Avant une nouvelle audition demain mercredi 31 mai 2017 du chef de protocole de Guillaume Soro, Ouattara Youssouf, alias Kobo chef de la sécurité du Président de l’Assemblée nationale et Yéo son adjoint doivent être entendus cet après-midi même [mardi]dans le cadre de l’enquête sur la cache d’armes découverte à la résidence de Soul To Soul, à Bouaké.
Dans son audition, le chef de Protocole de Guillaume Soro a reconnu selon nos informations, qu’il s’agissait bien de son domicile, mais a indiqué qu’il n’était pas le propriétaire des armes. Il a dit n’être pas un militaire, et a cité les noms de Kobo et Yéo comme pouvant en savoir plus, assurant qu’il n’est qu’un exécutant au service de son patron. Le parquet espère faire craquer Soul To Soul, en multipliant les auditions, tandis qu’un nommé Souley, également impliqué est recherché.
Après avoir nié au départ tous les faits et parlé de complot et montage, le camp Soro affirme désormais qu’il s’agit d’armes acquises pendant la rébellion, et la crise postélectorale. Guillaume Soro lui, tente de rebondir, à travers un entretien accordé à Bloomberg, dans laquelle il assure avoir été en contact avec le chef de l’État ivoirien, durant la crise contrairement aux informations indiquant qu’Alassane aurait refusé de le prendre au téléphone. Il réaffirme sa condamnation de la mutinerie, et trouve injustifiées les revendications formulées.
Une manière bien tardive de soutenir la position initiale de fermeté du gouvernement ivoirien indique-t-on à Abidjan. Dans l’entourage du chef de l’État Alassane Ouattara, l’on met en avant les nombreux appels lancés par le gouvernement à partir de 2012, pour appeler tous les détenteurs d’armes à les déposer.
Régulièrement mis en cause par des proches de Soro, cet entourage ne décolère pas contre la tentative de victimisation choisie par Guillaume Soro.
Il ne se prive pas non plus de rappeler son flirt jamais interrompu depuis plusieurs années avec la violence : « Les machettes à la Fesci c’est lui, le meurtre des gens d’Ib pendant la rébellion c’est lui, l’auteur de la phrase une rébellion ça se mate, c’est lui; l’assassinat d’IB au lieu de sa neutralisation c’est lui, les écoutes et assassinats projetés à Ouaga c’est lui; la tentative de résistance de Compaoré y compris en tirant sur la foule c’est lui; les attaques et dénigrements contre le gouvernement sur LED réseaux sociaux , c’est lui; les manipulations à Bouaké contre la Cie, c’est lui; ici il avait un plan B avec les armes, et comptait s’en servir contre Ouattara et le trahir, après avoir trahi IB et Gbagbo. C’est sur ces caches d’armes que leur arrogance et leur certitude d’arriver au pouvoir en 2020, y compris contre la volonté du RDR, du PDCI, des vrais pro-Gbagbo, étaient fondées. Il n’a jamais été sincère et loyal avec nous, avec le Président Ouattara ». Ambiance !
Connectionivoirienne | Par Sylvie Kouamé avec une correspondance particulière de Annabell W.
{fcomment}