une certaine race d’Africains. Ceux sans âme pour le continent. Présents partout où leurs maîtres les convoquent.
L’une de ces races, celle de tueurs à la plume et au microphone se cache dans les media occidentaux. Jean Baptiste Placca est de cette espèce. Deux terrains électoraux–pour ne prendre que les plus récents et les plus disputés–, ont donné un éclairage sur son incapacité à penser par lui-même. Comme beaucoup d’autres, sa référence première ce sont les sources de ses maîtres.
Au Gabon comme hier en Côte d’Ivoire, sa seule base d’analyse lors des présidentielles, ont été les rapports des observateurs de l’Union Européenne. Des rapports partiaux, partiels, et mensongers.
En 2010, lors des présidentielles Ivoiriennes, “les 120 observateurs de 23 pays de l’UE avaient, selon son chef Cristian Preda observé le scrutin dans 4,7 % des 20 000 bureaux de vote, soit 940 bureaux de vote. Un panel infiniment petit et insuffisant pour servir de référence dans une élection historique comme celle qu’a connue la Côte d’Ivoire les 31 Octobre et 28 Novembre 2010.” Les conclusions de l’UE ne devraient absolument pas figurer dans les débats sur la résolution de la crise Ivoirienne. Pourtant Jean-Baptiste Placca a soutenu non seulement cette organisation des fraudeurs électoraux, mais aussi les faux résultats élaborés sur la base de théories mensongères qui ont contribué à la déportation du président élu Gbagbo à La Haye.
Au Gabon, Jean-Baptiste Placca, a ré-invoquée ses dieux. Les “observateurs Européens” qui selon lui “ont été suffisamment explicites, pour que ceux qui savent lire entre les lignes comprennent qu’il se passait quelque chose de peu reluisant dans le processus électoral, au pays d’Ali Bongo.” Affirmant ces énormités sur recommandations de ceux qui détiennent leur autorité sur lui, il a proclamé que “la victoire” de Ali Bongo “n’est pas plausible.” Ensuite Soutenu que “Ce sont [les]contorsions diplomatiques qui tuent la démocratie en Afrique”—trop fort pour celui qui soutient les “contorsionneurs.”
L’observation et l’analyse des observateurs Africains ne l’intéressent pas. Tout de même, de cinglantes réflexions sur ses hallucinations lui viennent des Africains avertis. Par rapport aux élections 2010 Ivoiriennes, Maître Lanciné Gon Coulibaly s’étonne du contenu du rapport de l’UE. “Je suis choqué par l’affirmation de l’UE selon laquelle, l’élection présidentielle s’est déroulée à 95% normalement dans la zone CNO.” Mettant l’accent sur la malhonnêteté des agents de l’Union Européenne il dit. “C’est à se demander si ces messieurs et dames étaient à Touba, Séguéla, Odienné et Korhogo lorsque le 28 Novembre les électeurs de LMP étaient humiliés, insultés, battus, quelques fois sauvagement comme la dame Traoré Karidjatou, le commandant Bakary Coulibaly et des dizaines d’autres à Korhogo et ailleurs.”
Au Gabon, les dieux des Placca se font taillader le museau par Jean Marie Ngondjibangangté, expert électoral international et doyen des observateurs qui de retour du Gabon a demandé, “que Jean Ping reconnaisse qu’il a perdu cette élection présidentielle.” Avant d’ajouter pour Jean-Baptiste Placca et compagnie, “l’Union Européenne est une organisation [qui]a une méconnaissance de la géopolitique Africaine. Ils disent des choses qui ne sont pas vraies.” Corroborant ainsi l’analyse de Gon Coulibaly. Et de préciser par rapport à l’obscurantisme de certains Africains ce qui suit. “Au cours de cette élection présidentielle Gabonaise, l’Union Européenne n’était pas le seul observateur, il y avait aussi l’Union Africaine, la CAC, CEMAC, la société civile Africaine, les ONG qui ont aussi qualité et compétence dans le domaine d’observation des élections.” Après cet éclairage, Ngondjibangangté pose la question essentielle. “Pourquoi l’Union Européenne serait la seule à trouver qu’il y a problème?” Puis il donne une précision de taille. “Tout le monde a reconnu à l’exception de cette Union Européenne que les élections se sont bien déroulées.”
Revenant sur ces déstabilisateurs occidentaux, il leur “demande de respecter le vote des Gabonais et des Africains.” Mieux il exige de ces menteurs “qu’ils apportent des preuves de ce qu’ils affirment.” Hélas, la seule preuve de ces charlatans ce sont les Placca, leurs micro et plumes trempés dans le sang des innocents.
Une chose est certaine, Placca n’est pas de l’école de la vérité. Ni des analyses logiques. Ni de la contextualisation,…il est à l’école des soumis. Du faux administratif électoral. Des esclaves qui refusent de s’affranchir. Personne ne pourra plus croire aux analyses politiques de Placca. Il est “mort” au Gabon.
Dr Feumba Samen
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