La Russie prend position: « Que la Cpi libère Gbagbo si elle n’a pas de preuves contre lui»

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Selon notre confrère « Aujourd’hui » (26/07), la fédération de Russie présidée par Vladimir Poutine, serait favorable à une libération immédiate de Laurent Gbagbo pour absences de preuves, surtout après la dernière visite de Fatou Bensouda à Abidjan à la recherche de preuves supplémentaires.

Visite soldée par un cinglant revers pour la procureure de la CPI, qui a avoué n’avoir pas eu les preuves recherchées, et n’avoir pas vu les victimes. Pire, selon nos informations, elle aurait catégoriquement refusé d’aller à Abobo, lieu du soi-disant massacre des sept femmes partisanes d’Alassane Ouattara par le régime Gbagbo, pour éviter de cautionner une mascarade aux effets imprévisibles.

La procureure de la CPI, qui avait déjà dû s’humilier en reconnaissant avoir fait du faux en accusant Laurent Gbagbo de crimes commis en 2007 au Kenya, sait qu’elle marche désormais sur des braises.

A la Cour pénale internationale à La Haye, le retour bredouille de Fatou Bensouda d’Abidjan a fait l’effet d’une bombe. On parle même de basculement de la Cour en faveur de la libération de Laurent Gbagbo, car le dernier carré des irréductibles qui avait cru aux mensonges du régime Ouattara, se serait enfin résolu à l’évidence: Il n’y a aucune preuve contre Gbagbo. Et ce dernier n’est pas le criminel longtemps dépeint.

Ce n’est pas lui non plus le responsable des massacres ayant occasionnés plus de 10.000 morts pendant la crise post-électorale (3000 morts officiels).

Décision a donc été prise de chercher les vrais coupables dans le camp Ouattara. Et Fatou Bensouda, l’a clairement signifié à Abidjan au cours d’une conférence de presse tenue à l’hôtel Pulman.

Selon plusieurs analystes, la décision de la Russie d’exiger la libération de Laurent Gbagbo telle que révélée par « Aujourd’hui », si elle est confirmée, marquera un autre tournant majeur, après la sortie de l’Union africaine qui a qualifié la CPI de cour manipulée, raciste, partiale, et à la solde des grandes puissances, en plein 50e anniversaire de la création de l’OUA. En effet, ce sera la preuve que les grandes puissances sont désormais en désaccord sur le cas Laurent Gbagbo, et même sur le fonctionnement de la Cour.

Ces mêmes analystes prédisent que d’autres membres du Conseil de sécurité pourraient se prononcer publiquement sur le cas Gbagbo, dans les semaines ou les mois à venir.

Eric Lassale avec Michèle Laffont,

Correspondante aux Pays Bas

 

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