En Côte d’Ivoire, l’image de la Cpi est de plus en plus écornée. La politique mise en œuvre par l’instance internationale de justice dans le règlement de la crise postélectorale est décriée par une masse non négligeable d’Ivoiriens.
Dégoûtés sont-ils, ces Ivoiriens regroupés dans des organisations et mouvements de défense des droits de l’Homme à l’instar de la Fidh, de la Midh et de la Lidho. Ils sont montés au créneau pour dénoncer le « deux poids, deux mesures » dont font preuve la procureure de la Cpi Fatou Bensouda et son équipe qui n’ont trouvé à poursuivre que des pro-Gbagbo comme véritables auteurs des crimes horribles commis durant la guerre postélectorale.
A l’opposé de la Cpi, rapports nationaux et internationaux à l’appui, ces organisations neutres, de défense des droits de l’homme soutiennent qu’aussi bien les partisans de l’ex-Président ivoirien Laurent Gbagbo écroué à la Cpi que ceux de l’actuel homme fort du pays Alassane Dramane Ouattara sont auteurs d’actes inhumains. Pour cette raison, les poursuites quasi unidirectionnelles de la procureure Fatou Bensouda contre le camp de Gbagbo, estiment-ils, sont injustes et inadmissibles pour une Cour dite internationale de « Justice ».
A l’image de millions d’Ivoiriens qui sont choqués par cette situation, Kouame Adjoumani, le responsable de la ligue ivoirienne de défense des droits de l’Homme (Lidho) souhaite que le tir soit corrigé. Que ceux du camp de Ouattara qui ont contribué à détruire la vie de milliers d’Ivoiriens soient également appelés à la barre pour se défendre comme c’est le cas pour le Président Gbagbo et son soutien Blé Goudé.
La Nouvelle Tribune