Voici la « résistance aux mains vides » :
Elle est entrée dans une noire colère,
Après que son chef eut-été kidnappé,
Elle décida de croiser le fer,
Contre son ennemi juré.
A défaut de se désister,
Elle se résolut à résister.
D’assurance, de confiance, de persévérance,
De patience, de constance, de vaillance…,
Seulement, elle s’arma,
Oubliant l’essentiel,
S’en remettant, pour la victoire finale, au ciel,
Dans cette résistance au goût de plus en plus amer.
Mais « l’ennemi », calculateur et sans remords,
D’un rire fou, se tord,
Car elle n’a que le courage, le dévouement, le don de soi…, « la résistance ».
Face à son arsenal de guerre si sophistiqué,
Les mains bien vides de « la résistance » !
Or, ce n’est pourtant pas si compliqué :
Une guerre ne se remporte pas qu’avec la seule volonté,
Il faut y adjoindre les moyens, matériels et financiers.
Elle doit s’y atteler si la victoire finale, « la résistance » veut remporter.
C’est à ce prix-là que de son sacrifice, de son abnégation…, elle pourra pleinement bénéficier
Il se tient donc les côtes « l’ennemi », face à cet adversaire sans sou,
Cette pauvre « résistance » qu’il est assuré de tenir en-dessous,
Car lui, sait qu’une guerre ne se fait pas sans grands moyens,
Et que, la fin justifie aussi les moyens.
A moins que « la résistance » ne se complaise dans cet état de précarité,
Ceux qui, en son sein, en ont, doivent aider ceux qui n’ont pas assez de moyens,
Les uns doivent mettre avec les autres ensemble, si maigres soient-ils, leurs moyens,
A défaut, elle doit rechercher et élaborer des stratégies pour dénicher les fonds nécessités.
C’est seulement à partir de là, qu’elle pourra remporter sa lutte,
Qu’elle sera une « résistance » qui peut, sans oublier le reste, atteindre son but,
En se refusant de demeurer une « résistance aux mains vides »,
Armée, rien que de volonté, de paroles et d’écritures dont elle est avide,
Une « résistance » aux mains désespérément vides,
Prompte à laver en public ses habits sales,
À enfoncer ses propres enfants dans les profondeurs abyssales,
Les vouant, au moindre soupçon, aux gémonies,
Au grand bonheur de… son pire ennemi.
Paroles Noires