Le président Ouattara n’aurait plus la main sur la situation dans son pays la Côte d’Ivoire. Depuis la mutinerie de Bouaké qui a, depuis, provoqué d’autres mouvements de colère de soldats, l’homme jadis indéboulonnable traverserait des heures difficiles. Des militaires ayant combattu pour lui contre Gbagbo réclament les 12 millions de francs FCFA promis à chacun d’eux. Hier lundi, 5 millions de francs ont été distribués à chacun de ces soldats révoltés. C’est cette générosité sélective qui provoque la colère de l’ensemble des autres soldats ivoiriens qui veulent également le même montant.
Depuis ce mardi matin 17 janvier, la situation dans le pays s’est fortement détériorée. Le camp d’Abobo a été déserté par beaucoup de soldats après des tirs nourris dans la journée. La colère s’est vite propagée dans les autres camps avec celui d’Agban, au coeur d’Abidjan, cette fois dans le mouvement. Plusieurs villes de l’intérieur du pays sont également en ébullition, notamment à Yamoussoukro où 3 morts sont déjà répertoriées. Les soldats du camp de Dalao sont eux aussi remontés contre le président Ouattara à qui ils réclament également leur part du gâteau.
C’est face à cette situation explosive que le président Ouattara, pris de peur, aurait demandé la protection de la France. Selon une information de notre source et des propos attribués au journaliste français Antoine Glazer sur France 24, Ouattara aurait sollicité l’aide de la France pour sa protection ainsi que celle de sa famille. Selon le fondateur de La Lettre du Continent, une confidentielle bimensuelle consacrée à l’Afrique, et ancien directeur de la rédaction d’Africa Intelligence, le président français François Hollande hésiterait encore à mettre à disposition d’Abidjan le bataillon français stationné à Port Bouet.
Le président Hollande ne voudrait pas provoquer la colère des Ivoiriens qui s’opposent de plus en plus massivement au pouvoir Ouattara. Il faut noter que les enseignants et les autres fonctionnaires de l’État de Côte d’Ivoire sont en ce moment dans les rues pour protester contre la politique du gouvernement Ouattara. Les étudiants ont même rejoint le mouvement et plusieurs d’entre eux ont été blessés par des policiers affectés au maintien de l’ordre public.
Le mouvement de colère des soldats se généralise en Côte d’Ivoire
Des tirs sont attendus à Akouédo vers 16h d’Abidjan, à Cocody, selon plusieurs sources proches de ce camp. Des affrontements entre militaires à Yamoussoukro auraient déjà fait 3 morts. Des tirs étaient encore entendus dans la ville avec des mouvements de soldats sur les principales voies.
La gendarmerie d’Adzopé se fait entendre. Elle aurait rejoint le camp des nouveaux mutins. La situation est également présentée comme explosive à Bouaflé : circulation bloquée, des tirs intenses entendus dans cette ville située entre Daloa et Yamoussoukro. Le mouvement de colère des soldats serait en train de se généraliser et aucune communication du président de la République n’a été faite pour apaiser les esprits.
Afrique-sur7.fr
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