Peut-on refuser le plus dure c’est à dire les réformes constitutionnelles et institutionnelles pour venir se faire dire qu’on a perdu le plus facile c’est à dire le bourrage les urnes ?
Le jour où les Togolais connaitront comment et où Tchassona Traoré (MCD) et Gerry Taama (NET) ont trouvés 20 millions de Francs CFA pour accepter d’un coup de tête les perdre comme dans un jeu de poker, la démocratie avancerait d’un pas. C’est connu. Ici, il est question de se masturber l’esprit de vainqueur en siphonnant l’argent donné par Faure Gnassingbé le tout par un vernis de s’opposer à lui. En 2010, Blaise Compaoré ou mieux Faure Gnassingbé avait dit à Blaise de mettre un peu dans les poches de Jean-Pierre Fabre, on ne le dit pas assez. Bien que la stratégie ait été plusieurs fois expérimentée par le pouvoir quinquagénaire, la nouvelle troupe semble être cette fois ci plus bidonne et moins stratège que toutes que le Togo a connu depuis qu’ils vont tous les cinq ans à la messe électorale. Et oui ! Mohammed Buhari l’a fait dans son duel contre Jonathan Goodluck lors des élections présidentielles au Nigéria. Au Togo, Mohammed, le notaire, fan de chapeaux qui rappellent les années où l’homme noir sortait des chaînes de l’esclavage voudrait aussi le réaliser. Il est question pour ce natif Tem de nous débarrasser de la dictature du prince. Et apparemment, son espoir le fait vivre. Depuis le week-end dernier, le Tem a vu son compte gonflé de 76 millions de Francs CFA, don du prince afin qu’il ne retire pas sa candidature. For et fier des billets, il peut déclarer : « Par quel moyen diront-ils aux militants de UNIR de rester à la maison ? Ils iront voter leur président et nous n’aurons que nos yeux pour pleurer. Voilà autant de questions que nous nous posons et si nous n’avons pas les réponses, moi Tchassona Traoré j’irai à ces élections et je sais que je vais gagner devant Faure Gnassingbé malgré que ce soit à un tour ». Le cynique Tchassona Traoré se vautre dans une explication farfelue. On ne dit pas d’arrêter les militants d’UNIR ou du RPT qui ont bien droit d’aller voter leur champion. La question ici est bien celle-là : Les règles du jeu sont-elles justes et équitables pour tous pour aller à cette élection ? Voilà la petite question qui fait courir les quatre mousquetaires qui disent chacun être plus « Faure » que Faure Gnassingbé. Une analyse sérieuse nous montre bien que, ces quatre preux qui disent battre le prince d’un coup K.O sont bien en intelligence avec ce dernier. Des exemples sont légion. Dans les QG de campagne de Jean-Pierre Fabre, Aimée Gogué, Gerry Taama et de Traoré Tchassona, personne ne parle plus des conditions de transparence du scrutin. Le fichier électoral bien que troué à fond semble ne plus être le problème. Ici, la chansonnette est bizarrement devenu « Je battrai Faure d’un coup ». Le deuxième exemple qui saute des yeux est que, aucune garantie n’est visible si le prince s’autoproclamait. Au Sénégal toute la société civile était debout comme un seul homme et attendait Abdoulaye Wade de pied ferme. Résultat, une minute après la proclamation des résultats, le longiligne président envoi ses félicitations à Macky Sall. Fin de partie. Au Togo, c’est encore les petites combines, les guerres inutiles d’égo, de leadership avec des opposants aussi mercantiles que méchants ! Et parmi nos quatre moutons de panurge, aucun ne semble se faire du souci. Allez y comprendre ! La troisième est celle-ci : «Peut-on refuser le plus dure c’est à dire les réformes constitutionnelles et institutionnelles pour venir se faire dire qu’on a perdu le plus facile c’est à dire le bourrage des urnes ? Là aussi, aucun de nos fameux opposants ne semble se faire du souci sur le refus catégorique de Faure à faire les réformes. On pouvait continuer à lister tout ce que nos « composants » savent et se taisent.
Toutes choses abominables à toujours aussi ses vertus, ses bons côtés. Au moins, le peuple Tem et surtout la diaspora Tem auront au soir du 25 avril l’occasion de tâter la plus grande popularité de leur fils. Lequel fils, aurait trahi le président du PDR pour créer son propre parti. Selon les dires du candidat Tchassona Traoré, son parti aurait le meilleur projet de société jamais vu au Togo. Les mots viennent de la « gueule » de quelqu’un qui a été désavoué même dans son propre quartier aux élections législatives. C’est la politique made in Togo. Il ne s’agit pas ici d’être populaire pour devenir président dans ce pays. Un peu de filouterie dans une simagrée de malhonnêteté et hop, la voie est balisée pour être le nouveau cancre de la République. Pauvre Afrique, pauvre Togo !
Camus Ali Lynx.info