L’ire d’Eric Dupuy après le pied de nez très réfléchit de Tikpi Atchadam à la coalition des 14 partis ! [ Par Camus Ali]

0

Et de deux ! Après moult tergiversations et doutes sur le chemin où veut mener Faure Gnassingbé l’opposition regroupée au sein de 14 partis dans ce qu’il appelle « dialogue » et, après avoir observé le flou total au niveau de l’opposition sur le plan communicationnel, Tikpi Atchadam, du lieu de sa cachette a bien compris qu’il faille mettre le boisseau des petites négociations de table sur la place publique et du coup, passer à autre chose. C’est connu et un adage en pays tem le dit bien, si bien : « Quand un problème ne va pas s’arranger, il se gâte avec la durée ».

L’opposition togolaise, le Tem de Kparatao l’a connait. Ceux qui sont appelés opposants au Togo, le Tem les connaît aussi. Nous ne reviendrons pas sur la faute collective des pieds nickelés de cette opposition quand, ils vont s’asseoir à l’hôtel du 02 Février, le 19 février 2018 entourés des missi dominici de Faure Gnassingbé comme s’il n’y avait pas quelqu’un, qui a secoué le cocotier en s’attaquant à la racine principale. On se rappelle qu’aucun des « opposants » ne serait-ce que, par principe n’a daigné attirer l’attention du président Addo Nana Akufo pour le signifier qu’il manquait un petit ami, un des leurs à la table de négociations. Chacun a préféré commencer par prêcher pour sa chapelle quand l’agneau Faure Gnassingbé ricanait de son palais feutré cette faute politique de taille. C’est aussi connu qu’au lendemain de tout dialogue, les Gnassingbé ont ce que goût de faire gicler du sang. Impunément. Le politologue Comi Toulabor décrit : « Les morts et les blessés participent à cette bonification du plaisir chez les Gnassingbé » En allant à ce dialogue, les lieutenants de l’ANC, principal parti d’opposition, ont sifflé dans les tympans de leur chef ceci : « Si, le dialogue échoue, le parti portera le lourd fardeau de cet échec. Dans le cas inverse, c’est le Parti National Panafricain (PNP) qui sera le grand bénéficiaire en cas de réussite ». Depuis ce constat, Jean-Pierre Fabre semble être atteint dans son for intérieur. Sa stratégie, laissé pourrir la situation, quitte à rester dans le rôle de principal opposant. « Il est comme blessé de savoir qu’il ne pèse pas autant sur l’échiquier national » raconte un des cadres de l’ANC à Lynx.info. Ceux qui le connaissent chantent en chœur, qu’il ne s’est jamais préparé ou mieux n’a jamais dit qu’il voudrait être le président du Togo. Naviguer dans le rôle de « second best » à toutes les joutes électorales le sied mieux. Ce rôle congru d’opposant numéro 1 hérité de son ex patron Gilchrist Olympio, est devenu le repère, sinon le vrai programme de société de l’ANC. Grand par la taille et petit dans la stratégie. Le politologue Comi Toulabor de l’université de Bordeaux dans une interview à Lynx.info met le doigt où on retrouve sa faiblesse : « Fabre est un peu comme un gnou fou (qui plaît à une certaine jeunesse !) et non le renard rusé de Machiavel » Il faut le marteler haut et fort : « Avec Jean-Pierre Fabre dans le rôle de chef, point de salut ! ». L’homme qui dit combattre le prince de la Marina [Palais présidentiel au Togo, NDLR], n’est pas seulement opposant. Il est aussi celui qui manque d’idées, de stratégies : «Quelle époque terrible que celle où les idiots dirigent les aveugles? » s’exclamait Shakespeare.

Pis, il y a comme si, au-delà même de la confrontation pied à pied, je dirais nez à nez entre l’opposant et le fils du défunt Gnassingbé Eyadema, une complicité qui ne dit pas son nom s’est depuis imposée. Relisons ce que le Dr Jean Jean Yaovi Dégli, avocat de son état disait de cette complicité dans votre journal préféré peu avant que, le l’opposant n’aille aux élections de 2015 sans réformes constitutionnelles exigées dans l’APG  : « Ma mère et aucun membre de ma famille n’a jamais été membre du RPT ou protégé du RPT. Ma mère ne peut pas donner des consignes à Faure GNASSINGBE pour qu’on ne touche pas à mes cheveux et le RPT va s’exécuter avec ses forces de l’ordre. Ma mère n’a pas fait fortune avec le RPT. Elle ne se promenait pas dans les avions avec EYADEMA pour aller faire des affaires juteuses de par le monde. Ma mère ni aucun membre de ma famille n’a jamais financé le RPT non plus. Je ne crois pas que la même chose vaut pour toutes ces personnes. S’il y a quelqu’un qui est dans les bras du RPT et que le RPT demande de ne pas toucher lors des manifestations où les enfants des autres sont brimés et tués, ce n’est pas Jean Yaovi DEGLI. Tournez vos regards vers là où se trouve le problème et non ailleurs. Ce n’est pas ma mère qui a décrété qu’EYADEMA est «Togo Père et Togo Mère ». Quand on sait tout, de cet opposant, il faut être de « mauvaise foi » pour regarder ailleurs !  Grosso modo nous assistons à un duel de mauvais goût entre petits enfants gâtés de la république !

Ce que Tikpi Atchadam a compris pour prendre les devants….

Ici, nous sommes loin de Franz Fanon : « Chaque génération doit, dans une certaine opacité, découvrir sa mission, la remplir ou la trahir » Jean-Pierre Fabre a quelque chose de sidérant : « Il fait comme si, il luttait contre Faure Gnassingbé » pointe un intellectuel. Dans le fond, une routine propre à tous les opposants sous les tropiques » continue-t-il. Comment nous expliquer que, Faure Gnassingbé soit si à l’aise avec lui qu’avec Tikpi dont le parti n’a même pas trois ans d’âge ? « Je respecte M. Fabre. Son comportement a évolué. Il est plus respectueux des institutions de la République. Quand il m’écrit, je lui réponds. Quand il demande à me voir, je le reçois ». On en veut encore. L’illuminé qui a marché sur des flaques de sang et s’est assis sur tous les textes qui régissent la constitution togolaise, peut l’ouvrir grandement sans que, l’opposant ne fasse un communiqué pour avertir le peuple de l’injure. Passons. Le Tem a bien compris que, laisser ces opposants qui ont « composé » avec les Gnassingbé et qui n’hésiteraient à vendre sa peau à un franc symbolique a vite pris les devants. 

Si dans la forme, le Tem a bien raison de commencer par douter de la bonne « foi » de ses petits amis de l’opposition et de les mettre dans une pression en convoquant des marches tous azimuts pour quatre jours, c’est-à-dire les 20-21-22-23 mars, dans le fond, il ne se donne pas aussi, les moyens qu’il faut pour conquérir le pouvoir d’Etat. La plus grande faiblesse de ce nouveau parti (le PNP) est l’absence d’une ressource humaine de qualité, des stratèges chevronnés et surtout des visionnaires. Qui aurait conseillé Tikpi de prendre une cachette quand tout un peuple a besoin de lui ? Qui aurait dit àTikpi que, sa mort à elle seule,ralentirait la marche du Togo pour qu’il prenne le large ? Toussaint Louverture aurait regagné les Etats Unis pour un temps, que Haïti n’aurait jamais été indépendante ! Ajouté ce lobbying archaïque observé au PNP, qui nous rappelle tristement le PDR, le parti ne donne pas l’impression de surpasser les autres de l’opposition en matière de stratégie pour la conquête du pouvoir (un président absent sur le terrain, des lieutenants sans expérience politique). Faure Gnassingbé semble l’avoir compris en laissant le Ghanéen jouer le pourrissement là où, l’opposition devrait continuer les marches sans jamais s’arrêter. Ici, Tikpi, par intelligence a pris de court ses petits amis avec la reprise des marches.

Maintenant, il faut savoir le nombre de mallettes qui a, entre temps circulé sous les tables des opposants…puisque nous apprend-on, en cinquante ans de règne du père au fils, les Gnassingbé auraient accumulés une fortune immensément immense ! 

Camus Ali

Lynx.info

{fcomment}

 

 

Partager

Laisser une réponse